River Plate, asado, Haka... voici Benjamin Urdapilleta

  • Benjamin Urdapilleta (Oyonnax), l'un des meilleurs ouvreurs du Top 14
    Benjamin Urdapilleta (Oyonnax), l'un des meilleurs ouvreurs du Top 14
  • Essai Benjamin URDAPILLETA - oyonnax béziers - 27 avril 2013
    Essai Benjamin URDAPILLETA - oyonnax béziers - 27 avril 2013
  • La joie de l'ouvreur d'Oyonnax, Benjamin Urdapilleta
    La joie de l'ouvreur d'Oyonnax, Benjamin Urdapilleta
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Débarqué à Oyonnax en 2012 sur la pointe des pieds, Benjamin Urdapilleta est devenu en très peu de temps une pièce maitresse du jeu de l’USO. L’Argentin rêvait depuis tout jeune de venir en France et de découvrir le Top 14. Grâce à Christophe Urios qui lui a fait confiance, il a réalisé les deux. Portrait de cet homme imprévisible, aux multiples facettes, mais terriblement attachant.

"Un tigre" très "relax"

C’est quelqu’un de compliqué. Il n’est pas toujours tout seul dans sa tête mais comme ce sont de bons mecs, ça va !, blague Christophe Urios. Cette petite phrase du manager de l’USO sur son joueur présente tout de même bien la personne qu’est Benjamin Urdapilleta. Un tigre quand il est sur le terrain, dit de lui son entraineur, mais à la fois très relax. Tantôt il peut être effacé, tantôt il peut être sur le devant de la scène. Il reconnaît être très casanier, j’aime rester à la maison. Après l’entraînement, j’ai besoin de rester tranquille. Ma femme me demande de faire des choses, j’aime aller manger au bord d’un lac, à Lyon, mais pas trop longtemps, sinon je suis fatigué, avoue t-il. Surtout c’est un passionné qui a besoin d’un entourage de confiance pour s’épanouir, rajoute Urios. Cela n’empêche pas que c’est un compétiteur, il refuse la défaite et refuse de subir. C’est quelqu’un de fier, sur qui le manager de l’équipe de l’Ain peut compter. C’est quelqu’un de facile car il peut être frontal. Il ne te trahira pas. Quand tu as gagné sa confiance, tu peux voyager. C’est quelqu’un de fidèle. Cette personnalité, il est capable de la mettre au service du jeu au pied où il est très froid. Il est extrêmement respecté et fait partie des éléments forts du groupe, au delà de ses qualités de joueur.

Un dingue de football et de River Plate

Comme de nombreux petits Argentins, c’est vers le ballon rond que "Benja", son surnom au pays (mais en accentuant bien sur la jota), a débuté le sport. J’ai joué une année et demi à River Plate, mon équipe de cœur mais je ne sais pas pourquoi j’ai arrêté de jouer au foot à 15 ans. Mes deux grands frères et des amis jouaient au rugby et comme j’aime le sport, je me suis dit que j’allais les suivre. Voilà qui explique son jeu au pied et ses qualités de buteur qui font de lui le deuxième meilleur réalisateur du Top 14 cette saison. Au début je jouais 9 car j’étais très petit mais au bout d’un an, je voyais que le 10 était celui qui tapait vers les poteaux, j’aimais ça taper dans le ballon, et juste pour ça je voulais essayer, explique ce grand fan de... Jonny Wilkinson ! Mais ce n’est qu’après avoir joué deux Coupe du Monde, notamment celle avec les "Pumitas" en 2006 en France, qu’il s’est dit qu’il pourrait vivre du ballon ovale, à une époque où beaucoup de joueurs argentins commençaient à devenir professionnel en France.

Essai Benjamin URDAPILLETA - oyonnax béziers - 27 avril 2013
Essai Benjamin URDAPILLETA - oyonnax béziers - 27 avril 2013

Une expérience très mitigée avec les Harlequins

Sa carrière européenne a débuté en Angleterre avec les Harlequins, mais il n’aura disputé que quinze matchs en deux ans. Le natif de Buenos Aires sort tout de même du positif de cette expérience. Au départ j’étais un peu dubitatif, un peu timide, je me demandais si je pouvais jouer à ce niveau mais je m’entraînais tous les jours avec des joueurs du XV d’Angleterre. J’ai beaucoup appris avec Nick Evans. Sauf qu’il n’a pas hésité à répondre à l’appel de Christophe Urios pour venir dans l’Ain !

Une intégration un peu particulière avec l’USO

S’il parle aujourd’hui très bien la langue de Molière, ce n’était bien sûr par le cas à son arrivée. Cela ne l’a pas empêché de rapidement s’intégrer au groupe, à sa manière. Il raconte: En stage de pré-saison de deux jours à Hauteville, on a fait un peu la fête entre nous. On ne me connaissait pas beaucoup. Mais j’ai un peu trop bu et vers 6 heures du matin dans la chambre, pour un sketch, j’ai déchiré mon tee-shirt, je me suis maquillé et j’ai fait le Haka tout seul. À elle-seule, cette anecdote résume parfaitement Benjamin Urdapilleta, quelqu’un d’imprévisible dixit Christophe Urios.

L’Argentine lui manque, il retournera y vivre

S’il reconnaît que la vie en France lui plait beaucoup, qu’il a été parfaitement accueilli et même si la nourriture lui plait, ma famille et mes amis me manquent beaucoup. Ma femme et moi aimons passer du temps en famille et je sais que l’on va retourner en Argentine quand j’aurais terminer ma carrière. Et comme tous les Argentins, l’asado, le célèbre barbecue, lui manque aussi... Son pays natal lui manque, tout comme l’équipe nationale. Il souhaite retrouver les Pumas, après avoir connu 10 sélections. Je sais que c’est difficile mais j’essaye de tout faire pour. C’est un rêve de jouer une Coupe du monde et j’espère que je vais pouvoir faire changer d’avis le sélectionneur. Une qualification de l’USO en fin de saison pourrait peut-être changer la donne...

La joie de l'ouvreur d'Oyonnax, Benjamin Urdapilleta
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