Surf, foot, Wallabies, famille... voici Ben Mowen

  • En quelques semaines, Ben Mowen s'est parfaitement fondu dans le système de Montpellier
    En quelques semaines, Ben Mowen s'est parfaitement fondu dans le système de Montpellier
  • Ben Mowen plaque Brian O'Driscoll - Australie Irlande  16 novembre 2013
    Ben Mowen plaque Brian O'Driscoll - Australie Irlande 16 novembre 2013
  • Ben Mowen face à Scott LaValla, le Parisien
    Ben Mowen face à Scott LaValla, le Parisien
Publié le Mis à jour
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Arrivé des ACT Brumbies en cours de saison, l'international australien s'est rapidement fait une place dans l'effectif du MHR. Excellent sauteur et marqueur d'essais en prime, il tient son rang de recrue phare.

Sur les planches depuis ses douze ans

Ne vous y trompez pas, Ben Mowen ne se destine pas à une reconversion dans une carrière d'acteur. Il s'agit ici, on aurait presque envie de dire évidemment, de planches de surf. Car en bon Australien, et au risque d'entretenir le stéréotype, le natif de Brisbane est un amateur de glisse. "C'est effectivement un peu cliché", admet-il dans un éclat de rire, "mais je surfe beaucoup. J'ai commencé quand j'avais douze ans, j'allais sur les plages au sud de la Gold Coast. Je n'en ai pas encore eu l'occasion en France, mais j'ai pu observer les spots de Biarritz et Bayonne le week-end dernier, où j'ai vu quelques belles vagues." On s'étonnerait presque, au vu de son enthousiasme, qu'il n'ait pas embarqué sa planche lors du déplacement au pays basque. "J'aurais pu si je m'étais organisé, y passer le week-end, faire venir ma famille. Mais ce sera pour plus tard", lance-t-il plein d'espoir.

Du foot...

Surfeur accompli donc, et désormais joueur de rugby professionnel, Ben Mowen est un athlète pluridisciplinaire. Qui est d'ailleurs venu au rugby relativement tard, de son propre aveu: "J'ai très longtemps joué au foot, quand j'étais à l'école et jusqu'au lycée, où j'ai commencé le rugby. J'avais les matchs de rugby le samedi, de foot le dimanche." Et la différence ne tarda pas à se faire entre les deux sports, comme souvent par atavisme. "Je suis tombé amoureux du rugby. Et puis mon père y jouait, ainsi que tous mes cousins. J'ai toujours su que j'y viendrais, et je crois que mon style sur les terrains de foot commençait à se faire un peu trop physique", s'amuse le gaillard. Avant d'ajouter: "Les joueurs de foot ne sont pas faits exactement comme nous je crois..." C'est certain, les footballeurs d' 1,95m pour environ 110kg ne courent pas les terrains!

Ben Mowen plaque Brian O'Driscoll - Australie Irlande  16 novembre 2013
Ben Mowen plaque Brian O'Driscoll - Australie Irlande 16 novembre 2013

... aux Wallabies

Habitant alors dans le Queensland, c'est tout naturellement que Mowen fait ses classes dans l'académie des Reds, en 2006-2007. Mais il n'y percera pas, et c'est avec les Waratahs qu'il fera ses débuts professionnels en 2009, avec depuis longtemps déjà un but bien précis en tête. "J'ai toujours voulu jouer pour l'Australie, c'était mon rêve de gamin. Je fus sélectionné dans le squad en 2012, puis j'ai connu ma première cape l'année suivante. J'ai participé à la tournée face aux Lions britanniques et irlandais, un régal", se remémore le troisième ligne. Un parcours dont le point d'orgue fut sa nomination comme capitaine lors d'une rencontre face à l'ennemi héréditaire anglais en novembre de la même année. Mais qui allait rapidement arriver à son terme, au moins provisoire.

La famille avant tout

Car il faut le savoir, Ben Mowen a les idées claires, et des priorités bien établies. "Quand j'ai été appelé pour la première fois avec l'Australie, mon épouse était enceinte. Elle m'a demandé ce que je choisirais si le bébé arrivait un jour de test-match, et j'ai répondu que je serais à ses côtés. J'ai toujours su que le rugby viendrait après mes ambitions d'homme de famille", explique-t-il. Un ordre des priorités qui le poussa rapidement à prendre des décisions drastiques concernant sa carrière. "J'étais en stage d'entrainement au moment du premier anniversaire de ma fille, et je l'ai manqué... En moyenne, on passe 220 jours en déplacement quand on joue en Australie, ici c'est une trentaine! Je me suis éclaté au rugby, mais tout le reste vous passe sous nez tellement vite. Ces choses commençaient à m'user un peu. Quand j'ai pesé le pour et le contre, j'ai pris près de six mois à prendre la décision, mais même si je voulais vraiment jouer la coupe du monde, le rugby français était la meilleure option", détaille-t-il, l'arrivée de son second enfant pour fin novembre ayant précipité les choses. Ainsi, malgré ce sacrifice, Ben Mowen se plait en France et a retrouvé son équilibre. A tel point qu'il avoue déjà "souhaiter rester plus longtemps" que ses trois ans de contrat initiaux. Et s'il continue à ce rythme, il devrait rapidement être adopté.

Ben Mowen face à Scott LaValla, le Parisien
Ben Mowen face à Scott LaValla, le Parisien
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