Barraque: "Je me demande ce que je dois faire quand je vois arriver Grosso"

  • Jean-Pascal Barraque s'en veut après la défaite de La Rochelle à Castres
    Jean-Pascal Barraque s'en veut après la défaite de La Rochelle à Castres
  • Rémy Grosso prend le meilleur sur Jean-Pascal Barraque et va à l'essai
    Rémy Grosso prend le meilleur sur Jean-Pascal Barraque et va à l'essai
  • Jean-Pascal Barraque, centre de La Rochelle
    Jean-Pascal Barraque, centre de La Rochelle
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Mécontent de sa prestation le week-end dernier à Castres (30-15), le centre rochelais Jean-Pascal Barraque veut vite se reprendre.

La gueule de bois. C’est un peu ce que l’on ressent chez Jean-Pascal Barraque. Après la défaite à Castres samedi dernier (30-15), le trois-quarts polyvalent rochelais n’a toujours pas digéré son match. La performance a été médiocre, dit-il. Cela me fait mal pour l’équipe, pour les supporters. Je ne sais pas pourquoi on a si mal débuté, poursuit-il, amer. Dans le Tarn, les Rochelais ont en effet mal démarré leur match, avec une première demi-heure catastrophique au cours de laquelle ils ont encaissé trois essais. A 25-3, c’était compliqué de revenir, glisse Barraque, 23 ans. J’ai très mal défendu. Je me demande ce que je dois faire quand je vois arriver Rémy Grosso (sur le premier essai castrais, ndlr). Il me pousse dans le dos, c’est bien joué de sa part.

Avec deux essais, inscrits par Graham et Hingano, la réaction maritime s’est toutefois produite. On s’y prend un peu tard. On a mis de l’envie dans le défi physique. Le positif, c’est que l’on enlève le point de bonus offensif aux Castrais, relève Barraque. L’ancien toulousain fait son autocritique: Cette défaite fait de nous les derniers au classement. Mais vous ne trouverez personne au club qui vous dit qu’il n’y croit déjà plus. Tout le monde veut rester en Top 14. On doit tous se mettre dedans. Moi, je me remets en question. Je suis désolé pour mes coéquipiers. Je dois zapper le match de Castres et réaliser une bien meilleure prestation la prochaine fois pour faire taire un peu tout le monde. Samedi, je me suis posé trop de questions pendant que je jouais. Même le coach (Patrice Collazo, ndlr) m’a dit que ce n’était pas moi qui étais sur le terrain. Pourtant, j’aime bien défendre.

Rémy Grosso prend le meilleur sur Jean-Pascal Barraque et va à l'essai
Rémy Grosso prend le meilleur sur Jean-Pascal Barraque et va à l'essai

Cette défaite à Castres, Jean-Pascal Barraque continue d’en tirer des leçons. On avait tous à cœur de faire un bon match. Il n’y avait pas plus de pression que pour les autres matchs. Seulement les Castrais ont bien fait les choses, ils nous ont fait courir tout le match. Je trouve cependant que nos essais sont plus construits que les leurs. On n’a pas été assez vigilants sur les turn-overs et leurs essais partent de nos erreurs.

Chasser le doute

Arrivé de Toulouse à l’intersaison, ce centre, dont l’ouverture est le poste d’origine, se dit content sous ses couleurs rochelaises. Il ne cache pas certaines affinités qui se sont développées depuis son arrivée. J’ai énormément de temps de jeu. Je m’entends très bien avec Leps (le centre fidjien Levani Botia, ndlr). C’est une bonne personne. Il est de 1989, c’est un jeune comme moi (Barraque est de 1991, ndlr). Il ne lâche rien, c’est un modèle pour ça. Je prends du plaisir à jouer avec lui. C’est aussi assurant de le savoir là. Il aime bien aller dans les rucks. Le souci, c’est en défense: pendant ce temps-là, il n’est pas sur les extérieurs, il faut faire avec. En tout cas, je prends de plus en plus de plaisir à jouer. Je pense aussi que les coachs y sont pour quelque chose. Je m’entends bien avec eux. C’est mieux pour évoluer sur le terrain. Je ne pense pas qu’on puisse bien jouer en sachant que le coup de fusil attend dans le vestiaire…

Enfin, Jean-Pascal Barraque ne veut pas dramatiser la situation rochelaise. Il souligne notamment qu’à Biarritz (il y est resté de 2009 à 2013), il a connu un peu la même situation. En 2012-2013, si l’on s’est maintenu (le BO a fini 9e, ndlr), on avait eu une baisse de régime en milieu de saison avec une série de défaites. Ce fut compliqué à vivre. Pour lui, La Rochelle a des atouts dans sa botte. L’équipe vient de Pro D2. Les matches y sont âpres. Les joueurs ont donc le mental pour faire face à la situation actuelle. Il faut surtout ne plus douter. Ce n’est pas en se disant qu’on est nul que l’on peut progresser. On peut arriver à contrer de grosses équipes mais il faut croire en nos forces. Contre Toulouse, samedi, ce ne sera pas négligeable.

Jean-Pascal Barraque, centre de La Rochelle
Jean-Pascal Barraque, centre de La Rochelle
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