Etre deuxième à l'issue de la phase régulière du Top 14 semble être une place maudite...

Au grand dam de Bernard Laporte, le Top 14 ne récompense pas le premier du championnat. Du moins pas tout le temps. Si, comme tous les qualifiés, l’équipe en tête à la fin de la phase régulière doit passer par les matchs à élimination directe, elle termine souvent avec le Bouclier entre les mains. Depuis l’instauration des barrages, c’est arrivé trois fois (Toulouse en 2011 et 2012 et Toulon en 2014). Soit, avec cette année comprise, un ratio de 50%. Sauf que cette année, le premier est passé à la trappe et c’est Clermont (2e) et le Stade français (4e) qui battront le fer au Stade de France.

L’occasion de constater qu’un deuxième de phase régulière n’a jamais été sacré champion de France. Que ce soit Toulon (2010 face à Clermont), le Racing (2011 face à Montpellier), Clermont (2012 face à Toulon) ou Montpellier (2014 face à Castres), le dauphin a très souvent chuté en demi-finale. Bonne nouvelle pour l’équipe clermontoise version 2015, elle a passé cette étape. Mais, en finale aussi, le deuxième n’a pas eu beaucoup plus de chance. Pour preuve, la défaite de Toulon en 2013 face à Castres. Si les Auvergnats ont certainement une autre statistique en tête (un indice: elle concerne les finales perdues), une victoire ce samedi pourrait aussi conjurer le mauvais sort du deuxième du championnat.

L’exemple castrais pour le Stade français

Parce qu’à l’inverse, et c’est là que réside tout le paradoxe, le Stade français, qui a terminé la saison régulière à la quatrième place, a lui un exemple à suivre. Il s’agit des Castrais qui, en 2013, avaient fait leur chemin jusqu’au Brennus alors que trois équipes avaient terminé devant eux en championnat. Eux aussi avaient éliminé le premier en demie et eux aussi avaient affronté le deuxième en finale. Bis repetita pour le Stade français samedi ? Ça, les chiffres ne le disent pas... encore.