Bordeaux-Bègles a perdu la flamme

  • Lionel Beauxis et l'UBB ne sont pas au mieux actuellement - Mars 2015
    Lionel Beauxis et l'UBB ne sont pas au mieux actuellement - Mars 2015
  • Raphaël Ibanez auprès du groupe girondin
    Raphaël Ibanez auprès du groupe girondin
  • Le pilier de l'UBB Jefferson Poirot - Mars 2015
    Le pilier de l'UBB Jefferson Poirot - Mars 2015
Publié le Mis à jour
Partager :

Les revers à domicile contre Paris et La Rochelle ont comptablement plombé les ambitions de l'UBB et de son manager qui a haussé le ton en début de semaine. 

Lundi matin, au sortir d'une semaine de vacances pesante où ils n'ont cessé de ruminer, les Bordelo-Bèglais s'attendaient à un débriefing musclé du match perdu contre La Rochelle (22-21): ils n'ont pas été déçus. Vidéo et statistiques à l'appui, le staff girondin a pointé un manque flagrant en terme d'agressivité et dans le combat, presque récurrent ces dernières semaines. On a pêché dans ces deux domaines. Raphaël (Ibanez) a remis les points sur les i. On a eu le ballon pendant 18 minutes, La Rochelle 10, ce n'est pas possible de perdre avec des stats comme ça, résume le talonneur Clément Maynadier.

Le staff veut des mecs de caractère, ce qui nous fait défaut aujourd'hui, reconnait le pilier Jefferson Poirot. Il y a Louis-Benoît (Madaule, troisième ligne aile et vice-capitaine) qui commence à prendre le relais mais des fois, le staff nous pose des questions, la salle reste muette. Il va falloir que ça change. Serait-ce ce que l'on nomme ici "le confort bordelais", commun aux cousins du football, qui ont parfois du mal à se faire violence ? Peut-être. En tout cas, le chantier n'est pas nouveau, il dure depuis la fin janvier et la défaite à Montpellier (34-24) avec un scénario resté en travers pour beaucoup. 

Raphaël Ibanez auprès du groupe girondin
Raphaël Ibanez auprès du groupe girondin

Poirot: "Il ne faut pas tomber dans la psychose"

Depuis quelque chose s'est semble-il cassé dans les rangs unionistes. L'état d'esprit, la flamme, l'improvisation qui faisaient leur force, ont disparu. J'ai l'impression que ça fait un petit moment qu'on récitait ce que les coachs nous disaient, qu'on n'entreprenait pas, confirme Poirot. La mise au point d'Ibanez a aussi porté sur les objectifs pour ces cinq dernières journées cruciales où figureront les trois derniers actuels du Top 14. Entre deux eaux, l'UBB, arbitre du maintien, aimerait rapidement savoir où situer son gouvernail. C'est tout son paradoxe, elle qui n'est qu'à trois points du Top 6 et compte huit points d'avance sur Castres, qu'elle visite samedi soir avec le danger d'un vrai rapproché tarnais si cela se passe de nouveau mal. On a un coup de frein, c'est une épreuve pour l'équipe, constate l'entraîneur des avants Régis Sonnes. C'est aussi formateur. On a recadré l'objectif qui est encore d'être dans les six. Je trouverais ça dommage que l'on n'y arrive pas parce que on y a passé un certain temps dans les 6

Reste que la pénurie de résultats semble avoir fait son œuvre chez certains. Il ne faut pas tomber dans la psychose, mais être clair, cela va très vite dans les deux sens, explique Poirot. L'exemple de Perpignan en est un, à la même époque l'an dernier, ils ne pensaient pas descendre et jouaient les 6. On a des ressources mais il va falloir le démontrer dès ce week-end. On a un peu sali notre image, notre challenge est de se racheter une image auprès de notre public et du Top 14. Pas évident vu le regain observé ces derniers temps du côté du CO, certes privé de son demi de mêlée international Rory Kockott, suspendu samedi, mais qui sera à coup sûr revanchard à plus d'un titre après la rouste reçue à l'aller à Chaban (59-7). 

Le pilier de l'UBB Jefferson Poirot - Mars 2015
Le pilier de l'UBB Jefferson Poirot - Mars 2015
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?