Oyonnax se réveille et c'est Pau qui en fait les frais

Les Oyomen sont de retour. Concassé la semaine dernière à Toulon (61-3), Olivier Azam craignait la venue de Pau, mais surtout l'entraineur en chef du club du Haut-Bugey comptait sur ses joueurs pour afficher les valeurs qui avaient permises à Oyonnax de réaliser une grande saison de Top 14 l'année dernière. Illustrés sur le terrain par du combat, du réalisme et ce jeu à une passe, au près, dévastateur. Une volonté de tout une équipe qui s'est vérifié tout au long du match pour la première fois de la saison. Oyonnax a semblé presque intouchable.

Dès le début de la rencontre les Oyomens se sont montrés intraitables à l'image de leur première incursion dans les 22 mètres Béarnais et de leur premier essai de la rencontre. Plusieurs percutions bien senties et une conclusion de filou de la part de Piri Weepu qui s’échappait derrière un regroupement (2e)

Alors Pau se met à développer beaucoup de jeu, et peut-être même trop. Sur une belle combinaison des visiteurs, Denos interceptait pour refroidir les ardeurs, et inscrire le deuxième essai après une course de 70 mètres (13e). Oyonnax a alors pris la maîtrise du match! Dans le sillage d'un paquet d'avants percutant et dominateur, les Oyomen ont avancé à chaque impact. Toujours au près, jusqu'à que le décalage soit fait. Denos jouait au pied derrière la défense, le jeune espoir Daniel Ikpefan est allé plus vite que tout le monde pour marquer le troisième essai (36e). Le bonus offensif est en poche.

Weepu dans tous les bons coups

Chef d'orchestre de cette partition pragmatique et efficace : le demi de mêlée All Black, champion du monde en 2011 : Piri Weepu. Véritable patron auprès de ses "gros", celui qui arbore une barbe fleurie a toujours su quand il fallait ouvrir, ou non, le jeu. Impeccable au pied, il a soulagé plus d'une fois sa défense quand les Palois se montraient trop dangereux. Mais finalement, après de nombreux assauts répétés, c'est fort logique que les hommes de Simon Mannix sont parvenus à enfin concrétiser une possession majoritaire grâce à Fajardo (49e).

Bonus offensif perdu, les joueurs d'Oliver Azam se sont immédiatement remis dans le bon sens, par deux fois, grâce à Taufa (66e) et Maurouard (71e). Le résultat d'une domination claire et nette - excepté sur le secteur de la mêlée – que les Palois par l'intermédiaire de Ratuvou (81e) après la sirène n'ont que rarement contesté. "Jouer n'est pas gagner" sera la leçon d'une défaite Paloise, cruelle mais logique tant Oyonnax a retrouvé ce caractère de guerrier qui les définit tant.