A Bordeaux, Montpellier sort les griffes

Au bout du suspense, Montpellier s'impose 24 - 22 face l'Union Bordeaux-Bègles et crée une des sensations de cette troisième journée. Loin d'être irréprochables dans le jeu, les Montpelliérains ont tout simplement eu la bonne idée de commettre moins de fautes que leurs adversaires. Trop brouillons, les Girondins n'ont jamais été capables de mettre leur jeu en place.

Perdre à domicile, c’est toujours agaçant… mais perdre contre soi-même est encore plus agaçant ! C’est en tout cas le sentiment que doivent partager joueurs et entraîneurs girondins après le coup de sifflet final. Car globalement l’UBB a tenu le ballon (jusqu’à 60% en première période) mais n’a pas su quoi en faire. Contrariés dans les rucks, en touche et sur les points de rencontre l’Union n’avait clairement pas une assisse suffisante pour espérer beaucoup mieux.

Pourtant le score en atteste, le match fut serré et indécis, les Girondins disposant même de trois munitions en fin de partie pour faire basculer la décision. Mais le manque de réussite au pied, les choix tactiques hasardeux et l’exécution technique douteuse ont anéanti les derniers espoirs de Chaban. Sans patience et sans volonté de construire son jeu avant de détruire celui de l’adversaire les hommes de Raphael Ibanez ont tout simplement raté leur match…

Leçon d’opportunisme

Les joueurs du MHR ont montré un tout petit peu plus d’inspiration autour notamment de Nagusa et O’Connor qui sont venus sanctionner les largesses de la défense girondine. Rien de magique dans le jeu héraultais mais de l’opportunisme et du réalisme. Deux qualités fondamentales loin de ses bases. Des qualités suffisantes pour faire oublier le bouillon bu à Pau il y a une semaine.

Suffisant également pour remporter un quatrième succès en cinq ans à Bordeaux. Et suffisant pour retrouver la confiance et préparer la venue du Stade français la semaine prochaine. En revanche peut-pas encore suffisant pour faire lever les foules devant le spectacle proposé: mais Jake White a demandé du temps…