Szarzewski: "Ce que l'on cherche, c'est gagner, tout simplement, avec un rugby efficace"

Clermont-Racing, c'est deux philosophies de jeu qui s'affrontent ?

Dimitri SZARZEWSKI: Je ne sais pas si c'est une opposition de style. Mais nous ce que l'on cherche, c'est gagner, tout simplement, avec un rugby efficace. On l'a vu cette saison: parfois on a joué et on était récompensé, parfois non. Ça dépend de l'adversaire, du moment, de la pression qu'il peut y avoir, de la condition climatique. Il y a quelques années on parlait déjà du rugby restrictif de la phase finale, cette année aussi et ce sera encore le cas dans quelques années: ça se ferme un peu plus dans ces matches-là.

Quand il y a des matches couperets, on a moins envie de s'exposer, sous peine de se faire contrer

Pourquoi ?

D.S: Quand il y a des matches couperets, on a moins envie de s'exposer, sous peine de se faire contrer. On sait que les ballons de récupération sont les plus dangereux. Mais chaque fois qu'on a pu jouer, on l'a fait. J'ai le souvenir contre Toulouse (samedi dernier en barrage, victoire 21-16) d'une relance dans nos 22 mètres qui nous permet de remonter le terrain à la main, avec des passes dans la défense, des "offloads", et de récupérer une pénalité. Mais on ne peut pas faire ça toute la partie, il faut respecter les temps forts et les temps faibles.

On dit que Clermont c'est joueur mais je les ai vus aussi utiliser cette année le jeu au pied, moins se découvrir

Donc il faut s'attendre vendredi soir à un match plus cadenassé ?

D.S: Quand on perd la finale de Coupe d'Europe contre les Saracens (21-9 en mai, NDLR), ils ne nous ont pas débordé par leur jeu. Ils nous ont renvoyé par un jeu de pression efficace avec leur pied. Avec les matches qui se profilent, l'important c'est la gagne. On dit que Clermont c'est joueur mais je les ai vus aussi utiliser cette année le jeu au pied, moins se découvrir. C'est une équipe qui aime porter le ballon. Mais ça dépendra de beaucoup de détails.