Lyon se rassure en se disant qu'il n'est pas relégable

  • Lionel Nallet et le groupe de Lyon - 31 janvier 2015
    Lionel Nallet et le groupe de Lyon - 31 janvier 2015
  • Julien Puricelli (Lyon) face au Racing - 31 janvier 2015
    Julien Puricelli (Lyon) face au Racing - 31 janvier 2015
Publié le Mis à jour
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Malgré sa défaite samedi soir contre le Racing Metro (11-13), Lyon reste hors de la zone rouge. Mieux, son point de bonus défensif le maintient à la 11e place du Top 14. Un moindre mal.

Un sentiment d’impuissance, forcément frustrant, flottait dans l’air du Matmut Stadium samedi soir. Le Lou venait de s’incliner de deux petits points face au Racing Metro et il ne comprenait pas vraiment pourquoi. C’est décevant de perdre quand on est aussi dominateur en conquête, analyse Olivier Azam, le co-entraîneur lyonnais. On a pris six lancers à la meilleure touche du championnat, on récupère quatre pénalités sur mêlée. Je tiens à féliciter les avants pour le travail fourni cette semaine, ils n’ont pas été récompensés avec le résultat.

Depuis le début du Top 14, c’est probablement la prestation la plus aboutie du Lou en conquête. Encore impérial dans les airs, Julien Puricelli a fait très mal à l’alignement parisien. L’Argentin Lavanini, en déséquilibrant le Lyonnais en l’air, a même été sanctionné d’un carton jaune en première mi-temps. Et lorsqu’il est entré en jeu, Karim Ghezal a continué la moisson lyonnaise en touche. Même la mêlée fermée, principal point faible e Lyon, a tenu le choc face aux puissants Racingmen. Et les entrées combinées de Felsina, Pungea et Fitzpatrick ont souvent permis à Lyon de jouer dans l’avancée. Dans le combat, on a été présents, renchérit le deuxième ligne Coenie Basson. On a seulement fait quelques petites erreurs qui coutent cher. L’une d’elles a permis l’envolée fantastique de Brice Dulin, sur 60 mètres, pour un véritable festival de cannes. Le tournant du match.

Julien Puricelli (Lyon) face au Racing - 31 janvier 2015
Julien Puricelli (Lyon) face au Racing - 31 janvier 2015

Un manque de solutions derrière

Car récupérer des ballons pour ses trois-quarts, c’est bien. Les bonifier et trouver les espaces derrière, c’est mieux. Peu efficaces dans l’occupation, sans idée balle en mains, les Lyonnais n’ont jamais été en mesure de percer le rideau défensif du Racing après l’essai de Bonrepaux. On gagne grâce à la défense et la classe d’un joueur, expliquait Laurent Travers, le coach du Racing, après le match. On ne peut pas vraiment lui donner tort. À sa décharge, le Lou est en manque de forces vives dans ses lignes arrières. Romain Loursac, excellent relanceur, est blessé depuis le dernier match de Challenge Cup aux London Welsh. Le feu follet Toby Arnold, serial marqueur du Lou cette saison (5 essais), est sur le flanc depuis le match contre Clermont. Et Vincent Martin, qui avait laissé entrevoir de belles promesses en début de championnat, ne devrait être débarrassé de sa pubalgie que dans plusieurs semaines.

Malgré ce faux pas à domicile, Lyon garde la tête hors de l’eau en Top 14. C’est hyper décevant sur le plan comptable, regrettait Azam samedi. D’autant que les concurrents au maintien ont marqué des points. Si Brive s’est effectivement donné de l’air au classement en giflant Grenoble, Bayonne est revenu bredouille de Toulon, malgré de belles intentions. Les deux équipes affichent le même nombre de points (32), mais le goal-average particulier joue en faveur des Lyonnais, toujours onzièmes. De tout façon, on ne baisse pas la tête, on ne peut pas le faire, martèle Coenie Basson. On est des professionnels. On va se reposer dix jours et recommencer le travail pour les prochains matchs. Gageons que Lyon ne se fera pas surprendre tous les week-ends par un joueur de la trempe de Brice Dulin…

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