L'an prochain, La Rochelle ne voudra plus craquer durant le sprint final

Une neuvième place avec 54 points. Pour sa seconde année dans l’Élite, le Stade rochelais a fini au même rang et avec un nombre de points identique que lors du précédent exercice. Voilà pour la synthèse sur le papier. Dans les faits, le duo d’entraîneurs constitué de Patrice Collazo et Xavier Garbajosa retient surtout une saison à l’opposé de la précédente en termes de contenu avec un groupe qui a évolué de l’intérieur, qui a fait de réels progrès en termes de jeu et de qualité d’écoute.

Et puis, il y a eu cette fin de saison où le public, les médias et certainement une partie du club a cru, à trois journées de la fin, à la faisabilité de disputer le sprint final avec les gros. L’histoire était belle mais elle ne s’est pas finie comme dans les films de Walt Disney. Mais plutôt comme une arrivée de demi-fond où l’acide lactique envahit les mollets puis tout le corps et finit par crisper l’ensemble de l’organisme avant de le faire plier. Il a manqué de l’essence dans le moteur, reconnaît Xavier Garbajosa. Oui, on a fini avec énormément de blessés car on a fait très peu de rotations. On en a payé l’addition mais cette fin de saison servira pour l’an prochain, explique Patrice Collazo qui cite le cas du troisième ligne Kevin Gourdon qui a disputé quasiment tous les matches cette saison, 30 ou 32, c’est colossal à ce niveau.

Intégrer le plus de jeunes possible

Pour y remédier et continuer sa progression, le club Jaune et Noir a choisi pour les saisons futures d’associer sa politique de formation à l’équipe première. C’est ce qu’il ressort de la présentation de l’effectif 2016-2017, qui s’est déroulée lundi. Avec 17 joueurs de moins de 22 ans intégrés à l’entraînement des professionnels à partir de juillet, l’effectif comprendra un jeune inclus en troisième ou quatrième position à chaque poste, dit Patrice Collazo. Le but, c’est d’avoir pléthore de choix, renchérit Garbajosa. Disposer d’une profondeur de banc afin de ne plus finir à bout de souffle, c’est la condition pour viser plus haut. Je ne vous cache pas que je leur ai tiré sur la couanne, glisse encore "Garba", au sujet de la fin de saison des trois-quarts.

Et quoi de mieux qu’un double champion du monde comme le troisième ligne des All Blacks Victor Vito ou l’ouvreur australien Brock James, après dix ans passés à Clermont, pour faire prendre la mayonnaise ? On a besoin de joueur comme Brock pour insuffler les autres, tels que Zack Holmes ou Anthony Fuertes au poste de 10, explique Garbajosa. C’est un profil qui va nous apporter quelque chose pour les matches hivernaux ou à l’extérieur. Il ne vient pas ici pour vivre l’expérience d’une vie de retraité au bord de la mer mais pour gagner des matches, c’est un compétiteur. De l’expérience au service de la jeunesse, le mariage des deux pourrait mener le Stade Rochelais plus haut que la neuvième place ces futures saisons.