A La Rochelle, "le maintien en Top 14, ça n’avait jamais été fait"

  • La joie des Rochelais, maintenus en Top 14
    La joie des Rochelais, maintenus en Top 14
  • Fabien Fortassin (Oyonnax) ne veut pas prendre le Lou à la légère - avril 2015
    Fabien Fortassin (Oyonnax) ne veut pas prendre le Lou à la légère - avril 2015
Publié le Mis à jour
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Le nul obtenu contre le Racing (18-18) permet au promu rochelais d’obtenir son maintien en Top 14. Du jamais-vu pour les Maritimes qui ont aussi vaincu certaines critiques, les condamnant en début de saison à une descente en Pro D2.

L’histoire ne dit pas l’heure à laquelle les derniers supporters rochelais, enivrés par le bonheur du maintien en Top 14 de leur équipe, ont quitté le stade Marcel-Deflandre. Mais certains sont restés au stade, samedi, bien longtemps après le coup de sifflet final de M. Marchat. Histoire de profiter de ces moments. Des moments dont ils rêvaient en début de saison et qui sont aujourd’hui bien réels. "On l’a fait", doivent se dire aujourd’hui les joueurs, l’encadrement, les quelque 10 700 abonnés et tous les suiveurs, depuis chez eux ou des bars du centre-ville.

Ce maintien assuré lors de l’avant dernière journée, c’est un beau cadeau pour la quinzaine de joueurs qui partent du club ou qui arrêtent leur carrière pro. Avec près de 170 matches sous le maillot Jaune et Noir, le Sud-Africain Cobus Grobler, 34 ans, arrivé au Stade en 2008, peut partir vers d’autres cieux l’esprit libéré. C’est extraordinaire, dit la tignasse blonde adorée du public maritime. C’était l’objectif (de se maintenir, ndlr). Je pense qu’on sort par la grande porte. Nicolas Djebaïli, 35 ans, lui aussi en fin de carrière, ne dit pas autre chose que son ami. Le maintien, c’était l’objectif qu’on s’était fixé avec le groupe. A partir du moment où c’est réussi, il n’y a que du plaisir. Je suis content pour les mecs et fier de ce qu’ils ont fait

Fortassin: "Le maintien en Top 14, ça n'avait jamais été fait"

Samedi, la tension était palpable à tous les étages. Dans les tribunes, les spectateurs étaient nombreux à suivre, sur leur téléphone, les résultats des autres matches. Si la contre-performance de Bayonne sur la pelouse de Bordeaux-Begles (38-20) offrait aux Rochelais la possibilité de se maintenir avec le point de bonus défensif, on n’était bien sûr pas au courant sur la pelouse. Menés 15-18 jusqu'à la dernière minute du match, les Rochelais ont maintenu le pied sur le champignon de l’attaque. Ils obtenaient une pénalité que Fabien Fortassin se faisait un plaisir de passer entre les perches. La tension pouvait retomber. On peut dire un grand merci à Fabien, signalait le centre Jean-Pascal Barraque en zone mixte. Avec seulement le point de bonus défensif, on n’était pas encore certain de se maintenir. Mais avec les deux points du nul, on était sûr de rester en Top 14

Fabien Fortassin (Oyonnax) ne veut pas prendre le Lou à la légère - avril 2015
Fabien Fortassin (Oyonnax) ne veut pas prendre le Lou à la légère - avril 2015

Fabien Fortassin, lui, revenu à son meilleur niveau après une opération et une convalescence de plusieurs mois, souligne que ce maintien en Top 14 est historique. Ça n’avait jamais été fait par le club, dit l’ouvreur. En effet, depuis l’apparition du Top 14, en 2005, jamais le Stade rochelais n’avait pu se maintenir dans l’élite du rugby français. A l’issue de sa seule autre montée en Top 14, en 2010-2011, les Rochelais avaient fini 13e. Le maintien, les joueurs ont pris conscience qu’il était possible, lors du match de Toulouse, le 10 janvier, si l’on écoute Fortassin. Toulouse a été le premier match à l’extérieur où l’on a pris un point de bonus défensif, rappelle l’ancien Tarbais. Ce match nous a fait prendre conscience de nos moyens. On n’a plus perdu depuis (neuf matchs d’affilée, ndlr). On est devenu une équipe difficile à manœuvrer

Collazo: "Défendre le club comme sa famille"

Les mots de Patrice Collazo, l’entraîneur en chef maritime, étaient attendus après la confirmation mathématique du maintien. Je suis fier, je tiens à féliciter mes joueurs, a-t-il déclaré. Ces moments leur appartiennent. On les presse toutes les semaines. On leur rabâche la même chose que chaque match est important… J’ai un peu de mal à réaliser. Je suis resté poser dans les vestiaires, et j’ai laissé les joueurs profiter. Je leur ai souvent répété qu’ils devaient défendre leur club comme leur famille. Je suis aussi content pour Garba (Xavier Garbajosa, l’entraîneur des trois-quarts, ndlr) car c’est quelqu’un qui aime travailler et trouver des solutions.

Le Varois fait aussi remarquer que le Stade rochelais, en ayant été dominé cette saison qu’une seule fois à domicile, est un club qui s’est battu pour exister. Au mois de janvier, on s’est dit qu’on devait aller à l’essentiel, ajoute-t-il. Avant d’en dire plus sur ce qu’il a vécu cette saison, les coups qui ne cicatrisent pas: A tous ceux qui ont dit ou écrit qu’on serait dans la charrette pour la Pro D2 car on manquait d’expérience, j’ai envie de leur dire que j’ai des immenses pensées pour eux. Je les emmerde et je suis bien content car ils verront nos tronches à la Une… Je n’oublie pas non plus les lettres d’insultes reçues chez moi ou les mots que ma gamine a pris à l’école

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