Bouscatel: le titre, "toujours" un objectif pour Toulouse

Par Rugbyrama
  • Le président toulousain, Jean-René Bouscatel
    Le président toulousain, Jean-René Bouscatel
Publié le Mis à jour
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De retour après un début de saison difficile, le Stade toulousain, qui reçoit Grenoble samedi pour la 12e journée de Top 14, ne verse pas dans l'euphorie mais vise "toujours" le titre, confie son président Jean-René Bouscatel.

Comment avez-vous vécu le début de saison difficile du Stade toulousain?

Jean-René Bouscatel: Nous étions attentifs mais pas inquiets car nous avions beaucoup de blessés et nous connaissions donc les causes de ces absences de performances. Il fallait entretenir un état d'esprit positif dans le club, c'est ce que nous avons fait et les résultats sont revenus naturellement. J'ai une confiance absolue en Guy Novès, cela fait 22 ans que nous fonctionnons. On nous dit "vous n'avez plus de résultats" mais sur les cinq dernières années, on a eu trois titres (Coupe d'Europe en 2010, Top 14 en 2011 et 2012, ndlr). J'ai suffisamment de recul pour faire la part des choses. C'est un peu la rançon de la gloire. Aujourd'hui, nous sommes satisfaits mais nous ne sommes pas euphoriques non plus. Je crois qu'il faut toujours raison garder. Si le résultat est positif samedi contre Grenoble, nous serons dans les clous de cette première partie de championnat car nous serons très certainement dans les six premiers.

Le titre reste-t-il votre objectif cette saison?

J-R.B: Toujours. C'est ma 23e saison et notre objectif, ce sont les deux compétitions. Vous ne nous entendrez jamais dire qu'on sera champions mais avec un peu de chance et beaucoup de travail, nous avons des chances de l'emporter. Mais c'est toujours un exploit de gagner et chaque année il faut se remettre en question dans la victoire et la défaite.

Mais nous n'allons pas recruter une star uniquement pour le plaisir d'avoir une star

On vous a moins entendu pester cette saison contre les instances du rugby français...

J-R.B: Mais je suis toujours dans la même disposition... Il y a le problème des doublons, la limitation du nombre de matchs de 30 joueurs français. Cela pose un problème de management et de coaching tout au long de l'année et ce qui est extraordinaire c'est qu'on se rend compte que pratiquement la moitié des joueurs du groupe des 30 n'ont pas été retenus en juin ou en novembre. On se demande à quoi sert cette règle sinon à mettre en difficulté les clubs et à fausser le Top 14.

Des joueurs cadres comme Thierry Dusautoir, Yannick Nyanga et Patricio Albacete sont en fin de contrat ainsi que l'entraîneur des avants William Servat. Où en êtes-vous?

J-R.B: Nous sommes en discussions avec ces joueurs et nous souhaitons bien entendu qu'ils renouvellent leur contrat. Nous leur avons fait des propositions. Nous allons discuter avec William Servat de la même manière qu'avec les joueurs.

Avez-vous des pistes de recrutement pour la saison prochaine?

J-R.B: Ce que nous cherchons, c'est maintenir notre effectif. J'espère que quatre ou cinq joueurs de notre centre de formation passeront un cap pour renforcer le groupe pro. Et ensuite il y aura des ajustements ciblés et raisonnés. Mais nous n'allons pas recruter une star uniquement pour le plaisir d'avoir une star. Nous ne sommes pas à la recherche de coups, ce qu'on cherche c'est la pérennité des résultats.

Dans les clubs qui sont devenus la propriété d'investisseurs, leur but ne sera pas éternellement d'équilibrer les budgets de plusieurs millions

Le Top 14 change, votre modèle économique est-t-il toujours adapté à la nouvelle donne?

J-R.B: Le Stade toulousain s'autodétient à 75%, environ 80 entreprises ou individus détiennent les 25% restants. Nous n'avons aucune dette, nous avons des fonds propres. Nous sommes un des rares sinon le seul club qui vit exclusivement de ses ressources sportives et économiques alors que dans les clubs qui sont devenus la propriété d'investisseurs, ces investisseurs sont obligés tous les ans d'équilibrer les budgets de plusieurs millions et leur but ne sera pas de le faire éternellement...

Après 23 ans à la tête du club, comment voyez-vous votre avenir?

J-R.B: J'ai été désigné jusqu'en 2017. Après on verra, l'avenir n'appartient qu'à Dieu. Je suis dans le club mais il ne m'appartient pas. J'y fais et j'y ferai mon chemin tant que le club estimera qu'il est nécessaire que je le fasse.

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