Bordeaux-Bègles: Après la rumeur Ibanez, la vie suit son cours

  • Raphaël Ibanez auprès du groupe girondin
    Raphaël Ibanez auprès du groupe girondin
  • Raphaël Ibanez serait en pole position pour remplacer Philippe Saint-André
    Raphaël Ibanez serait en pole position pour remplacer Philippe Saint-André
  • Matthew Clarkin, capitaine de Bordeaux-Bègles
    Matthew Clarkin, capitaine de Bordeaux-Bègles
  • Vincent Etcheto en discussion avec le manager de l'UBB, Raphaël Ibanez - Décembre 2014
    Vincent Etcheto en discussion avec le manager de l'UBB, Raphaël Ibanez - Décembre 2014
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La rumeur envoyant Raphaël Ibanez à la tête de l'équipe de France après la prochaine Coupe du monde a plutôt fait pschitt dans les rangs bordelais, concentrés sur leurs objectifs à court terme.

Depuis deux jours, Musard ne parle que de ça... surtout derrière la main-courante du seul terrain d'entraînement encore utilisable. Et les habitués des lieux, en majorité membres de la fameuse Académie, ont un avis très tranché sur le devenir de leur manager. Bien sûr qu'il mérite d'y aller, mais c'est pas un peu tôt pour en parler?. L'allusion, à peine voilée, fait référence aux cousins du football qui, en janvier 2010 avaient vécu pareille situation (annonce du départ de l'entraîneur des Girondins Laurent Blanc à la tête des Bleus), ce qui avait plombé leur fin de saison (leaders de la L1, ils avaient fini sixièmes, Ndlr) avec un traumatisme qui a duré quatre saisons. 

Une équipe avertie en valant deux, l'UBB n'a pas botté en touche quand il s'est agi de commenter la rumeur, mais pas loin. Sollicité lundi, Ibanez s'est gentiment abstenu, indiquant avoir donné son sentiment la veille à la télévision. Préposé au point presse des coachs ce mardi, Vincent Etcheto n'a pas été des plus loquaces quand a été abordée l'influence d'une telle information sur le groupe. Du tout, et je crois que ça n'influence même pas Raphaël. Pour l'instant, ça reste une rumeur. Laurent Marti s'est exprimé sur ça, il l'a fait en tant que président. Moi je n'en vois aucune utilité, a-t-il précisé. 

Raphaël Ibanez serait en pole position pour remplacer Philippe Saint-André
Raphaël Ibanez serait en pole position pour remplacer Philippe Saint-André

Landreau, Pelous, Cotter...?

A Bordeaux, on reste quand même conscient qu'Ibanez, qui a le profil pour le poste et nombre de partisans, est en bonne place pour la succession de Philippe Saint-André. Mais ce n'est pas le seul. Il y a deux mois, un voyage au Brésil de Fabien Galthié pour l'anniversaire de Serge Kampf avec tous les Barbarians présents et voilà le technicien héraultais prendre la tête des suffrages, avant de perdre un grande partie de son crédit suite au divorce médiatique avec son président de club.  

Demain, ce sera peut-être au tour du Grenoblois Fabrice Landreau ou de Fabien Pelous de récupérer la "pole position", dans un mois les deux Laurent (Travers et Labit) du Racing, et en juin, qui dit que Vern Cotter, actuel sélectionneur de l’Écosse qui plaît beaucoup en haut lieu, ne raflera pas la mise? La rumeur a quand même fait son effet, en coulisses, le président Marti restant en alerte, avec plusieurs cordes à son arc. Mais pas ses hommes, qui n'ont que Montpellier à l'esprit, maintenant que leur sort européen a été scellé en Écosse. On n'a pas montré un très beau visage à Édimbourg donc ça reste une grosse déception. Mais on se doit de rattraper ce voyage à Montpellier, assure le capitaine Matthew Clarkin. 

Matthew Clarkin, capitaine de Bordeaux-Bègles
Matthew Clarkin, capitaine de Bordeaux-Bègles

Etcheto: "Montpellier, ça reste toujours une équipe de Playstation"

Bien placé en Top 14 (5e) - on a travaillé très dur pour être dans les six à ce moment de la saison, on n'a pas envie de les quitter, poursuit le Néo-Zélandais - Bordeaux-Bègles sait que son avenir se jouera en grande partie lors des quatre prochaines journées. Quatre chocs couperet face à Montpellier, un concurrent direct relégué pour l'heure à cinq points, puis le trio de tête, Toulon et Paris à Chaban-Delmas, et enfin Clermont en Auvergne. Si on n'est pas bon contre Montpellier, Toulon et le Stade français, on repartira à la neuvième place et on luttera pour le maintien, estime Etcheto. Ce sera une course poursuite pour se maintenir. Si on négocie bien ce virage, on ira chercher par la suite des points à domicile, à l'extérieur pour à tout prix être dans les six.

Pour ce faire, le staff girondin a réclamé à ses joueurs de "se lâcher". Il faut mettre un peu plus de folie, les beaux jours vont bientôt arriver. Il faudra tout faire mieux, précise le technicien basque. Il n'y a pas de question à se poser. Tout le monde est convaincu que l'on peut finir dans les six, peut-être un peu trop autour de nous. Ici, on trouverait ça normal d'y être, nous on trouverait que ce serait extraordinaire d'y être car on reste le onzième budget. Méfiance toutefois, selon Etcheto, qui n'oublie pas que Montpellier vient d'éliminer Toulouse de la Coupe d'Europe, a de l'expérience et un cran d'avance sur nous dans le vécu collectif. Montpellier n'est jamais sorti de la course, ils ont été au plus mal huitième, ça reste toujours une équipe de Playstation, c'est juste le geeker qui a changé. Il a amené un sang nouveau, une concurrence, une émulation qui s'étaient peut-être affaiblis sous l'ère du coach d'avant

Vincent Etcheto en discussion avec le manager de l'UBB, Raphaël Ibanez - Décembre 2014
Vincent Etcheto en discussion avec le manager de l'UBB, Raphaël Ibanez - Décembre 2014
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