L'antisèche: A ce rythme, le Stade français ne reverra pas les phases finales

  • Le deuxième ligne Hugh Pyle (Stade français) en difficulté par deux Toulonnais
    Le deuxième ligne Hugh Pyle (Stade français) en difficulté par deux Toulonnais
  • Ma'a Nonu (Toulon) face au Stade français - 31 janvier 2016
    Ma'a Nonu (Toulon) face au Stade français - 31 janvier 2016
  • Julien Tomas (Stade français) face à Toulon - 31 janvier 2016
    Julien Tomas (Stade français) face à Toulon - 31 janvier 2016
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TOP 14 - Battus à Toulon (23-16), les champions de France parisiens pointent actuellement à la onzième place. Difficile de les imaginer défendre leur titre. L'antisèche.

Le jeu: Toulon a une nouvelle fois joué avec le feu

Plusieurs choses à retenir de ce choc entre le RCT et le Stade français. D'une part que la rencontre fut agréable à suivre, avec pas mal de rythme. Malheureusement, le score n'a pas été plus conséquent, la faute à pas mal de déchet de la part des hommes de Bernard Laporte. On notera également que les Toulonnais, une nouvelle fois, ont éprouvé toutes les peines du monde à prendre le dessus malgré une possession très largement favorable (70%). La preuve que cette saison, ils aiment se faire peur.

Les Varois ont dicté le tempo de la rencontre mais ont été longtemps bousculés par les Parisiens. Peu avant l'heure de jeu, ils ont même été menés au score, la faute à un essai en contre de Steyn (55e). Mais à l'image de ces dernières sorties, Toulon a fait le dos rond, n'a pas paniqué et fait la différence. La force des grands.

Les joueurs: Nonu et Habana décisifs, Waisea s'est démené

Et si Ma'a Nonu commençait à s'acclimater ? Le centre néo-zélandais n'a pas encore montré la pleine mesure de son talent avec ses nouvelles couleurs mais ce dimanche, il a montré une certaine montée en puissance. C'est lui qui délivre la passe décisive pour Bryan Habana notamment. L'ailier sud-africain, lui, s'est également illustré en sauvant un essai lors du premier acte. L'un des plus actifs sur le terrain, sans conteste. Bonnes copies rendues également par Steffon Armitage, Drew Mitchell et Eric Escande. En revanche, difficile de tirer beaucoup de positif de la nouvelle prestation de Quade Cooper.

Ma'a Nonu (Toulon) face au Stade français - 31 janvier 2016
Ma'a Nonu (Toulon) face au Stade français - 31 janvier 2016

Du côté des Parisiens, l'ailier Waisea a énormément tenté, sans finalement parvenir à renverser l'issue de la rencontre. Pourtant, il s'est employé sans compter ses efforts. Il est même à l'origine de l'essai des siens. A noter aussi la bonne partition de l'ouvreur sud-africain Morne Steyn qui a d'ailleurs inscrit son tout premier essai avec le Stade français. S'il fait preuve d'une grosse activité dans le jeu courant, Sylvain Nicolas a par contre été trop souvent sanctionné. Dommage.

Ce qui aurait pu tout changer: Le bonus défensif était si proche pour Paris...

Forcément, les hommes de Gonzalo Quesada regretteront cette fin de rencontre où ils n'ont pas réussi à arracher au moins le bonus défensif. Notamment à la 79e lorsque les Parisiens ont fait le siège dans les 22 mètres toulonnais, sans parvenir à franchir. Deux minutes plus tôt, Jules Plisson avait également manqué une pénalité cruciale.

Le tweet visionnaire

Mon pronostic se confirme de semaine en semaine https://t.co/9Jon7UpYSx

— Non à la fusion (@SF_supporters) January 31, 2016

La stat: 17

Comme le nombre de points qui séparent le Stade français entre sa saison dernière et celle en cours. L'an passé, les futurs champions de France comptaient 39 points à la mi-championnat. Actuellement, ils en comptent seulement 22.

La décla:

"Beaucoup de regrets mais beaucoup de fierté car on meritait de gagner". @GonzaloQuesada après #RCTSFP pic.twitter.com/40t0I3qL5j

— RCT - RC Toulon (@RCTofficiel) January 31, 2016

La question: Paris déjà hors course pour les phases finales ?

Mathématiquement non. Mais le constat est là : à mi-saison, le Stade français, champion en titre, accuse 14 points de retard sur Montpellier, actuel sixième et en position de dernier qualifié pour les phases finales. C’est un gouffre. Il faudrait un véritable miracle pour voir le club de la capitale dans le Top 6 à la fin de la saison. D’autant plus que le calendrier n’augure pas grand-chose de bon.

Julien Tomas (Stade français) face à Toulon - 31 janvier 2016
Julien Tomas (Stade français) face à Toulon - 31 janvier 2016

Déjà, le Stade français va disputer un quart de finale de Champions Cup (à Leicester). Ce qui va sans nul doute lui puiser beaucoup d’énergie. Mais c'est sans compter sur un exploit des Parisiens, scenario qu'on ne peut pas exclure. Sur la seconde partie du Top 14, s’il veut faire son retard, Paris va devoir prendre des points à l’extérieur. Pas simple pour deux raisons : les hommes de Gonzalo Quesada n’ont glané pour l’instant qu’un succès hors de leurs bases et il va falloir se "coltiner" des déplacements périlleux à Toulouse, Bordeaux-Bègles, Clermont et Castres.

De plus, durant le Tournoi, le staff parisien va devoir composer avec l’absence de bon nombre de ses cadres. Des éléments comme Parisse, Slimani, Plisson, Flanquart, Danty voire Bonneval ou Burban vont faire défaut. Bref, cela s’annonce bien compliqué pour ce club qui pourrait devenir, depuis la création du Top 14, le premier champion en titre à rater la saison suivante les phases finales.

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