Toulouse a donné des idées aux Oyonnaxiens
Forts d'un point de bonus défensif décroché à Toulouse, les Oyonnaxiens veulent enchaîner à Bayonne. L'USO a changé de braquet lorsqu'il s'agit de jouer loin de Charles Mathon.
C'est une de ces promesses, qu'on glisse dans l'intimité d'un vestiaire. De celles qui rendent plus forts, qui contribuent à forger un groupe. L'an dernier, Oyonnax avait attendu la 18e journée et un déplacement à Castres pour prendre un point de bonus défensif à l'extérieur. Manque de confiance, problème mental, cap difficile à franchir... Un peu tout à la fois sûrement. Alors, le staff rouge et noir et les joueurs s'étaient promis d'afficher un autre visage en terre adverse. Sans attendre. La force de l'expérience, pour un deuxième galop d'essai en Top 14.
Bingo ! Pour son premier match de championnat, à Toulouse - avouons que dans l'imaginaire collectif, il y a plus simple qu'un déplacement à Ernest Wallon -, l'USO a ramené le bonus défensif (20-19). Un point, seulement ? C'est là leur problème, aux Oyonnaxiens. Ils rêvaient de mieux. Dimanche dernier, le capitaine Florian Denos parlait "d'une immense frustration". Les hommes de l'Ain sont devenus gourmands. Défaits d'un point, les Rouge et Noir ont longtemps cru à un succès qui n'aurait pas été volé, au contraire. "Quand on voit la physionomie du match, on se dit qu'on aurait mérité de prendre quatre points au lieu d'un seul", valide l'entraîneur Fred Charrier. Cette pénalité non-sifflée à la dernière minute par l'arbitre a fait couler beaucoup d'encre et de colère dans l'Ain.
Charrier : "Exister tout le temps à l'extérieur"
Cette frustration née à Toulouse a le mérite d'illustrer le cap franchi par Oyonnax. "Chaque point compte, c'est la leçon de la saison dernière", a relevé le manager Christophe Urios. "Le groupe s'est renforcé, nous avons une forme d'expérience supplémentaire. Chaque point est capital. Nous ne voulons pas vivre la même saison que l'an dernier. Il faut être capable d'exister tout le temps à l'extérieur", complète Charrier. De Toulouse à Bayonne, la deuxième étape de ce championnat, les Oyonnaxiens veulent poursuivre dans cette voie.
"Il y a une prise de conscience chez les joueurs, c'est sûr"¸ confie Fred Charrier, qui a cette année de plus en plus de responsabilités "terrain" aux côtés de Christophe Urios et du staff de l'USO. A Bayonne, "le contexte sera complètement différent", souligne-t-il. "On va se préparer comme il faut". L'an dernier, l'Aviron bayonnais avait infligé une douloureuse correction (39-11) au club de l'Ain pour sa première en Top 14. "Ils avaient profité de notre inexpérience en Top 14", rappelle Fred Charrier "C'est l'exemple-type du match qu'il ne faut pas réaliser à l'extérieur". Un an après, les choses ont l'air d'avoir changé.
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