Et si Pau était l’équipe trouble-fête de cette fin de saison ?

  • Les joueurs de la Section paloise
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  • Colin Slade (Pau) tout sourire
    Colin Slade (Pau) tout sourire
  • Malik Hamadache - Pau
    Malik Hamadache - Pau
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TOP 14 - Battus au match aller au Hameau contre le cours du jeu (20-24), les Palois espèrent beaucoup de leur déplacement à Toulouse. Au-delà de cette rencontre et compte tenu du jeu pratiqué depuis début décembre, les Béarnais peuvent ambitionner des lendemains qui chantent.

Éliminés de la Challenge Cup et quasiment assurés du maintien en Top 14, à quoi peut ressembler le troisième tiers des Palois en championnat ? Comme dans nombre de sujets, deux théories s'affrontent : celle des pessimistes et celle des optimistes. Les pessimistes pensent que l'équipe a fait le job et qu'il est inutile de viser trop haut, d'autant que cette fin de saison réserve six matches à l'extérieur pour seulement cinq réceptions. Les optimistes estiment au contraire que leurs protégés peuvent décrocher une qualification et viser le Top 6. Quant à nous, compte tenu du jeu pratiqué par la Section ces derniers temps, nous croyons aux chances des hommes de Simon Mannix à jouer les trouble-fêtes.

Un avis partagé par Philippe Ebel, ancien Vert et Blanc et entraîneur de l'équipe de Belgique. Le top 6 est un objectif ambitieux et le jeu pratiqué par l'équipe est en adéquation, insiste-t-il. Avec un match en retard, la Section est dans les clous d'autant qu'elle a fait le plein de confiance dernièrement. Il convient, bien sûr, de mettre entre parenthèses l'épisode Challenge Cup car cette compétition n'a jamais été une priorité pour le staff béarnais.

De toute façon, la Section ne possède pas l'effectif nécessaire pour jouer sur les deux tableaux et ça, Simon Mannix le sait pertinemment, enchaîne-t-il. L'équipe est à fond concentrée sur le championnat et elle a atteint un niveau de jeu abouti. Aussi, je la pense capable de réaliser des exploits.

Colin Slade (Pau) tout sourire
Colin Slade (Pau) tout sourire

Refaire le coup de Bordeaux

Avant le match reporté face à Lyon, début janvier, en raison du terrain gelé, les Palois étaient dans une spirale positive. Ils avaient tour à tour épinglé le leader, son dauphin, et rendu la monnaie de leur pièce aux Bordelais, à Chaban-Delmas, du hold-up qu'ils avaient réalisé au Hameau, début octobre. Reste désormais à savoir si le mois passé sans jouer aura été bénéfique aux cadres palois.

Le message publié par Julien Pierre, sur son compte facebook en début de semaine, ôte tout doute sur la motivation des troupes. Concentration, travail et application tout au long de la semaine pour faire un gros match samedi à Toulouse, écrivait le capitaine palois. Comme à Bordeaux fin décembre, lui et ses partenaires ont un contentieux avec les Toulousains.

Car comme les Girondins, les Haut-Garonnais sont venus s'imposer en Béarn, contre le cours du jeu et sur le fil (20-24), lors de la 9e journée. La Section ambitionne-t-elle d'infliger la même punition à Toulouse ? Ce sera compliqué à Ernest Wallon, analyse Philippe Ebel. Néanmoins, les performances des Toulousains montrent qu'ils se cherchent encore. De leur côté et compte tenu de leurs prestations, les Palois inquiètent ! Dès dimanche soir, à l'issue du match de Coupe d’Europe joué contre le Connacht, l'ailier du Stade, Arthur Bonneval, évoquait à la télévision la venue de Pau. C'est dire si les Toulousains ne prennent pas cette réception à la légère.

L’empreinte Carl Hayman

Incontestablement, la Section pratique depuis début décembre un jeu bien léché. Dans les gros progrès effectués par le pack, on décèle la patte de Carl Hayman. Longtemps couvé par Simon Mannix et caché à la presse, l'entraîneur des avants est venu pour la première fois la rencontrer, à l'issue de la victoire face à Clermont. L'ancien pilier reconnaissait ce jour-là que le travail payait. Ça va de mieux en mieux en mêlée, en revanche nous avons encore du déchet en touche, notait-il.

Défensivement, sur les ballons portés et au sol, nous sommes également beaucoup mieux. Ces progrès montrent que le travail paye. Si on continue comme ça, on pourrait même d'ici quelque temps regarder vers le haut. L'ancien All Black façonne lentement mais sûrement le jeu de son pack. Il suffit de constater les progrès de Mackintosh et d'Hamadache pour en être convaincu. Les deux colosses aux grosses qualités physiques manient fort bien le ballon, sont habiles, cassent les plaquages et font avancer l'équipe. Des attitudes semblables à celle de l'ex-pilier droit, triple champion d'Europe avec Toulon. Hayman a trouvé ses marques, constate Philippe Ebel.

Malik Hamadache - Pau
Malik Hamadache - Pau

Le jeu bien huilé, la mobilité, le maniement du ballon, c'est son empreinte. Le fait que Mannix lui laisse plus de liberté dans l'expression montre qu'il prend petit à petit les clés du camion. Sans pression, les Palois ont tous les atouts en main pour réussir une belle fin de parcours et titiller les cadors. Dirigeants et staff peuvent préparer sereinement la saison prochaine. Car entre le stade agrandi à 18 165 places, le petit coup de pouce de Total, l'arrivée de nouveaux partenaires et les noms de joueurs circulant en ville qui pourraient renforcer l'effectif, la Section serait en mesure d'ambitionner, dès l'année prochaine, une place bien plus haute dans la hiérarchie du rugby hexagonal.

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