Le pack d'Oyonnax, réputé et pourtant méconnu
Il fait la réputation d’Oyonnax, et tout le monde est unanime: le pack de l’USO jouit d’une notoriété collective sur la scène nationale. Cependant, il ne serait rien sans les individualités qui le compose. Présentation du huit de devant oyonnaxien, vitrine des valeurs ancestrales du rugby haut-bugiste, où les notions de combat, d’engagement et de solidarité sont ancrées.
Qui sont-ils et quelles sont les qualités des joueurs les plus utilisés cette saison?
Il fallait en sélectionner huit pour constituer un pack, et c’est cruel. Alors on a choisi ceux qui ont été le plus souvent titularisés par Christophe Urios. Car c’est bel est bien le collectif qui a fait la force de l’USO cette saison. Malgré une certaine ossature, ceux qui n’ont pas toujours joué ont aussi apporté leur pierre à l’édifice, ce qui explique en grande partie la réussite d’Oyonnax.
- 1. Antoine Tichit (25 ans, 23 matchs dont 15 titularisations)
Même s’il est né à Rouen, l’enfant de Gaillac, passé par Albi, a véritablement lancé sa carrière à Oyonnax en 2008. Devenu le titulaire au poste de pilier gauche, il s’est révélé sous les ordres de Christophe Urios qu’il devrait suivre à Castres. Il éclate depuis la saison dernière, à un point tel que le XV de France ne semble plus très loin. Malgré sa grange taille, sa puissance et sa régularité en font une pièce essentielle. Et dire qu’il a encore une marge de progression, notamment du point de vue de la discipline.

- 2. Jody Jenneker (31 ans, 25 matchs dont 21 titularisations)
Après plusieurs franchises sud-africaines, celui qui aurait surement mérité de porter le maillot des Springboks est arrivé en France en Fédérale 1 à Dijon et après un passage à Lyon, il a explosé à Oyonnax où il a signé en 2012. Avec désormais 50 matchs en Top 14, c’est le joueur qui a disputé le plus de rencontres dans l’élite sous le maillot de l’USO. C’est un talonneur et pourtant il court comme un ailier. Ses qualités de percussion et de finition en font l’un des meilleurs à son poste dans le Top 14, sans aucun doute.

- 3. Marc Clerc (27 ans, 23 matchs dont 14 titularisations)
Un pur Rhônalpin passé par Annemasse en Haute-Savoie puis Bourg-en-Bresse et maintenant Oyonnax dans l’Ain. Arrivé par la petite porte, de la Fédérale 1, il s’est imposé comme un solide et régulier pilier droit, formant avec son compère et ami dans la vie Antoine Tichit un duo dévastateur, qui fait des ravages en mêlée fermée. Ce travailleur plus que volontaire et déterminé à réussir fait qu’il est un joueur respecté. Sérieux et appliqué, c’est un combattant au service de son équipe.

- 4. Leon Power (29 ans, 18 matchs dont 14 titularisations)
Arrivé sur le tard en début de saison à cause d’un problème de visa, le géant néo-zélandais a roulé sa bille sur sa terre natale puis en Australie. Il s’est très rapidement imposé dans l’effectif d’Oyonnax, malgré une nature assez discrète. On a longtemps hésité entre lui et Damien Lagrange (11 matchs dont 10 titularisations), pas épargné par les blessures, un joueur technique puissant à l’impact et pousseur en mêlée. Il profite de sa taille pour s’imposer en touche et ses qualités dans ce secteur expliquent sa présence dans l’effectif. Joueur massif, il est en plus solide en mêlée.

- 5. Thibault Lassalle (27 ans, 12 matchs dont 10 titularisations)
Débarqué d’Agen en 2012, c’est à Oyonnax qu’il a montré son potentiel et ses qualités qui justifient son départ à Toulon. Capitaine de la touche oyonnaxienne, sa progression a été handicapée par une blessure mais son talent fait que pour lui aussi, l’équipe de France pourrait un jour devenir réalité. On aurait également pu citer le Tchèque Miroslav Nemecek (18 matchs dont 10 titularisations), un taiseux redoutable. Lorsqu’il est sur le terrain, sa vision du jeu et son leadership naturel font qu’il est souvent au centre de l’attention. C’est également un très bon sauteur.

- 6. Maurie Fa’asavalu (35 ans, 23 matchs dont 18 titularisations)
Quel coup réalisé par Oyonnax l’été dernier, lorsque les dirigeants sont allés chercher cet international samoan aux Harlequins! Il a débuté sa carrière à XIII et dans l’Ain, il a mis son expérience au service de l’équipe. Il se murmure que c’est lui qui, au début de la saison, a lancé le pari fou d’aller soulever le Brennus à la fin du championnat… C’est tout simplement le quatrième meilleur plaqueur du championnat (314 plaquages), sa qualité première. Son agressivité et sa puissance complètent cette précieuse palette.

- 7. Olivier Missoup (34 ans, 19 matchs dont 16 titularisations)
Revenu l’été dernier après un premier passage à Oyonnax entre 2006 et 2008, c’est l’un des "papas" de l’équipe. Il refuse le statut de cadre et préfère celui de leader, car cela se fait de manière naturelle. Il n’est pas rare de le voir prendre la parole au milieu du groupe pour passer un message car il a véritablement été recruté pour son expérience. Outre ses qualités de meneur d’hommes, c’est aussi un joueur rapide, vif, avec une mobilité rappelant celle d’un footballeur, plein de vivacité et donc parfois sanguin.

- 8. Viliami Ma’afu (33 ans, 24 matchs dont 20 titularisations)
C’est au Japon, en 2013, qu’Oyonnax est allé chercher cet international tongien qui avait fait la majeure partie de sa carrière en Nouvelle-Zélande. Il s’en cache un peu mais il a été dans l’équipe nationale de golf de son pays. Arrivé à l’USO, il s’y est rapidement imposé comme un leader grâce à ses performances sur le terrain. Un leader par l’action. Ce gros plaqueur est réputé pour faire avancer son équipe. Il est également très fort sur les ballons hauts et il est capable de tout faire, à la fois dans les rucks et au grattage.

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