Novès ne veut pas faire de cinéma !

Guy Novès aime le cinéma mais là, le problème, c’est que le scénario ne lui plaît pas. Ce lundi il était même carrément chafouin. "En plus des joueurs retenus avec l’équipe de France (Maestri, Dusautoir, Huget et Médard NDLR) on va avoir trois demi-journées de tournage de cinéma (sic) pour un partenaire et ça va être compliqué de faire une semaine d’entraînement normal avec toutes ces contraintes", a-t-il ainsi regretté. Franchement interloqués, nous avons alors essayé d’en savoir plus concernant ce projet de septième art. "On doit faire un calendrier qui s’adapte à cette demande", a d’abord précisé le manager général. Et au cas où l’on n’aurait pas compris que le timing ne lui semble pas opportun il a quand même rajouté que "cela l’agaçait". Si, si on confirme, ça l’agace vraiment. "On est dans un milieu professionnel et on s’y astreint mais quand cela se cumule on est bien obligé de dire que l’on ne travaille pas dans la même sérénité que les semaines précédentes".

J’aurais fait comme vous : planifier la descente en Pro D2…

"La dynamique est forcément cassée et c’est dommage d’aborder un match aussi important que ce déplacement à Lyon dans ces conditions", a-t-il regretté avant de confirmer que "le Top 14 était la priorité du Stade toulousain". Vainqueur à Bath, une première à l’extérieur cette saison, le Stade toulousain avait pourtant fait de ce déplacement à Lyon le moment charnière de cette première partie de saison. Etonnant donc que le staff et les dirigeants ne soient pas parvenus à s’entendre sur le bien fondé de ce fameux "tournage" alors que pour la première fois depuis deux ans, le Stade toulousain a l’occasion de remporter cinq matches de rang toutes compétitions confondues et surtout d’effacer sa défaite à domicile face à Clermont en récupérant ces points au Matmut Stadium.

"On verra ceux qui peuvent jouer. Lyon est invaincu depuis un an et demi sur son terrain, a fait l’impasse sur la Challenge Cup, et nous attend de pied ferme", a soufflé Novès. Pour conclure, on a ensuite essayé de savoir s’il était plus difficile de s’imposer à l’extérieur en Top 14 qu’en Coupe d’Europe. "Je ne suis pas un expert et si je l’étais, j’aurais fait comme vous: planifier la descente en Pro D2", a-t-il alors répondu, revanchard, et peut-être un tout petit peu de mauvaise foi. Pour le coup, c’est un rôle qu’il maîtrise…