A Oyonnax, on a déjà sorti les moufles !

  • Le stade Charles-Mathon sous la neige
    Le stade Charles-Mathon sous la neige
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Finies les éclaircies estivales, place aux ciels grisonnants et aux premières gelées. À Oyonnax, l’hiver est en général plus rude qu’ailleurs, mais ne pensez pas qu’il s’agisse d’un avantage ! L’USO peut être performante sous tous les climats et sur tous les terrains, elle l’a montrée à Colombes face au Racing le week-end dernier.

On attend 4° et un ciel voilé samedi soir au stade Charles-Mathon au moment du coup d’envoi du duel entre l’US Oyonnax et le Stade Rochelais, preuve que l’été indien est bel et bien terminé dans le Haut-Bugey. En guise de préambule, les premières neiges sont apparues dans la nuit de mardi à mercredi sur les hauteurs du Bugey, non loin. Entre anciens, le sujet de discussion favori est souvent la météo et la question phare de la semaine était: "as-tu installé tes pneus neige ?".

Clichés penserons certains, un brin d’humour effectivement, mais une réalité, les conditions climatiques vont devenir de plus en plus difficiles et le manager de l’USO Christophe Urios prévient tout de suite, ceux qui pensent que c’est un avantage pour son équipe ne connaissent rien au rugby ou ne nous ont pas vu jouer depuis longtemps. C’était vrai à l’époque de Catinot et consorts. Tu peux avoir peur à cause des conditions mais elles ne nous avantagent pas. Et il a raison ! Force est de constater que le changement de climat est brutal, on avait oublié... On pensait que l’on allait traverser l’année sans hiver (rires), rajoute Urios, et qu’il n’y aura pas de temps d’adaptation. L’ouvreur argentin Benjamin Urdapilleta se veut rassurant. L’an dernier, contre Clermont, Toulon, Castres ou Biarritz, on a joué et gagné, avec le beau temps et le mauvais temps. Peut-être que l’on est plus habitués à jouer des matches sous la neige, la pluie ou le froid mais tous les matchs sont les mêmes, il faut être à 100% et que chaque joueur donne le meilleur pour gagner. Les Rochelais sont prévenus.

Il n'y a pas d'ours dans les rues !

A Oyonnax, on se moque bien de ce que pense le reste de la France de l’ovalie, à l’instar de ce village gaulois qui résiste encore et toujours. Il n’y a pas d’ours dans les rues (sic) ! Le rugby s’internationalise, les effectifs sont composés de joueurs venus des quatre coins du monde et les hommes n’ont pas de prédispositions à résister au froid ou à se rouler dans la neige quand il y en a. C’est vrai que c’est très spécial pour pas mal de gens. Cela provoque des difficultés pour jouer, pour s’entraîner et pour travailler mais c’est la caractéristique des Oyomen, c’est très difficile, très dur, mais cela donne un mental d’acier, cela aide à être une grande équipe et à gagner les matchs. C’est difficile je dois dire, ce n’est pas facile de s’adapter mais avec le temps, cela devient normal, explique le talonneur sud-africain Jody Jenneker. Tout est question de mental, preuve que le rugby n’est pas qu’un combat physique.

Cette semaine, ce n’était pas encore la neige qui tombait à Marchon (lieu du centre d’entraînement) mais la pluie, et les conditions de préparation n’étaient pas franchement idéales. A quel moment peut-on donc penser qu’il s’agisse d’un avantage ? L’hiver arrive dans cette partie reculée de l’Ain et que les adversaires de l’USO se méfient, ils va falloir cravacher autant que les Oyomen pour résister au froid et aux assauts mais à "Oyo", le seul avantage, c’est que l’on est déjà au courant...

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