L'antisèche : le Racing et Clermont nous ont tout simplement réconciliés avec le Top 14

Le jeu : un pur régal !

On s'est régalé, tout simplement... Que dire de plus après un tel bras de fer ? Clermontois et Racingmen se sont rendus coup pour coup, pour notre plus grand plaisir. Ça ne s'arrêtait tout simplement jamais ! Et dire que l'on avait des craintes sur la fraicheur physique des Franciliens, qui étaient sur terrain pour le 18e week-end consécutif... Surtout, on redoutait un nouveau spectacle pauvre après les barrages très fermés du week-end dernier.

En 100 minutes, tous ces doutes ont été balayés à grands coups de relances inspirées et de gestes de grande classe pour alimenter un scénario totalement fou et 67 points marqués. Rien de tel pour promouvoir notre championnat dans ce stade de football à Rennes. En un mot, merci. Ça fait du bien !

Les joueurs : le duel Spedding - Dulin a tenu toute ses promesses

C'est notamment grâce à eux que le match a connu une telle qualité. Les deux internationaux français Scott Spedding et Brice Dulin ont sans cesse relancé du fond du terrain. Et avec beaucoup de réussite. Bravo à eux.

Chapeau aussi aux finisseurs Joe Rokocoko et Juan Imhoff, auteurs de deux superbes essais. Sinon, Alexandre Lapandry a sorti un match de titan alors que Wesley Fofana, Camille Lopez, Aurélien Rougerie et Brock James ont également été très bons à Clermont.

On a par contre été déçu de la prestation de David Strettle. Fritz Lee (3 fautes) et Ben Tameifuna (4) ont eux été bien trop sanctionnés.

Entrés en jeu, les remplaçants du Racing en première ligne (Chat, Vartanov et Ducalcon) ont eu beaucoup de mal en conquête...

Ce qui aurait pu tout changer : que "Rado" ne se fasse pas intercepter par Kruger

Alors que Clermont tenait le bon bout en prolongation grâce à une pénalité de Spedding et un drop incroyable de James, le match a basculé du côté du Racing à la 98e minute. Comment ? Les Ciel et Blanc se faisaient d'abord intercepter par Fofana sur une touche rapidement jouée. Le dernier ballon était donc dans les bras clermontois. Celui de la gagne.

Mais tout juste sorti du banc, Ludovic Radosavljevic se faisait à son tour intercepter par Juandre Kruger. 70 mètres plus loin, Imhoff inscrivait l'essai de la victoire pour le Racing...

Le tweet admiratif

La stat : 3

A Barcelone le vendredi 24 juin, Dan Carter va disputer sa 3e finale consécutive cette saison après celles du Mondial et de la Champions Cup. Respect.

La décla : Laurent Travers (coentraîneur du Racing)

Même quand il y a beaucoup d'engagement et de combat, c'est du beau rugby...

La question : vient-on d'assister au plus beau match de la saison ?

Oui. Sans aucune hésitation. Ça faisait bien longtemps que l'on avait pas vibré à ce point devant un match de Top 14 ! Quel spectacle ! Tout y était : la qualité du match, le niveau des deux équipes, les intentions de jeu, un scénario complètement improbable et au final, une rencontre totalement folle qui restera dans les mémoires.

Une véritable surprise et un énorme soulagement de voir que notre championnat peut encore nous offrir ce genre de soirées. Surtout après des barrages indigestes et une polémique autour du jeu proposé en Top 14 cette semaine.

Comme quoi, la magie des phases finales existe encore. Même si c'est malheureux pour Clermont, qui a dominé la saison régulière et qui aurait bien entendu mérité autant que le Racing son billet pour Barcelone.

Franck Azéma l'avait promis : l'ASM ne trahirait pas son identité. Les Clermontois sont tombés, mais les armes à la main. Espérons maintenant que cette première demie ait donné quelques idées aux Toulonnais et Montpelliérains.