Toulouse a peiné mais son expérience a parlé pour dompter Oyonnax

  • Yoann Maestri (Toulouse) face à Oyonnax - 30 mai 2015
    Yoann Maestri (Toulouse) face à Oyonnax - 30 mai 2015
Publié le Mis à jour
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Longtemps contrarié par une équipe d'Oyonnax redoutable en conquête, Toulouse a attendu les toutes dernière minutes pour s'imposer (20-19) et ainsi rejoindre Clermont en demi-finale. Scénario cruel pour l'USO mais quel parcours du club de l'Ain !

Le 16 août dernier, dès la première journée, Oyonnax était tout près de signer le premier exploit de la saison en Top 14. Ce jour-là, les joueurs du Haut-Bugey s'inclinaient d'un petit point à Ernest-Wallon (20-19), se posant déjà en poil à gratter du championnat. Neuf mois plus tard, c'est le même score qui stoppe brutalement la belle aventure des protégés de Christophe Urios. Devant à la pause (9-10), longtemps en position de force, l'USO n'a craqué qu'à cinq minutes du coup de sifflet final. Sur l'une des rares actions d'envergure du Stade toulousain en seconde période, qui se concluait par l'essai de Cyril Baille (75e) après vingt-et-un temps de jeu et plus de trois minutes de possession...

Tout un symbole. Car cette victoire à l'arrachée est notamment celle de la jeunesse rouge et noire. A l'image du pilier gauche entré quelques minutes plus tôt donc, mais aussi de son collègue droitier Dorian Aldegheri. L'habituel pensionnaire des Espoirs a réveillé la mêlée toulousaine en suppléant Neemia Tialata, en difficulté et sorti sur blessure en début de seconde période. En ajoutant les rentrées convaincantes du jeune Julien Marchand pour les dernières minutes et surtout du plus expérimenté Joe Tekori, le Stade peut clairement remercier son banc.

Les adieux réussis de Guy Novès à Ernest-Wallon

Jusqu'alors, c'est en effet l'USO qui ​avait fait la meilleure impression. Après une entrée crispée dans le premier barrage de leur histoire, les Oyomen avaient en effet semé un doute grandissant dans les esprits haut-garonnais. Le tout grâce à un jeu aussi minimaliste qu'efficace, porté par un pack à la hauteur du rendez-vous. La botte de Benjamin Urdapilleta (5/5) puis un essai de Hemani Paea juste avant de rentrer aux vestiaires venaient valoriser ces efforts. Las, malgré un courage exemplaire et une prestation de haute volée du capitaine Florian Denos, le Petit poucet a fini par céder sur le fil. Le dur apprentissage du très haut niveau...

Un très haut niveau que retrouvent donc les Toulousains après avoir échoué au même stade de la compétition l'an dernier, manquant les demi-finales pour la première fois en deux décennies. Les Rouge et Noir auraient pu renoncer après l'essai refusé à Yannick Nyanga (52e), au cœur d'une deuxième mi-temps marquée par des changements incessants de physionomie. Mais à l'image de leur saison qui les a vu connaître le pire comme le meilleur, c'est bien au mental que les partenaires de Thierry Dusautoir ont été valider leur ticket. Et offrir la fête qu'il mérite à Guy Novès, plus beau palmarès du rugby français, qui dirigeait pour la dernière fois son équipe ​chez lui, à Ernest-Wallon. Avant de prendre la tête des Bleus à l'issue de la Coupe du monde.

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