Lyon: Un sentiment de gâchis et un infime espoir

  • Les supporters lyonnais veulent toujours y croire
    Les supporters lyonnais veulent toujours y croire
  • La déception de Lionel Nallet et des Lyonnais à Castres
    La déception de Lionel Nallet et des Lyonnais à Castres
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S’il est encore trop tôt pour faire le bilan, tout le monde s’accorde à dire que la saison du Lou ressemble à une gabegie. Alors que l’UBB viendra au Matmut Stadium samedi, les Lyonnais se forcent encore à croire au miracle même si l’on sent toute leur frustration d’avoir laissé filé leur chance.

Le beau temps cette semaine à Lyon aide surement à rendre l’atmosphère paisible au Matmut Stadium. Pourtant, on est bien chez le dernier du championnat qui pointe à sept unités du premier non relégable à quatre journées de la fin du Top 14. Un dernier rayon de soleil pour le condamné? Si mathématiquement rien n’est encore fait, le discours n’est pas langue de bois. On est quasiment mort, il faut dire ce qui est. Il faudrait un miracle pour que l’on reste en Top 14. Ces mots sont signés Jérôme Porical mais l’arrière veut par la suite positiver, le championnat est tellement fou que l’on peut toujours espérer. Maintenant cela fait sept matchs d’affilé que l’on perd, on ne va pas dire que l’on va gagner les quatre derniers. Le principal c’est que dans le groupe, on sente que l’on n’est pas mort. Après ce que pensent les gens...

Olivier Azam: "On est toujours là, bon dernier mais là!"

Il reste quatre finales à disputer (Bordeaux-Bègles, La Rochelle et Grenoble à domicile et le derby à Oyonnax), et même si le Lou remporte ses quatre dernières sorties, il n’a plus son destin entre ses mains. Comptablement c’est encore jouable. On va repartir pour gagner les matchs qu’il y a à gagner, puis on verra... Tout le monde est capable d’aller gagner partout et quand on regarde le calendrier des trois qui sont devant nous, tout est jouable, analyse Jérémy Castex. Le pilier, qui songe à la retraite, parle avec franchise, on ne dit pas que c’est rédhibitoire car il reste quatre matchs. Il ne faut pas se laisser aller, mais avoue avoir revu les images de la défaite à Brive avec la boule au ventre.

Le pire, c’est que le Lou n’est pas largué dans le jeu

Que ce soit à Grenoble (34-30) début novembre, à Bayonne (23-22) mi-janvier ou plus récemment à Castres (23-20) et Brive (22-20), Lyon a laissé passé sa chance à l’extérieur sur des matchs qui lui tendaient les bras. On pourrait même rajouter les courtes défaites au Stade français (23-20) et Toulouse (23-20). La similitude dans les scores n’est pas anodine. Quand on voit que l’on perd des matchs avec deux ou trois points d’écart et surtout en maîtrisant comme on a pu maitriser, on se demande encore comment on a perdu, lance un Jérôme Porical frustré. On n’est pas largué, on est au niveau. Franchement, c’est du gâchis d’en être là. J’ai du mal à le comprendre, rajoute t-il.

La déception de Lionel Nallet et des Lyonnais à Castres
La déception de Lionel Nallet et des Lyonnais à Castres

Toujours au regard des statistiques, Lyon est la deuxième équipe à avoir pris le plus de bonus défensif (sept, contre huit pour Bordeaux-Bègles) mais c’est la seule formation à ne pas avoir décroché de bonus offensif. C’est là où le bât blesse. L’explication? Le nombre de points que l’on arrive à marquer par match n’est pas suffisant. C’est le même problème qu’il reste à résoudre, analyse Olivier Azam, qui avait constaté cette difficulté dès les matchs de préparation et qui malgré du travail, n’en a pas récolté les effets. Si on n’a pas cet instinct de tueur, c’est difficile. Au lieu d’être le chasseur, on devient la proie. On a beaucoup trop de déchets individuels, développe t-il, et c’est bien ce que l’on remarque au fil des matchs. Souvent, les Lyonnais font la course en tête avant de se faire rejoindre.

Même analyse pour Jérémy Castex, qui développe, cette saison, c’est un vrai gâchis quand on voit l’effectif que l’on a et le jeu que l’on arrive à produire à certains moments. On a manqué cruellement de lucidité pour concrétiser certaines actions. On ne sait pas tuer un match. On n’a pas cet esprit de tueur, regrette t-il avant d’essayer de trouver des réponses à cette problématique, c’est souvent des fautes individuelles qui font que l’on remet l’équipe adverse dans le match et j’ai l’impression que cela monte à la tête de tout le monde, et on se met à douter. On n’arrive pas à passer ce cap là.

LOU et UBB, même combat

Les Lyonnais restent sur sept défaites de rang, les Bordelo-Béglais quatre. Autrement dit, c’est un duel entre équipes souffrant d’un mal de tête bien ancré auquel on va assister ce week-end. Les Rhodaniens ont bénéficié d’un peu de repos après leur nouvelle désillusion en Corrèze et il va une nouvelle fois falloir réussir à mettre la déception de côté pour repartir au combat. Olivier Azam assure que sur le match de Brive, on a montré un autre visage qu’à Montpellier. Les joueurs ont vraiment appliqué les consignes à la lettre. Il faut que les joueurs mettent autant d’envie et d’enthousiasme sinon on n’aura pas les occasions. Au moins un point positif à optimiser.

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