Montpellier, candidat sans y toucher

  • Nicolas Mas, Andrew Smith, Akapusi Qera (Montpellier) face à Clermont - le 24 octobre 2015
    Nicolas Mas, Andrew Smith, Akapusi Qera (Montpellier) face à Clermont - le 24 octobre 2015
  • Jake White et Scott Wisemantel, les entraîneurs de Montpellier - août 2015
    Jake White et Scott Wisemantel, les entraîneurs de Montpellier - août 2015
  • Benoît Paillaugue le demi de mêlée de Montpellier contre Pau - 13 août 2015
    Benoît Paillaugue le demi de mêlée de Montpellier contre Pau - 13 août 2015
Publié le
Partager :

TOP 14 - Sans faire grand fracas, le MHR a réalisé sa meilleure entame de championnat depuis bien longtemps, rangeant la saison dernière au rayon des mauvais souvenirs. Pourtant, personne n'ose s'emballer du côté des Cistes.

Cette seule statistique, presque ahurissante, symbolise le renouveau du club de Mohed Altrad: pour la première fois depuis 2009, le MHR s'est imposé lors de la première journée de championnat. Jake White, avec son envie de gagner, a ainsi déjà marqué de son empreinte la jeune histoire du club. Ayant troqué le jeu de mouvement des années précédentes pour des systèmes plus raisonnés, voire raisonnables, l'équipe du technicien sud-africain a fait forte impression lors de ces six premières journées de Top14, avec à la clé une deuxième place au classement (un point de retard sur Clermont), et deux succès acquis à l'extérieur à Bordeaux-Bègles et Grenoble.

L'état d'esprit a changé, estime le technicien champion du monde avec l'Afrique du sud par rapport à la saison précédente. J'ai eu plus de temps pour préparer la saison, les joueurs se tirent vers le haut, j'ai pu leur expliquer en profondeur ce que j'attendais d'eux, comment je voulais qu'ils s'intègrent au système. Et bien sûr, enchaîner quelques victoires ne fait pas de mal, ajoute-t-il.

Jake White et Scott Wisemantel, les entraîneurs de Montpellier - août 2015
Jake White et Scott Wisemantel, les entraîneurs de Montpellier - août 2015

Et c'est en effet ce que dégage à l'heure actuelle la formation héraultaise. Une impression de solidité, de puissance, et des certitudes qui lui ont certainement manqué par le passé. La copie rendue face à Clermont en est d'ailleurs l'exemple parfait, avec notamment une organisation défensive et une densité du premier rideau qui n'est pas sans rappeler les grandes heures de l'ère White à la tête des Springboks. De là à imaginer le MHR soulever le bouclier de Brennus dans quelques mois au Camp Nou, il pourrait n'y avoir qu'un pas.

Paillaugue: "Trop tôt pour prétendre au titre"

Un pas que les pensionnaires du complexe Yves-du-Manoir ne sont pas encore décidés à franchir. Car si leur entraineur estime qu'il reste toujours des choses à améliorer dans le jeu de son équipe, ses plus anciens membres se souviennent surtout des turbulences vécues lors des exercices précédents, traditionnellement lors de la période automne-hiver. Prétendant au titre, c'est prématuré, au six premières places, c'est un objectif qu'on n'a jamais caché. Nous avons fait un départ canon, c'est sûr, mais il est encore un peu tôt pour parler de titre. Nous avions en général un trou d'air dans la période qui arrive, et on pourra juger de l'ambition et de l'état d'esprit de notre équipe lors des deux ou trois mois qui viennent. Ceux qui sont là depuis longtemps le savent, espérons qu'on parviendra à mieux gérer cette année, rappelle Benoit Paillaugue.

Benoît Paillaugue le demi de mêlée de Montpellier contre Pau - 13 août 2015
Benoît Paillaugue le demi de mêlée de Montpellier contre Pau - 13 août 2015

C'est donc, déjà, une période charnière que s'apprête à traverser le MHR, avec un premier cap franchi dans la sérénité face à l'ASM, avant d'envisager le deuxième puis le troisième face à Toulouse puis à Toulon. Des rencontres pour lesquelles les Cistes devront se reposer sur leur trois-quarts polyvalent Ben Lucas pour mener le jeu, suite à la blessure de François Trinh-Duc et au KO de Demetri Catrakilis forfait pour trois semaines (Illian Perraux doit tester ses adducteurs cette semaine).

Passé des statuts de joker délaissé à titulaire en puissance la saison dernière, l'Australien a commencé la saison sur le banc avant de revenir sur le devant de la scène par la force des choses. En toute décontraction: Nous sommes très heureux à travailler dans notre coin et à faire profil bas. Pour ma part, tant que ma préparation est bonne, que je sais ce qu'on attend de moi, être titulaire ou remplaçant ne change pas grand chose. Toulouse, comme Clermont, est une équipe physique avec qui il faudra rivaliser, voire surpasser. Si nous y parvenons, nous pourrons bâtir notre jeu.

Toutefois, si le MHR réitère face au Stade toulousain probablement renforcé de ses mondialistes, les Cistes ne pourront plus vraiment se cacher.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?