Rougerie - Chavancy, le cœur et l'âme de leur club

  • Rougerie - Chavancy, le duel
    Rougerie - Chavancy, le duel
  • Aurélien Rougerie, le centre de Clermont
    Aurélien Rougerie, le centre de Clermont
  • Henry Chavancy, le centre du Racing
    Henry Chavancy, le centre du Racing
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Tous deux formés dans leur club de toujours dont ils sont des cadres incontournables depuis des années, Henry Chavancy et Aurélien Rougerie se feront face vendredi à Rennes. Un beau duel au centre des débats entre deux fidèles liés à leurs couleurs respectives pour le meilleur et pour le pire.

Dans un rugby professionnel ou les contrats courts sont légion et les mutations fréquentes, Henry Chavancy et Aurélien Rougerie sont des denrées rares, en voie d'extinction. Bien que né à Strasbourg, le surnom d' "enfant du Racing" colle à la peau du centre francilien. Arrivé au club à l'âge de 10 ans, il y a tout connu, des équipes de jeunes au Pro D2 jusqu'à la finale de Champions Cup cette saison.

Rougerie, lui, est un peu plus encore une institution du côté de Marcel-Michelin. Jaunard avant même la naissance de Chavancy (sa première licence avec l'ASM date de 1986), il s’apprête à boucler sa 17e - et avant-dernière - saison en pro avec Clermont. Avec toujours la même confiance de ses entraîneurs successifs puisque sur 252 feuilles de match depuis 2001, il n'a été que sept fois remplaçant. Un parcours exemplaire qui suscite le plus grand respect de son cadet francilien pour ce qu'il est et ce qu'il représente et qu'(il) apprécie.

Rougerie a fait les beaux jours du XV de France, Chavancy en a pratiquement fait le deuil

Les deux hommes n'ont soulevé qu'un seul titre avec leur club et cela fait déjà un bail à l'échelle d'une carrière. Le bouclier de Brennus pour "Roro" en 2010, le trophée de champion de Pro D2 pour "Chav" en 2009. À la différence près que le premier a perdu quatre finales de Top 14 (2001, 2007, 2008, 2009) avant de remporter le premier titre de l'histoire de l'ASMCA, et trois autre depuis (de Coupe d'Europe en 2013 et 2015 et de Top 14 en 2015). Le second a lui chuté lors de la seule finale de très haut niveau qui lui ait été donné de disputer, cette saison en Champions Cup contre les Saracens.

Aurélien Rougerie, le centre de Clermont
Aurélien Rougerie, le centre de Clermont

Concernant les sélections, en revanche, il n'y a pas match. Toujours régulier et titulaire avec le Racing malgré la forte concurrence d'année en année, Chavancy n'a jamais recueilli les faveurs de Marc Lièvremont ni de Philippe Saint-André, et Guy Novès ne l'a pas non plus intégré dans son projet cette année. En bleu, Rougerie, c'est 76 sélections. La dernière étant une défaite au pays de Galles lors du Tournoi 2012.

Chavancy est aussi devenu un bon attaquant

Autre stat' qui fait la différence en faveur du Clermontois : il est le troisième meilleur marqueur d'essais de l'histoire du championnat français de première division avec 94 réalisations. Même à 35 ans, ses qualités de vitesse et son gabarit de troisième ligne (1,94m ; 104 kilos) font encore quelques misères. Cette saison, il a inscrit trois essais en championnat dont le dernier, en mai...face au Racing. Henry Chavancy est, pour sa part, dans ses meilleures années de rugby et ce n'est pas, pour lui, qu'une simple expression.

Henry Chavancy, le centre du Racing
Henry Chavancy, le centre du Racing

Catalogué simple bon défenseur dans sa première moitié de carrière malgré une saison 2011-2012 à 7 essais, il a accompli sa mue au contact des François Steyn, Jonathan Sexton et surtout Dan Carter. Plus tranchant, plus complet, il ne rate toujours aucun placage mais a ajouté à sa panoplie une dose d'incertitude, une meilleure aptitude à jouer dans la défense et un jeu au pied plus intéressant.

Sa prestation à La Rochelle, le 27 mai dernier, est un résumé de tout cela. En plus d'être plus jeune que Rougerie, et donc mieux à même d'encaisser la saison (27 matches pour le Racingman, 23 pour le Jaunard), il arrive également frais pour ces phases finales, lui qui n'a pris part qu'à une seule rencontre entre fin mars et fin mai. Les dix centimètres et les vingt kilos à l'avantage du vieux briscard de Beaumont (Puy-de-Dome) ne lui garantiront pas de passer une bonne soirée face à l' "enfant du Racing" vendredi au Roazhon Park.

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