Encore une fois, Bayonne n'atteindra pas son objectif

  • Bayonne joue encore sa survie en Top 14 et demeure sous pression - Mars 2015
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  • Patricio Noriega et le groupe bayonnais à l'échauffement - Mars 2015
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  • Bayonne et Mark Chisholm ne sont plus souverains en touche - Mars 2015
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Bayonne voulait s'éviter un match couperet lors de la dernière journée du Top 14 face à La Rochelle: c'est raté. Désormais, l'Aviron est sous pression... ce qu'il a finalement l'habitude de connaître.

La saison dernière, le désengagement annoncé d’Alain Afflelou avait sifflé la fin de la période "chèque en blanc". La rigueur budgétaire obligea les dirigeants à un recrutement minime (Stewart, Pointud, Jgenti) et à propulser sur le devant de la scène sa jeune et prometteuse génération vice-championne de France Espoirs la saison dernière. Cela donnait un faible crédit à cet effectif avant d’affronter l’exigeant Top 14. Le président Manu Mérin fixa donc un objectif modeste et réaliste: Je n'ai pas fixé d'objectifs comptables au staff comme au joueur. Je sais que nous faisons partie de la seconde partie du peloton. Seul objectif viser le maintien avant d'attendre le verdict de la dernière journée, comme cela a souvent été le cas. Mais à cinq journées de la fin du championnat, l’Aviron bayonnais n’est toujours pas sauvé et se dirige même tout droit vers un dernier match à domicile contre la Rochelle lors duquel le club jouera son maintien. Exactement ce que tous à Bayonne voulaient éviter.

Au soir de leur victoire contre Castres et avant la venue du Racing-Metro, l’Aviron bayonnais fut pourtant à deux doigts d’atteindre son objectif. Il aurait fallu pour cela l’emporter face aux Franciliens et voir Castres dans le même temps s’incliner à Grenoble. Mais le rebond capricieux n’a pas rebondi en faveur des Bayonnais ce week-end de la 21e journée. Castres surpris son monde à Grenoble et surtout Bayonne s’inclina une troisième fois à domicile cette saison. Une défaite dont les Basques sont en grande partie responsables. L’équipe n’appliqua pas les consignes de jeu définies avant le match dixit l’entraîneur Patricio Noriega.

Patricio Noriega et le groupe bayonnais à l'échauffement - Mars 2015
Patricio Noriega et le groupe bayonnais à l'échauffement - Mars 2015

Les Bayonnais venaient de faire preuve de légèreté stratégique au plus mauvais moment. On a tapé quand il fallait jouer et jouer quand il fallait taper, insistait le technicien argentin. Bayonne, c'est une équipe à psychanalyser, c'est sûr, ironisait Jean-Jo Marmouyet. On a tendance à être dans la réaction face au danger. On avait l'opportunité de se mettre à l'abri, on n'a pas su le faire. On est frustré, on perd ce match nous-mêmes et sur des rencontres aussi tendues, on ne peut pas se permettre de faire autant d'erreurs quand on joue le maintien. On va encore au-devant d'une situation tendue, pour changer. Même si ce que l’on montre sur le terrain est intéressant, au niveau de notre gestion, nous les joueurs, on est encore une petite équipe. On n’est pas encore une grande équipe lorsqu’il faut tuer les matchs, être réalistes pour marquer les points, juge Dewald Senekal.

Senekal: "Aski"

Un exemple parmi d’autres de l’incohérence bayonnaise à ce moment de la saison: la touche. Alors qu’elle semblait avoir trouvé un niveau correct, les Basques ont décidé de tout changer pour la venue du Racing-Metro. Le deuxième ligne sud-africain explique: On a préparé notre touche pour produire quelque chose de nouveau que le Racing n’avait pas encore vu. Ça n’a pas marché. Quand on a fait des choses très simples avec des lancers décalés ou sauté sur intention, ça a bien marché. Chaque fois que l’on voulait utiliser du mouvement dans la touche, on se trompait. Bilan des comptes, six ballons perdus dans ce secteur et autant de munitions en moins pour faire la différence.

Voilà désormais Bayonne les deux pieds bien au bord du précipice, face de nouveau à cette pression que le club connaît si bien. L’équipe n’a plus le droit à la moindre erreur à domicile contre Grenoble et La Rochelle et serait même bien inspirée de faire un exploit à Toulouse ou Montpellier lors de ses deux derniers déplacements. Ça fait trois ans que je suis avec l’Aviron et chaque fois qu’on a l’occasion de basculer vers autre chose on n’a jamais su prendre cette opportunité. On est tous très très frustré. Chaque fois ça passe à très peu de chose et chaque fois c’est nous qui sommes perdants. Au bout d’un moment comme disent les Basques "Aski" (ça suffit, NDLR). On ne va rien lâcher c’est sûr. Malheureusement on connaît trop bien ce genre de situation. À nous de gérer ça et d’aller chercher chaque petit point, à domicile et à l’extérieur, conclut Dewald Senekal.

Bayonne et Mark Chisholm ne sont plus souverains en touche - Mars 2015
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