Revol: "Le rugby n'est pas qu'une affaire de finances"

Par Rugbyrama
  • Pierre-Yves Revol (Castres) - 28 mai 2016
    Pierre-Yves Revol (Castres) - 28 mai 2016
  • Christophe Urios et Rodrigo Capo Ortega (Castres) - 28 mai 2016
    Christophe Urios et Rodrigo Capo Ortega (Castres) - 28 mai 2016
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Bien placé pour se qualifier pour la phase finale du Top 14, Castres espère conserver une place au milieu des grosses écuries car le rugby "n'est pas qu'une affaire de finances", selon son président Pierre-Yves Revol.

Comment jugez-vous la position du CO avant de recevoir dimanche le Stade français ?

Pierre-Yves REVOL: On est plutôt en ballottage favorable, c'est vrai mais rien n'est acquis. On saura dimanche si on a atteint notre premier objectif qui était de nous qualifier dans les six. C'est un objectif fixé en commun (avec le directeur sportif Christophe Urios, ndlr) car autant on ne peut pas, contrairement à d'autres gros clubs, afficher la prétention de rechercher en début de saison le Bouclier, autant l'objectif de rester concurrentiel et de se qualifier est compatible avec notre statut.

Et si vous vous qualifiez, comment jugez-vous vos chances ?

P-Y.R: Ensuite, c'est une affaire d'hommes, ça appartient aux joueurs. On a déjà par le passé pu constater que même si on n'a pas l'effectif au niveau individuel des prétendants au titre, on a su parfois les battre avec un collectif qui peut avoir au bon moment le supplément d'âme lui permettant de se transcender. C'est toujours possible et heureusement.

On a d'autant plus de satisfaction d'y arriver quand on a moins de moyens que les autres

Castres a le 9e budget du Top 14. Comment voyez-vous l'avenir de votre modèle dans un championnat dominé par les grosses écuries ?

P-Y.R: Nous avons une nécessité et c'est aussi notre fierté quand on y arrive, c'est celle d'optimiser au mieux les moyens que nous avons sachant que notre budget ne pourra pas augmenter de façon significative. On a d'autant plus de satisfaction d'y arriver quand on a moins de moyens que les autres même si c'est moins sécurisant en début de saison d'avoir le neuvième budget du Top 14. On n'envie personne, on essaye de faire notre bonhomme de chemin, de montrer qu'il y a encore une ville moyenne qui peut résister et concurrencer les plus grosses métropoles. A nous, avec nos moyens, d'essayer de tirer notre épingle du jeu. Ce n'est pas qu'une affaire de finances mais d'investissement, de passion, de qualité humaine. Tant qu'on peut arriver à exister comme ça, on ne s'en plaint pas.

La méthode Urios a bien pris en cette fin de saison après une période de rodage. C'est le début d'une belle aventure ?

P-Y.R: C'est le début car lorsqu'il est arrivé, on a pris un engagement réciproque de partager au moins quatre ans ensemble. C'est la première année de son projet donc forcément, il lui a fallu prendre ses marques, s'adapter à un groupe, insérer des joueurs de l'extérieur, cela peut prendre du temps. Christophe, ses qualités, je les connaissais déjà en tant que joueur. Il a énormément de volonté, de capacité de travail, de rigueur, de passion et d'ambition.

Christophe Urios et Rodrigo Capo Ortega (Castres) - 28 mai 2016
Christophe Urios et Rodrigo Capo Ortega (Castres) - 28 mai 2016

C'était nécessaire après la saison difficile que vous avez connue l'année dernière ?

P-Y.R: On est vraiment passé très près du précipice mais on a su se redresser au bon moment avec l'homme exceptionnel qu'est Mauricio Reggiardo. La saison dernière était un peu casse-gueule pour plein de facteurs après quatre années de phases finales, un titre, une finale. Ça peut arriver à n'importe qui.

Votre recrutement est-il bouclé alors que vous allez perdre des joueurs majeurs comme Rémi Lamerat ou Richie Gray ?

P-Y.R: Il peut y avoir de petites retouches mais globalement, le recrutement est effectué avec quelques joueurs confirmés, d'autres en devenir ou d'autres revanchards, c'est un peu le panachage que l'on peut faire. Il y a une alchimie à trouver mais tant qu'on peut rester concurrentiels comme ça.... Et on est habitués depuis cinq-six ans à perdre quelques joueurs. On est obligés de faire des choix, on n'a pas les moyens de conserver tout le monde. Richie est un très bon joueur mais quand on investit sur un joueur de ce type, il faut qu'il soit disponible à 100% pour le club et ce n'est pas son cas alors qu'il part avec l'Ecosse et les Lions britanniques.

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