McAlister porté disparu…

  • Luke McAlister vit une saison très compliquée avec le Stade toulousain
    Luke McAlister vit une saison très compliquée avec le Stade toulousain
  • Luke McAlister (Toulouse) face aux piliers de Montpellier
    Luke McAlister (Toulouse) face aux piliers de Montpellier
  • Luke McAlister, l'ouvreur néo-zélandais de Toulouse
    Luke McAlister, l'ouvreur néo-zélandais de Toulouse
  • Luke McAlister et Toby Flood en pleine discussion - Toulouse
    Luke McAlister et Toby Flood en pleine discussion - Toulouse
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Décisif et spectaculaire lors de ses deux premières saisons sous le maillot toulousain, l’ex-All Black n’est que l’ombre de lui-même depuis plusieurs mois et plus particulièrement cette saison. Pour ne pas écorner son image, Luke McAlister va devoir se reprendre…

Le magicien a égaré sa baguette. Perdue, comme lui à Oyonnax vendredi dernier. Pour son retour à la compétition, six semaines après s’être blessé à Montpellier un triste après-midi de Champions Cup (26-27), Luke McAlister a raté son match dans l’Ain. Un de plus. Une sale habitude. Cette défaite (3-9), Guy Noves et ses hommes l’ont disséquée à la vidéo et la séance a été cruelle pour l’ancien All Black. J’étais trop profond, je n’ai pas assez attaqué la ligne, nous a-t-il d’abord avoué. Quelques minutes plus tôt, le manager général avait pour sa part pointé du doigt des options de jeu qui n’ont pas forcément été les bonnes et un positionnement à rectifier. Moins tranchant, moins rapide, trop prévisible: ces derniers mois, les critiques sont de plus en plus fréquentes quand on dissèque les piètres performances du Néo-Zélandais. Interrogé sur ces prestations régulièrement décevantes, Novès a préféré protéger son joueur et botter en touche estimant que si le match ne dépendait que de McAlister, cela se saurait.

Des blessures qui interpellent…

Ce serait une idiotie de mettre une pression inutile sur lui alors qu’il revient de blessure et qu’il a besoin, comme tous les joueurs sur la planète, d’avoir deux ou trois matchs avant de retrouver des repères cohérents, l’a-t-il ensuite défendu. Le souci c’est que ce fameux manque de repère est d’autant plus ennuyeux que les absences répétées de McAlister depuis le début de la saison interpellent. Lors de ses deux premières années au Stade toulousain, il n’avait ainsi manqué que douze matchs de championnat alors qu’il en est déjà à huit depuis le mois d’août.

Luke McAlister (Toulouse) face aux piliers de Montpellier
Luke McAlister (Toulouse) face aux piliers de Montpellier

Cette saison l’ouvreur toulousain n’a ainsi jamais été en mesure d’aligner plus de quatre matchs de championnat consécutifs ! Des petites blessures musculaires qui sont chiantes, s’est-il plaint dans un excellent français avant de rajouter en souriant que c’était peut-être l’âge (32 ans, ndlr). Certaines mauvaises langues avancent d’autres explications et une hygiène de vie peu conforme aux exigences du haut-niveau. Des âmes charitables lui ont également conseillé, dernièrement, d’être moins actif sur les réseaux sociaux, surtout quand il s’agit de photos nocturnes.

Champion de France pour sa première saison…

Lui seul sait s’il est moins exigeant avec lui-même qu’il ne l’était quand il est arrivé de Sale à l’été 2011, mais ses performances sur le terrain sont aujourd’hui trop éloignées de celles de l’époque pour éviter aux esprits chagrins un coupable rapprochement. Il faut dire qu’il avait vite bien fait les choses en terminant champion de France à l’issue de sa première saison avec 100% des points en finale (18-12 face à Toulon) et dix-huit des vingt-quatre en demie contre Castres (24-15). Adulé au bout de quelques mois seulement, les supporters toulousains se sont très vite amourachés de ce joueur déroutant, capable de percer toutes les défenses et de passer des pénalités de plus de 60 mètres.

Luke McAlister, l'ouvreur néo-zélandais de Toulouse
Luke McAlister, l'ouvreur néo-zélandais de Toulouse

A l’issue d’une deuxième saison toute aussi aboutie, même s’il elle s’acheva en demi-finale face à Toulon (9-24), le peuple toulousain avait trouvé son nouveau héros. Une certaine catégorie de personne ont entretenu l’idée que le Stade toulousain ne gagnait que grâce à McAlister mais cela n’a jamais été notre cas au sein du staff, a pris soin de rectifier Novés.

Kelleher, le cruel parallèle…

Alors qu’il a prolongé l’année dernière jusqu’en 2017 (+1 année en option), McAlister a toujours les cartes en main pour laisser une trace indélébile dans l’imaginaire Rouge et Noir. J’essaie de donner le meilleur de moi-même, c’est vrai que je ne suis pas en grande forme actuellement et je sais que je dois apporter plus mais je vais bosser pour, a-t-il promis. Il serait bien inspiré d’y parvenir rapidement. D’abord pour repousser la concurrence de Flood, moins imaginatif mais désormais plus fiable. Ensuite pour faire taire ceux qui voient déjà dans sa trajectoire un cruel parallèle avec Byron Kelleher, le précédent héros néo-zélandais du Stade toulousain (2007-2011). Également champion de France à l’issue de sa première saison, l’ancien demi de mêlée avait lui aussi connu la gloire avant d’écorner son statut de dieu vivant pour finalement chuter de son piédestal et quitter le club par la petite porte…

Luke McAlister et Toby Flood en pleine discussion - Toulouse
Luke McAlister et Toby Flood en pleine discussion - Toulouse
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