Caballero: "Reggiardo ne passera pas par quatre chemins"

  • Yannick Caballero, le troisième ligne de Castres
    Yannick Caballero, le troisième ligne de Castres
  • Rodrigo Capo Ortega lors de Castres-Toulouse  - 31 janvier 2015
    Rodrigo Capo Ortega lors de Castres-Toulouse - 31 janvier 2015
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Tout juste arrivé dans le staff castrais pour tenter de sauver le club de la descente en Pro D2, Mauricio Reggiardo a fait passer un message aux joueurs du CO. Yannick Caballero et Rodrigo Capo Ortega se confient.

Lanterne rouge du Top 14 et battu par Toulouse à domicile lors de la dernière journée (9-13), le Castres olympique a donc bel et bien débuté sa mission "survie" avec l'arrivée de l'Argentin Mauricio Reggiardo (44 ans, 50 sélections), ancien pilier des Pumas et du CO. Mercredi, le désormais "consultant chargé d'animer le secteur sportif et de superviser l'action de tous les intervenants" a été officiellement présenté à la presse. L'occasion pour lui de clamer son amour pour le club tarnais où il a été joueur : Je dois beaucoup au club. Je suis arrivé en 1996 avec une main devant et une main derrière. Je suis reparti en 2009 avec une famille puisque mes trois enfants sont nés ici. J'ai une dette envers le club. Mais ne lui parlez pas du rôle d'homme providentiel : Je ne suis pas un sauveur, je dois montrer le chemin. Il faut retrouver du plaisir.

Capo Ortega : "On a confiance en lui"

Du côté des joueurs, les changements dans le staff semblaient inévitables. Surtout après le revers de Pierre-Antoine contre le Stade toulousain où on avait pu voir la détresse des joueurs sur la pelouse, à l'image d'un Rémi Lamerat inconsolable. Le capitaine Rodrigo Capo Ortega confirme : C'est vrai que l'on a eu beaucoup de mal à digérer cette défaite. On a passé de très longues nuits à réfléchir, à se poser des questions. L'arrivée de Mauricio Reggiardo est très prometteuse. On a confiance en lui. Je suis sûr qu'il va apporter beaucoup, ça va faire un déclic. Le changement était inévitable malheureusement. Serge Milhas paye les pots cassés, c'est malheureux pour lui, je suis triste pour lui mais le plus important, aujourd'hui, c'est le CO.

Rodrigo Capo Ortega lors de Castres-Toulouse  - 31 janvier 2015
Rodrigo Capo Ortega lors de Castres-Toulouse - 31 janvier 2015

Et Yannick Caballero de confirmer : De toute façon, il allait se passer quelque chose. On ne peut pas faire pire, on est dernier. Donc il fallait un électrochoc. C'est Serge (Milhas) qui en a fait les frais. C'est un peu triste mais le plus triste serait de descendre. Mauricio, c'est un regard extérieur. Il nous a dit quelques mots sur ce qu'il veut. C'est quelqu'un que l'on ne connait pas (en tant qu'entraîneur), peut-être que l'on craindra plus. Il est là pour une mission "maintien" et ne passera pas par quatre chemins. Soit on va dans son sens, soit on est écarté. Il travaillera avec ceux qui veulent que le club reste en Top 14. C'est difficile quand tout le monde est dans son confort. Là, il va imposer quelque chose, nous n'aurons pas notre mot à dire et c'est très bien.

Reggiardo: "Chacun à sa place"

A l'image de son troisième ligne, le deuxième ligne Rodrigo Capo Ortega a connu Mauricio Reggiardo comme coéquipier. L'Uruguayen était également là en 2007 lorsqu'il était venu prêter main forte à Ugo Mola en remplaçant au pied levé Laurent Seigne lors des quatre dernières rencontres du championnat. Déjà pour maintenir le club tarnais. Mauricio, je le connais, il est charismatique, entier. C'est un air frais qui rentre, qui va nous permettre d'avoir plus d'envie et d'être plus confiants. On a joué quatre ans ensemble. Quand il était venu en 2007 pour aider le club, ça s'était super bien passé.

Le méthode Reggiardo est claire pour les neuf matchs encore à jouer : J'ai pas mal parlé avec David (Darricarrère) et Matthias (Rolland) et j'ai dit aux joueurs : 'On va faire un chemin et on attend que tout le monde rentre dedans. On a besoin de gens qui adhèrent, qui ne parlent pas beaucoup mais à la place font les choses'. […] On ne va pas apprendre aux joueurs le rugby mais on va leur redonner l'envie. La recette, c'est 'chacun à sa place'. Les joueurs jouent, les entraîneurs entrainent et les dirigeants dirigent. Et chacun doit mettre son égo au service de l'équipe. Dans dix ans, on ne sera plus là mais le club oui.

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