Coux: "Je suis vraiment passé par des mauvais moments"

Qu'avez-vous ressenti en pénétrant de nouveau sur le terrain, samedi dernier à Lyon ?

Jean-François COUX: C'est une grande victoire car ce n'était pas simple pour moi ! Ce n'était pas simplement une rupture du ligament croisés, il y avait aussi le tendu rotulien touché et les ménisques. C'était quelque chose d'assez improbable. C'était beaucoup de boulot, de doutes. Mais je suis très heureux d'être parvenu à rejouer.

Comment avez-vous vécu cette longue période ?

J-F.C.: Ce n'était vraiment pas simple. J'étais bien, tout se passait bien à Oyonnax, et comme souvent, quand ça va trop bien en une fraction de seconde, tout bascule. J'avais déjà connu ça à Agen, la première année où je suis arrivé au club. Alors que je n'avais jamais eu une seule blessure pendant mes 13 ans à Bourgoin...

Est-il plus facile d'accepter et de gérer cela avec l'expérience des années ?

J-F.C.: Je ne sais pas. La deuxième blessure a quand même été plus dure à accepter que la première. Tu te demandes pourquoi comme ça à deux ans d'intervalle. Je suis vraiment passé par des mauvais moments. Mais avec le soutien de la famille, des copains et du club, ça aide.

Quel était votre regard sur le parcours d'Oyonnax l'an dernier, en étant à l'intérieur du groupe mais jamais sur le terrain ?

J-F.C.: C'est paradoxal car je n'ai jamais été trop inquiet pour l'équipe. Nous n'étions pas favoris, tout le monde pensait que nous ferions l'aller-retour. Pour avoir été dans le groupe au début, pour connaître les joueurs, je ne me faisais pas de souci. Il y avait vraiment une ambiance et je sentais le groupe assez serein. J'essayais de participer au truc. Mais tu es acteur sans vraiment l'être...

Je ne suis pas encore tout à fait à 100%

A quoi faut-il s'accrocher pour tenir le coup moralement ?

J-F.C.: Oyonnax est vraiment un club où le côté humain est présent. On veut aider les copains, être présent dans le groupe. Les mecs voient que tu es avec eux, que tu ne lâches pas non plus malgré la blessure. C'est important, même si c'est dur, de participer à tout cela. Il ne faut pas montrer qu'on souffre.

Tout cela est derrière vous désormais ?

J-F.C.: Aujourd'hui je me sens bien, je me sens mieux. Je ne suis pas encore tout à fait à 100%. Je suis très heureux d'avoir rejoué, c'était l'aboutissement d'un long travail. On ne se rend pas vraiment compte car c'est juste une blessure, mais celle-là était très dure... Maintenant, il y a du monde à mon poste. Le staff m'a donné cette opportunité de jouer, en plus dans un derby et dans un contexte pas facile. Ça prouve que les coaches ont confiance. C'est à moi d'enchaîner à présent. Je prends tout ce qu'il y a à prendre !

Grenoble reste-t-il un match particulier pour vous ? Vous êtes né là-bas mais n'avez jamais joué dans le Sud-Isère...

J-F.C.: C'est vrai que je n'ai jamais joué à Grenoble, je suis parti à Bourgoin alors que je suis de Vinay, à 40 bornes de Grenoble. Je me suis trompé de côté, je suis parti dans le Nord-Isère (rires) ! Mais ça reste un match particulier car quand je jouais à Bourgoin, c'était un gros derby contre le FCG. Maintenant la notion de derby n'existe plus trop avec tous les joueurs qui ont joué dans toute la région !