Ibanez: "On a beaucoup à se faire pardonner"

  • Raphaël Ibanez, le manager de Bordeaux-Bègles
    Raphaël Ibanez, le manager de Bordeaux-Bègles
  • Raphaël Ibanez, manager de l'UBB - 8 août 2014
    Raphaël Ibanez, manager de l'UBB - 8 août 2014
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Manager déterminé et "premier de cordée" de l'UBB (5e), Raphaël Ibanez attend de ses hommes samedi à Montpellier (8e) un tout autre visage que celui affiché en Ecosse en Challenge européen.

Lors de l'entraînement de jeudi, on vous a vu intervenir plus qu'à l'habitude auprès de vos joueurs, en voulant mêlant à eux dans le jeu. Doit-on y voir un message ? 

Raphaël IBANEZ: C'est juste que j'ai besoin de retrouver le terrain avec les gars. L'envie, en moi, est toujours aussi présente, c'est le message que je veux faire passer aux joueurs. On est un encadrement technique qui se bat sur de nombreux fronts, avec des conditions d'entraînement qui ne sont pas faciles, avec beaucoup de blessés, beaucoup de joueurs qui font défaut. C'est normal qu'en tant que manager je sois auprès des gars pour leur montrer que je veux être le premier de cordée. 

C'est une manière aussi de faire taire les rumeurs, de montrer que vous serez impliqué jusqu'au bout ? 

R.I: Il faut respecter les choses qui sont en place. L'équipe de France se prépare pour un Tournoi des 6 nations qui va être déterminant en vue de la Coupe du monde, c'est un objectif qui appartient aux gens qui sont en place. Moi, j'ai des objectifs avec l'UBB et l'objectif immédiat est de préparer au mieux le match face à Montpellier. Il n'y a pas à voir plus loin, il n'y a pas de précipitation particulière, en tout cas de mon côté. Ce qui compte surtout, c'est que les joueurs sentent que j'ai la même détermination qu'il y a quelques semaines, que j'aurai la même détermination dans quelques mois, pour que les joueurs soient au mieux sur le terrain. 

Que retirez-vous des deux matches européens, s'il y a quelque chose à en retirer ? 

R.I: Je retire qu'on a eu du mérite de jouer dans le bourbier lors du match face aux London Welsh (26-3) et de prendre le bonus offensif. Cela montre que l'équipe fait preuve d'ambitions même dans les conditions délicates. Je retiens aussi qu'à Édimbourg (20-38), je n'ai pas reconnu l'UBB. C'était un mauvais match, on a été mauvais tout simplement. La conquête a été défaillante, l'utilisation du ballon a été quasiment nulle donc on ne pouvait pas espérer quelque chose de ce déplacement. La perspective d'une qualification a vite disparu. Comme je n'ai pas reconnu réellement notre équipe, j'espère simplement que l'on montrera un autre visage samedi. On a beaucoup à se faire pardonner. Montpellier n'est pas forcément la destination idéale, avec la restructuration, avec un nouveau manager extrêmement expérimenté qui connait le rugby sur le bout des doigts mais pourtant il faudra faire face.

Raphaël Ibanez, manager de l'UBB - 8 août 2014
Raphaël Ibanez, manager de l'UBB - 8 août 2014
Un match gagné à l'extérieur, c'est un exploit, chaque fois

Peut-on considérer ce déplacement comme un match joker comme l'ont qualifié certains de vos joueurs ? 

R.I: Je ne sais pas. Joker, pas joker, les matches s'enchaînent, le Top 14 ne pardonne plus la moindre erreur, la moindre défaillance. Tous les matches sont bons à jouer, tous les matches méritent une implication totale. Si les joueurs ont été perturbés ne serait-ce que cinq minutes par les discussions et les réflexions qui ont été portées à mon sujet lors du week-end précédent, cela prouverait que l'équipe est bien fragile et ce n'est pas du tout ce que je souhaite. Il y a des choses que l'on peut contrôler et moi je m'attache, c'est ce que j'ai dit aux joueurs, à contrôler ce que l'on peut, c'est à dire la performance des gars samedi. Je sais que si on parvient à maîtriser et contrôler notre rugby, pas la bouillie de rugby que j'ai vu vendredi dernier, peut-être qu'on aura une chance. 

Hormis La Rochelle, vous êtes toujours à la recherche d'une victoire à l'extérieur. Vous êtes passés souvent très près mais pourquoi vous n'arrivez pas à la décrocher ? 

R.I: C'est juste que les équipes en face défendent leur territoire, il faut avoir le respect des adversaires. On est dans un Top 14 qui est acharné, hyper serré. Chaque fois que l'on est allé se présenter à l'extérieur, on y est allé avec nos atouts, nos forces et faiblesses du moment. Je regrette qu'à Montpellier, on ne soit pas non plus à plein régime donc il faudra s'adapter. Un match gagné à l'extérieur, c'est un exploit, chaque fois. J'espère simplement que cette semaine, qui aura été difficile au niveau de la préparation, on aura mis encore plus de chances de notre côté pour aller faire un très bon match à Montpellier et se mesurer à ce qui se fait de mieux en terme d'effectif et de management.

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