Un nouvel échec qui sonne le glas de Lyon

  • Huitième défaite consécutive pour des Lyonnais quasiment en Pro D2 - Photo Julien Plazanet
    Huitième défaite consécutive pour des Lyonnais quasiment en Pro D2 - Photo Julien Plazanet
  • Lyon - UBB, 25 avril 2015
    Lyon - UBB, 25 avril 2015
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Lyon n’est officiellement pas relégué mais c’est tout comme. Sa défaite samedi soir au Matmut Stadium face à Bordeaux-Bègles (22-37) lui coute très cher. On notera l’indiscipline mais on retiendra surtout que malgré de la détermination, il y a une seizième défaite cette saison, probablement celle de trop.

Les Lyonnais se sont surement réveillés ce dimanche avec la gueule de bois, comme leurs supporters. La soirée d’hier soir n’était pourtant pas trop arrosée, quoique pour oublier? Ou bien étaient-ils à la messe pour bruler un cierge? Car aujourd’hui, Lyon est bon dernier du Top 14 avec 35 points, soit 12 de retard sur Castres et Bayonne, qui occupent les douzième et treizième places. À désormais trois journées de la fin du championnat, même Notre-Dame de Fourvière ne peut rien. Ou alors, il y aura ce miracle qui fera que tous ces joueurs seront sanctifiés.

Mathématiquement ce n’est pas fait, on y croit encore. Non, rassurez-vous, il n’y a pas eu un tel discours samedi soir de la part des Lyonnais, après leur défaite face à l’UBB. Il n’y a pas eu de discours du tout... Donc pas de langue de bois! Tout journaliste dira qu’il a fait le métier, en attendant que le dernier joueur ne sorte des vestiaires du Matmut Stadium, sachant par avance qu’il n’obtiendrait rien si ce n’est qu’un regard vide, celui du coupable, celui du petit garçon cherchant à se faire pardonner ou consoler. Juste après la rencontre, consigne avait été donnée de ne rien dire, pourtant certains le voulaient. Rien à se mettre sous la dent.

Consigne avait été donnée de se taire

Seul David Ellis, consultant pour la défense, qui ne s’était présenté à aucun point presse depuis le début de la saison, est passé un peu moins de trois minutes devant les micros et les caméras. Il a été courageux. On l’a convaincu... Tout le monde est déçu mais la vie continue. Ils [les joueurs] sont tous déçus, c’est normal, parce qu’ils ont beaucoup donné aujourd’hui. C’est triste. Résignés? Peut-être que oui maintenant, mais pas lundi, a t-il dit dans un premier temps, avant d’insister sur un point essentiel, cela ne s’est pas joué aujourd’hui mais quelques mois en arrière. Les matchs à Castres, Bayonne ou Grenoble ont couté cher. Effectivement, ce n’est pas cette défaite qui coute cher, c’est celle qui entérine ou presque ce que malheureusement tout le monde voyait venir. Lyon n’a plus connu la victoire depuis le 2 janvier (ndlr, face au Stade français 12 à 9). Depuis, huit défaites se sont enchainées.

Lyon - UBB, 25 avril 2015
Lyon - UBB, 25 avril 2015

Alors à défaut de citer des joueurs, arrêtons-nous sur les expressions. De la frustration, forcément, était perceptible, car il y avait de l’envie. Beaucoup de tristesse, à l’image du deuxième ligne Coenie Basson, dernier à quitter le terrain après avoir été applaudi par quelques supporters fidèles. Chaussures dans la main, il n’a fait que regarder ses pieds sur le trajet qui sépare la pelouse des vestiaires, ignorant les spectateurs derrière la grille, non pas par prétention, il était tout simplement dépité. Pas besoin de mots dans ces cas là, un visage ou un regard suffisent pour comprendre ce à quoi le Sud-Africain pensait. C’est terminé.

Le tweet

Les joueurs de l’UBB inflexibles

Il fallait donc interroger les Bordelo-Béglais pour avoir des réactions après la rencontre, mais celles-ci étaient - logiquement - axées sur le soulagement de l’UBB d’avoir regoûté à la victoire après quatre défaites de rang. Pas un mot sur l’adversaire, il n’a été question que de la course à la qualification. Seul Pierre Bernard a coupé court à une question d’un journaliste disant que le match n’avait pas été bien compliqué pour son équipe: Je vous trouve bien dur, les Lyonnais ont montré des vertus mais on a su faire le dos rond, disait l’ouvreur avant d’évoquer, lui aussi, l’avenir de son club. De Lyon, on ne saura rien.

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