Servat: "Je commence à regarder ce qu'il se passe un peu partout…"

Le Stade toulousain a-t-il tiré des conséquences de la déconvenue à Oyonnax le week-end dernier?

W.S: La contre performance, c’est de n’avoir pris aucun point. Oyonnax est une équipe qui a su renverser des gros chez lui. Nous ne sommes pas dans une situation délicate mais on a un besoin rapide et important de victoires. La place n’est pas au doute mais à la performance. Les joueurs savent très bien qu’il reste très peu de matchs et que ce sont leurs performances qui vont décider de la présence ou non du club en phases finales.

Cette incertitude perpétuelle qui entoure la présence du Stade toulousain dans les six premiers n’est-elle pas usante?

W.S: C’est le lot de toutes les équipes du Top 14 mis à part les deux premiers peut-être. Ce n’est pas chose aisée et on n’a pu s’en apercevoir le week-end dernier et pas seulement pour le Stade toulousain. L’avenir appartient aux joueurs et c’est à eux de savoir où ils veulent aller.

Montpellier va récupérer Trin-Duhc pour le match de samedi. Sa présence change-t-elle quelque chose pour Toulouse?

W.S: François est leur maître à jouer. Pour l’avoir côtoyé, c’est un grand joueur et une bonne personne et son apport sera forcément très important pour Montpellier.

L’avenir appartient aux joueurs et c’est à eux de savoir où ils veulent aller

Toulouse a beaucoup souffert en mêlée fermée à Oyonnax. Comment l’expliquez-vous?

W.S: Romain Poite nous avait bien avertis avant le match que les poussées en travers étaient interdites, on a essayé de respecter la règle mais on a simplement été pris par des joueurs qui avaient beaucoup d’ambition et de volonté. On a analysé les raisons et on a travaillé pour effacer ces soucis.

Census Johnston a été particulièrement en difficulté face à Oyonnax. N’a-t-il pas trop joué cette saison?

W.S: Il enchaîne tous les matchs de championnat depuis presque cinq ans. Le fait de ne pas l’avoir fait tourner, car c’était le seul valide, l’a un peu fatigué et c’est normal. Malgré ce match un peu compliqué face à "Oyo", il est en train de reprendre de l’activité, du déplacement et de la confiance. Enchaîner 80 minutes tous les week-ends c’est plus qu’usant, c’est éreintant. Avec ses qualités, s’il a la possibilité de souffler un peu, il va vite redevenir performant lors des prochains matchs.

En deuxième ligne, le jeune Edwin Maka a fait une entrée intéressante le week-end dernier. Que lui manque-t-il pour jouer davantage?

W.S: On le voit peu mais il commence à apparaître. Jusqu’à maintenant il n’était pas forcément rentré dans le cadre de travail dont il avait besoin. Il ne s’était pas forcément rendu compte de son potentiel qui est extraordinaire. Un peu comme Tolofua quand il est arrivé. Aujourd’hui, les deux travaillent beaucoup. Le rôle du coach est de faire prendre conscience à ses joueurs de leurs qualités pour les accentuer et de ses défauts pour essayer de les gommer.

En parlant de votre rôle, où en êtes-vous des négociations concernant votre avenir?

W.S: Pour le moment, je n’ai pas d’infos du Stade toulousain. J’ai eu une discussion avec Guy (Novès, ndlr) mais il m’a dit qu’il devait en parler avec le Président donc j’attends de savoir ce qu’il va en ressortir.

A trois mois de la fin de la saison, n’est-ce pas problématique?

W.S: On est à trois mois de la fin de la saison, effectivement et je commence à regarder ce qu'il se passe un peu partout.

Vous avez eu des contacts avec d’autres clubs?

W.S: Ca, je le garde pour moi (sourires)…