Pierre: "Quand on reçoit Toulon, on ne peut pas dire que ce sera sans pression"

  • Le capitaine palois, Julien Pierre
    Le capitaine palois, Julien Pierre
  • Julien Pierre
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  • Julien Pierre (Pau) - 19 mars 2016
    Julien Pierre (Pau) - 19 mars 2016
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TOP 14 - Le petit matelas d’avance au classement sur les équipes relégables permet aux Palois d’aborder sereinement la fin de saison. Est-ce que ce sera suffisant pour battre Toulon une semaine après son élimination en Coupe d’Europe ?

Vous sortez d’un bloc de sept matchs avec cinq victoires et deux défaites. Vous attendiez-vous à un tel bilan ?

Julien PIERRE: On ne s’était pas spécialement fixé d’objectif pour ce dernier bloc. On a juste essayé d’aborder ces matches du mieux possible, tout en sachant que cette partie du championnat était importante pour nous. On a pris ces rendez-vous comme il le fallait en essayant de mettre toujours plus d’ingrédients à chacun d’eux, tant sur le plan individuel que collectif. En revanche, nous n’avions vraiment pas de machine à calculer dans nos têtes pour établir notre tableau de marche.

Lors de ce bloc, le jeu palois a été en nette progression. L’apport de Colin Slade et Conrad Smith y est-il pour beaucoup ?

J.P: Par sa gestion du jeu au pied et son engagement en défense, Colin apporte une grosse plus-value. Conrad met derrière son expérience à notre service. Il a une grosse vision du jeu et ne lâche jamais rien en défense. Au-delà de ces deux joueurs, je pense que le groupe a beaucoup bossé depuis le début de la saison et il en récolte les fruits. Il existe dans le groupe un super état d’esprit et tout le monde essaie de donner le maximum. Cet état d’esprit se retrouve sur le terrain. Je pense également que plusieurs joueurs ont franchi un palier. Tous ces phénomènes combinés nous ont fait avancer. Travail et remise en question ont été nos leitmotivs.

Le maintien est-il d’ores et déjà en poche ou préconisez-vous la prudence tant que mathématiquement, il n’est pas acquis ?

J.P: Tant que mathématiquement, ce n’est pas fait, ce serait faire injure aux équipes qui sont derrières nous que d’affirmer que c’est acquis. On sait très bien qu’on possède une avance confortable pour aborder nos derniers matches et il faut profiter de cette bouffée d’oxygène pour jouer plus sereinement. Toutefois, il convient de rester prudent.

Julien Pierre
Julien Pierre

Vous avez vécu de belles choses avec Clermont et l’équipe de France, aussi le maintien proposé par Pau cette saison ne manque-t-il pas de saveur ?

J.P: Non car j’ai trouvé dans ce défi à relever de nouvelles attentes. À Clermont, tu vises haut, la première place et tu veux toujours plus de titres. La perfection, presque ! Ici à Pau, en début d’année, même quand on perdait des matches on trouvait des choses positives. Pour ma part, je ne comprenais pas car je ne gardais à l’esprit que la défaite. Je considérais que ce n’était pas bien. J’ai dû m’acclimater à la philosophie paloise et au-delà à l’ambition plus mesuré du club. L’état d’esprit du groupe m’y a aidé et je m’éclate vraiment avec mes partenaires. Nous éprouvons un grand plaisir d’évoluer ensemble. Je ne sais pas si je suis un exemple mais j’ai envie de profiter à fond sur le pré de ces dernières années.

Comment avez-vous vécu votre désignation en tant que capitaine peu de temps après votre arrivée en Béarn ?

J.P: Certes je suis capitaine mais des joueurs comme Julien Fumat, Jean Bouilhou, James Coughlan ou Damien Traille pourraient l’être aussi. Quand Colin ou Conrad prennent la parole, ils ont également beaucoup d’importance. J’ai le brassard, c’est bien sûr une marque de confiance de la part du staff mais il pourrait être porté par quelqu’un d’autre.

C’est peut-être le vieux qui parle mais faisons tout pour bien finir ensemble cette saison avant de penser à un feu d’artifice

Comment envisagez-vous la fin de saison et les six matches restant à jouer ?

J.P: Notre avance au classement nous permet d’aborder cette fin de saison plus sereinement, avec davantage de confiance, en étant plus libérés.

La Section va recevoir Toulon samedi sans pression. Est-ce l’occasion d’un beau feu d’artifice ?

J.P: Quand on reçoit l’équipe qui a dominé le rugby européen pendant trois ans et qui a encore joué un quart de finale cette année, je ne pense pas qu’on puisse dire que ce sera une réception sans pression. Soyons prudents, ne nous enflammons pas. C’est peut-être le vieux qui parle mais faisons tout pour bien finir ensemble cette saison avant de penser à un feu d’artifice.

Le président de Toulon, Mourad Boudjellal, annonçait dès dimanche soir que son équipe allait désormais concentrer toute son énergie sur le championnat. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour Pau...

J.P: Comme je n’ai aucune influence sur ce que compte faire Toulon, ou ce que va faire Toulon samedi, je préfère parler de nous. Notre performance face aux Toulonnais dépendra surtout de notre façon d’appréhender les choses avant le match et dans quel état d’esprit nous allons arriver au stade samedi en début d’après-midi. C’est important de se concentrer sur nous, notre jeu, notre état d’esprit et notre groupe. Quant aux Toulonnais, on verra bien ce qu’ils feront.

Julien Pierre (Pau) - 19 mars 2016
Julien Pierre (Pau) - 19 mars 2016

Qu’allez-vous dire à vos coéquipiers samedi avant de rentrer sur le terrain dans un stade qui sera plein à craquer ?

J.P: Je ne sais pas encore ce que je vais leur dire. Cela dépendra des circonstances du jour. Vous savez, je ne prépare pas toujours mon discours à l’avance. Il y a aussi une part d’improvisation. Néanmoins, je pense que je vais insister sur la notion de plaisir à prendre face à un tel adversaire et du plaisir à donner au public. Ce dernier nous a portés durant toute l’année, on doit penser à lui.

Avez-vous un message à adresser aux supporters avant ce choc ?

J.P: Je veux les remercier d’être présents aussi nombreux et je leur demande de faire beaucoup de bruit. C’est important pour nous d’entendre le public pousser derrière, notamment quand nous sommes en difficulté. Ce soutien nous fait un bien fou. Samedi, nous allons tout faire pour donner au public l’envie de faire du bruit.

Osez-vous un pronostic ou me dites-vous joker ?

J.P: Vous savez, j’ai toujours été très mauvais en pronostics ! (éclat de rire)

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