Oyonnax sans pression à Toulon mais en pensant à la qualification

  • Urdapilleta trouve une touche sous les yeux de Cibray
    Urdapilleta trouve une touche sous les yeux de Cibray
  • Florian Denos (Oyonnax) rentre sur la pelouse bordelaise - mai 2015
    Florian Denos (Oyonnax) rentre sur la pelouse bordelaise - mai 2015
  • Christophe Urios, sur le banc d'Oyonnax - avril 2015
    Christophe Urios, sur le banc d'Oyonnax - avril 2015
  • Olivier Missoup (Oyonnax)
    Olivier Missoup (Oyonnax)
Publié le Mis à jour
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C’est avec sérénité qu’Oyonnax aborde son déplacement dans le Var, samedi, pour la fin de la saison régulière du Top 14. Malgré un dernier match à disputer, l’USO a le sentiment du devoir accompli. C’est pourquoi l’encadrement a décidé de faire tourner l’équipe.

Il est très rare dans une saison, d’autant plus à Oyonnax, d’aborder un match l’esprit libre, sans la pression du résultat. L’année dernière à pareille époque, l’USO préparait un déplacement à Brive pour sa survie en Top 14. Cette fois, à Toulon, les hommes de Christophe Urios joueront pour une possible qualification pour les barrages. Cependant, l'entraîneur est clair: Ce n'est pas à Toulon que l'on va aller chercher le barrage. On l'a fait ici (face à Lyon la semaine dernière, NDLR) et si cela ne suffit pas, tant pis ! C'est que les autres auront fait le boulot. C'est aussi pour cela que l’on pouvait sentir la déception du bonus offensif échappé contre le Lou à Mathon vendredi dernier. On aurait pu finir cinquième, estime Urios.

La frustration est donc perceptible. On est content mais on est devenu exigeant, reconnaissait le deuxième ligne Damien Lagrange, conscient que ce point pourrait valoir très cher. Pour autant, cet ultime rendez-vous de la phase régulière est présenté par Christophe Urios comme une tournée d’adieu, pour un groupe riche de ceux qui jouent et surtout de ceux qui ne jouent pas beaucoup. Je veux que tous les gars qui ont participé à l’aventure jouent un dernier match, conclut-il.

Florian Denos (Oyonnax) rentre sur la pelouse bordelaise - mai 2015
Florian Denos (Oyonnax) rentre sur la pelouse bordelaise - mai 2015

Christophe Urios: "Être dans de bonnes conditions pour le barrage"

Le "pire" qui puisse maintenant arriver à la formation de l’Ain, c’est de terminer septième, ce qui serait synonyme de play-off contre les Anglais de Gloucester ou les Irlandais du Connacht (réponse ce dimanche) pour une place en Champions Cup. On peut la vendre!, ironisait au sujet de cette septième place un Christophe Urios serein, qui ne voit pas son équipe ramener des points du Var mais se qualifier: Il y aura zéro point de pris à Toulon mais je pense que l’on va y aller (en barrages, NDLR). Donc si on doit faire des barrages, il faut qu’on les fasse dans de bonnes conditions et aller s’expliquer avec les Toulonnais juste avant, ce n’est pas sérieux.

Il ne faut pourtant pas croire qu’il s’agit d’une impasse. Jo El Abd l’assure. L’entraineur des avants parle de cinquième finale - un terme employé depuis le déplacement à Clermont - avec l’intention de faire un gros matchMais l’Anglais reconnaît que faire tourner l’équipe va donner de la fraicheur et de l’envie pour ne pas avoir de regret et jouer sa chance à fond s’il y a qualification. Quoi qu’ils en disent, les Oyomen auront un œil sur les autres matchs et notamment sur le Toulouse-Bordeaux Bègles et Racing Métro-Castres. Nous sommes à portée de fusil, rappelle le deuxième ligne Thibault Lassalle. Cependant, comme le résume simplement le pilier Antoine Tichit, c’est une saison exceptionnelle, quel que soit le sort du match !

Christophe Urios, sur le banc d'Oyonnax - avril 2015
Christophe Urios, sur le banc d'Oyonnax - avril 2015

Régis Lespinas: "On a zéro pression et on va aller s’amuser"

Sur la pelouse de Mayol, ce n’est pas le XV oyonnaxien habituel que l’on verra, mais un XV toujours aussi motivé. On le prend comme une opportunité d’avoir du temps de jeu, de courir sur le terrain et de se faire plaisir. On a surtout la chance de pouvoir aller chez le triple champion d’Europe et champion de France, on ne peut pas le galvauder et on va jouer notre chance à 100%. Elle est infime mais on va s’amuser, s’envoyer et défier ce qui se fait de mieux. On va aller voir ce qu’on vaut mais on a zéro pression, assure l’ouvreur Régis Lespinas, conscient que c’est une récompense. On est un groupe investi et soudé et quand on la chance d’être sur le terrain, on donne le maximum et ça fait souvent quelque chose de pas mal. C’est aussi grâce à ces joueurs que l’équipe en est là aujourd’hui. Si le staff voit que l’on est capable d’exister là-bas et de proposer quelque chose d’intéressant, ce serait pas mal de les faire se gratter la tête, ajoute t-il en pensant au barrage.

La cohésion et la solidarité du groupe, voilà ce qui ressort continuellement. Notre point fort c’est notre état d’esprit. On a des joueurs qui sont de bons mecs, soudés, honnêtes, avec des valeurs et l’on va rester ensemble jusqu’à la fin, affirme Jo El Abd. Des propos qui font échos à ce que dit l’ailier Dug Codjo: Christophe (Urios) a réussi à bien gérer son groupe car c’est toujours compliqué quand tu n’es pas dans l’équipe de rester concentré. Il a su garder les mecs impliqués, en parlant à ceux qui ne jouaient pas trop pour leur faire comprendre qu’ils étaient là pour apporter et amener un truc à l’équipe. Tout le monde est concerné. Le projet est intéressant et l’on voit que cela paye le week-end. Voilà pourquoi ce groupe veut s’offrir une qualification comme la plus belle des récompenses.

Olivier Missoup (Oyonnax)
Olivier Missoup (Oyonnax)
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