Anéanti, Phillips a une saison pour prouver qu'il mérite une meilleure sortie

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    Mike Phillips, le demi de mêlée du pays de Galles
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TOP 14 - Non retenu par Warren Gatland pour participer à la prochaine Coupe du monde, Mike Phillips est revenu en France avec un poids immense sur le cœur. Très affecté, le demi de mêlée gallois devra trouver la force de se relever pour sauver une fin de carrière en eau de boudin.

Même si les derniers mois laissaient entrevoir une telle issue, ne pas voir Mike Phillips dans la liste finale de Warren Gatland pour le Mondial laisse forcément un goût particulier dans la bouche. De l'amer mêlé de nostalgie, pour cette légende du rugby mondial dont la fin de carrière n'est pas à la hauteur du grand demi de mêlée qu'il fut, un des tous meilleurs, même, à la dernière Coupe du monde. Techniquement, l'ancien Bayonnais aurait pu figurer dans le groupe vainqueur de Toulon en ouverture du Top 14. Mais le garçon en avait trop gros sur le cœur.

Il visait les 100 sélections, "comme Philippe Sella"

Physiquement, il sort de deux mois et demi de préparation avec le pays de Galles et il connaît tous nos systèmes, ce n'était pas le problème, explique son entraîneur Laurent Labit. Il n'était pas prêt mentalement pour jouer dès vendredi dernier. Il était très abattu et déçu. Il compte presque 100 sélections, entre le XV du Poireau (93, ndlr) et les Lions britanniques (5). Terminer sa carrière internationale comme cela a été très dur pour lui. Un coup très rude en effet pour celui qui nous confiait en juin, plein d'enthousiasme, espérer atteindre la barre des cent sélections durant la Coupe du monde, comme Philippe Sella pour la France, souriait-il, et comme ses compatriotes Gethin Jenkins, Gareth Thomas, Martyn Williams et Stephen Jones. Aujourd'hui, le sourire s'est dissipé.

Mike Phillips, le demi de mêlée du pays de Galles
Mike Phillips, le demi de mêlée du pays de Galles

De retour au Plessis-Robinson ce lundi, Phillips a pu trouver un peu de réconfort auprès de ses coéquipiers, à l'image du centre Casey Laulala : Il a besoin qu'on l'aide et c'est ce que le groupe doit faire. Il est très affecté car cette Coupe du monde était un objectif majeur pour lui, qui était un membre très important de sa sélection depuis tant d'années. Mais c'est un professionnel, il est dans le milieu depuis longtemps maintenant et il sait gérer les déceptions.

Sans mauvais jeu de mots, eu égard à son pedigree, la fin de carrière de Mike Phillips semble être une gueule de bois sans fin depuis son licenciement de Bayonne fin 2013. Arrivé avec l'étiquette de star au Racing, le discret demi de mêlée n'a pu que constater l'épaisseur prise par son concurrent Maxime Machenaud. Il sait qu'il ne jouera, pour sa dernière année de contrat avec le club francilien, qu'un rôle de doublure.

Ce genre de joueur n'a pas besoin de challenge (Laurent Travers)

Arrivera t-il à trouver encore la force mentale nécessaire pour se dépasser ? Son entraîneur Laurent Travers en est convaincu : Ce genre de joueur n'a pas besoin de challenge. Ce n'est pas parce que vous arrêtez avec une équipe nationale que vous n'avez plus de motivation. Vous pouvez avoir 32, 35 ou 38 ans, quand vous êtes un compétiteur, vous n'avez qu'une envie, c'est de gagner. Mike Phillips fait partie de ces joueurs-là. Il n'a plus le pays de Galles mais je pense qu'il n'a désormais qu'une envie, c'est de réussir avec le Racing. À l'aube de souffler ses trente-trois bougie, Phillips a un dernier défi à relever. Celui de ne pas sombrer pour de bon dans un anonymat indigne de ce qu'il a été.

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