Humilité et recherche de continuité pour Grenoble

  • Gio Aplon et les Grenoblois se méfient du Stade français
    Gio Aplon et les Grenoblois se méfient du Stade français
  • Arnaud Héguy, ici à l'entraînement, essaie d'éviter le plaquage de son collègue du FCG Fabien Barcella. Photo Laurent Genin. Rugbyrama 10 mars 2015
    Arnaud Héguy, ici à l'entraînement, essaie d'éviter le plaquage de son collègue du FCG Fabien Barcella. Photo Laurent Genin. Rugbyrama 10 mars 2015
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Après le Racing-Métro, Grenoble enchaîne un deuxième déplacement consécutif, au Stade français. Même s’ils ont rendu une bonne copie face aux Franciliens et décroché un point mérité, les Grenoblois sont loin de s’enflammer avant de défier les Parisiens qu’ils ne voient pas se relâcher après leur victoire à Bordeaux, bien au contraire.

Le FCG reste sur deux bonnes prestations en championnat: une victoire face à Montpellier (20-18) au Stade des Alpes il y a trois semaines et un bonus mérité ramené du Havre face au Racing-Metro samedi dernier, dans une partie où il a mené 16-7 après la demi-heure de jeu et encore de deux points au repos (16-14). Puis s’est accroché en seconde période, en terminant à cinq points du Racing (29-34). Il y a matière à travailler sur ce match, convient l’ailier Benjamin Thiery. Ce qui est bien, c’est qu’on a su tenir tête à cette armada et ramener un point de bonus défensif, ce qui n’est pas rien. La confiance est là certes, il y a eu des choses bien contre le Racing. Après, contre des équipes comme ça, ça se joue sur des détails. On s’aperçoit qu’on est en une équipe en pleine évolution. On n’est pas loin, mais il nous reste pas mal de choses à travailler, explique le talonneur Arnaud Héguy.

Héguy: "On a besoin de faire des bons matchs pour garder une certaine dynamique"

Les Grenoblois ne s’enflamment pas, loin de là, alors que se profile pour eux samedi un déplacement à Jean-Bouin face au Stade français, qui vient de s’imposer à Bordeaux (23-22). Humilité donc? Humilité, heureusement, et reconnaissant (par rapport au travail, aux performances et aux qualités des Parisiens), répond Thiery. Le directeur sportif Fabrice Landreau, lui, n’oublie pas que le maintien n’est pas encore assuré. On doit essayer de faire le meilleur match possible parce qu’on a besoin de points pour s’éloigner de la zone rouge. Il faut qu’on aille au Stade français avec le même état d’esprit qu’au Racing, à savoir de ne pas leur donner la possibilité de gagner le match trop facilement, essayer d’être le plus opportuniste possible, prendre des initiatives si on peut, rester disciplinés, ne pas jouer à quatorze encore une fois. Il faudra essayer aussi de les contenir sur leurs mêlées. On est dans une situation où on a besoin de faire des bons matchs pour garder une certaine dynamique. On va aller à Paris dans l’idée de faire un bon match et de revenir encore avec cette confiance, ajoute Héguy.

Arnaud Héguy, ici à l'entraînement, essaie d'éviter le plaquage de son collègue du FCG Fabien Barcella. Photo Laurent Genin. Rugbyrama 10 mars 2015
Arnaud Héguy, ici à l'entraînement, essaie d'éviter le plaquage de son collègue du FCG Fabien Barcella. Photo Laurent Genin. Rugbyrama 10 mars 2015

Landreau: "Dès qu’on lâche un ballon, généralement, le Stade français ne met pas vingt phases de jeu pour marquer"

Si les Grenoblois louent les qualités des Parisiens, ils rejettent certaines raisons ou circonstances qui pourraient faire penser qu’ils ont une chance supérieure de l’emporter ce week-end. Les Stadistes diminués par les absences liées au Tournoi? On ne se réfugie pas derrière le fait que le Stade français n’aura pas ses internationaux. Ils ont un effectif assez important, de la richesse partout. Je crois qu’ils ont montré depuis le début de saison qu’ils savent faire tourner leur effectif au vu des compétitions. Ils ont gagné à Bordeaux, rappelle Thiery. Landreau souligne que, déjà à Chaban-Delmas, il leur manquait des leaders de jeu comme Papé et surtout Parisse et des joueurs comme Zhvania par exemple, et que Steyn a été très performant. Le directeur sportif du FCG ajoute: Le Stade français est une équipe très dure à manœuvrer et surtout dès qu’on lâche un ballon, généralement, elle ne met pas vingt phases de jeu pour marquer.

Un risque de relâchement parisien, alors, après cette belle victoire à Chaban? Je crois que c’est une équipe qui est arrivée à maturité, qui sait gérer ce genre de situation. Leurs entraîneurs vont savoir les remettre sous pression, répond l’ailier grenoblois. Je pense que c’est même l’inverse dit Landreau. En gagnant à Bordeaux, ils se sont donné un joker supplémentaire. C’est leur quatrième victoire à l’extérieur. Certes, ils ont perdu contre Oyonnax à domicile, mais contre nous leur objectif est de gagner, je pense, avec le maximum de points d’écart. Peut-être alors une revanche par rapport au Stade français, la seule équipe qui s’est imposée au Stade des Alpes cette saison (30-43)? Toutes les équipes ont au moins perdu une fois à la maison. Chaque équipe a une revanche à prendre sur une autre, relativise Héguy. Pour Landreau, parler de revanche est inapproprié. La revanche elle peut avoir lieu quand on a le sentiment d’une injustice. Sur le match aller, il n’y a pas d’injustice. Il y a quatre essais donnés par Grenoble. A chaque fois qu’on a voulu produire du jeu, on a perdu tous nos ballons. On a été contrés à chaque fois. Ce qui est sûr, termine Thiery, c’est qu’on a envie de montrer un autre visage qu’au match aller. Aux Grenoblois de le prouver sur le terrain de Jean-Bouin.

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