Quesada: "On affronte notre réalité"

  • Gonzalo Quesada à l'entraînement avec les joueurs du Stade français - 10 juillet 2014
    Gonzalo Quesada à l'entraînement avec les joueurs du Stade français - 10 juillet 2014
  • La mêlée du Stade français - 4 août 2014
    La mêlée du Stade français - 4 août 2014
Publié le Mis à jour
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Lourdement défait à Oyonnax (33-6) avec une équipe remaniée, le Stade Français ne semble pas avoir la profondeur d’effectif nécessaire pour viser les premières places du Top 14. Mais le retour de certains blessés pourrait malgré tout relancer la formation de Gonzalo Quesada.

La question avait fusé comme une évidence dès le premier point presse d’avant saison du Stade français: l’effectif du club parisien n’est-il pas trop juste pour conquérir les six premières places du Top 14 ? La réponse de Gonzalo Quesada, le directeur sportif, était alors sans équivoque: "Notre effectif est peut-être moindre en quantité mais les nouveaux joueurs (les piliers Sofiane Chellat et Adrien Oléon, le deuxième ligne Hugh Pyle, le troisième ligne Raphaël Lakafia, le demi de mêlée Julien Tomas et Krisnan Inu, joker médical d’Hugo Bonneval, ndlr) vont enrichir le groupe. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas prétendre aux six premières places… J’ai une énorme confiance pour cette saison ! Ce n’est pas de la communication. J’avoue avoir eu quelques incertitudes mais l’harmonie du club me laisse plein d’espoirs." Si l’harmonie du club parisien ne souffre d’aucune contestation, la dernière défaite à Oyonnax (33-6) précédée d’une victoire peu glorieuse devant le LOU (23-20) ont réveillé certaines réserves. L’effectif parisien est-il vraiment si pléthorique ?

Quesada: "On a le matériel pour se bagarrer"

Pour sa défense, Gonzalo Quesada peut légitimement énumérer la litanie de blessés, dont le dernier en date Raphaël Lakafia, envahissant l’infirmerie parisienne, notamment en deuxième et troisième ligne. "Ça nous a limité, explique-t-il. Mais aujourd’hui, ce serait trop facile à mon poste de m’appuyer sur les limites du groupe. Potentiellement, je n’irai pas jusqu’à dire que ce serait une honte si on n’atteignait pas les six premières places mais on a le matériel pour se bagarrer. Avec l’investissement de tout le monde en ce moment, je n’ai aucun doute." Douter, c’est tout perdre. Quesada l’a parfaitement compris et refuse de se cacher derrière de fausses excuses. "On a fait une remise en question qui a commencé la semaine dernière avec des entraînements plus durs et davantage d’intensité, confie le technicien argentin. On sait où il y a certaines limites dans notre équipe, dans notre groupe mais on ne se contente pas d’expliquer les choses. On bosse à fond. On tient tous à avoir une réaction pour vraiment lancer notre saison. On connaît notre potentiel mais il faut encore l’exprimer pendant 80 minutes."

Nicolas: "On ne montre pas la bonne image du Stade Français"

Ce souci de continuité sera vraisemblablement porté dès ce week-end, contre l’Aviron Bayonnais (samedi, 18h30), par les retours de cadres à l’instar du pilier Rabah Slimani et du troisième-ligne Antoine Burban. Des retours déterminants en matches comme aux entraînements. "Pour la première fois, on a pu faire une opposition 15 contre 15. Ça nous fait du bien, notamment pour travailler dans les rucks, se réjouit le troisième-ligne Sylvain Nicolas. Depuis quinze jours, on ne montre pas la bonne image du Stade français. Mais la concurrence arrive et ça nous oblige à élever notre niveau de jeu." Bayonne donnera donc un premier indice de la richesse présumée de ce groupe. Mais les deux déplacements à Toulon puis Montpellier seront les vrais juges d’un collectif parisien encore hésitant. "On commence simplement à trouver nos marques, reconnaît Gonzalo Quesada. On s’accroche, on s’arrache pour avoir de bonnes sensations. Aujourd’hui, on a conscience que notre jeu n’est pas fluide. On affronte notre réalité. Je recherche plus de maîtrise. On ne pourra jamais se fixer de gros objectifs sans une équipe qui se prend en mains." L’ultimatum est peut-être déjà lancé…

La mêlée du Stade français - 4 août 2014
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