Dusautoir: "L’objectif, c’est de battre Toulon"

On imagine que cette victoire face au Stade français a fait du bien au groupe ?

T.D.: Bien sûr. On a passé un mois de septembre à perdre cinq matches d’affilée. C’est un cycle négatif qu’il fallait absolument casser. C’est bien d’avoir pu renouer avec la victoire et j’espère que l’on va continuer sur cette voie. C’était vraiment indispensable pour nous.

Le Stade toulousain enregistre plusieurs retours. De bon augure avant de défier Toulon ?

T.D.: C’est bien pour les entraîneurs d’avoir plus de joueurs disponibles pour choisir stratégiquement l’équipe qu’ils veulent mettre en place. Les semaines précédentes, c’était plus compliqué. Il reste encore quelques blessés mais c’est un confort supplémentaire pour l’ensemble de l’équipe et du club.

Ce match face à Toulon s’apparente à un match charnière pour la suite de la saison. Est-ce votre avis ?

T.D.: Moi je ne réfléchis pas comme ça. On a un match à jouer et à gagner. Cela fait un moment que je ne regarde plus le classement. Moi, ce qui m’intéresse, c’est que l’équipe retrouve le succès. On l’a fait face à Paris mais on ne se contente pas de ça. On verra quelle sera notre position plus tard. Aujourd’hui, l’objectif c’est de battre Toulon et on se concentre sur ça.

La suspension de Guy Novès change-t-elle quelque chose pour vous ?

T.D.: Il nous faudra des lunettes téléscopiques pour voir ses consignes (sourire). C’est quelqu’un qui nous apporte de la lucidité quand il est au bord du terrain. Avec toute l’énergie que l’on laisse dans le combat, on en manque parfois et c’est une aide importante mais j’imagine que sur le bord il y aura William (Servat) et Jean-Baptiste (Elissalde) qui nous apporteront ce soutien.

Ce défi face à Toulon n’est-il pas l’occasion de confirmer le renouveau du Stade toulousain ?

T.D.: L’avenir nous le dira. Ce qui est certain c’est que pour gagner face à Toulon, on devra produire du beau rugby et être efficace. L’exigence sera importante et si on atteint notre objectif cela voudra dire que l’on a passé un cap.

Cela a été une période compliquée que personne n’avait l’habitude de vivre au Stade toulousain mais on a toujours regardé vers l’avenir

Justement, ce manque d’efficacité n’est-il pas le principal souci du Stade toulousain depuis le début de la saison ?

T.D.: Si. Nos soucis récents sont dûs à des raisons diverses et variées mais l’une d’entre elles est notre incapacité à conclure nos temps forts. Cette exigence et cette rigueur sont indispensables ; il faut que l’on y parvienne. Cela ne suffit pas de déséquilibrer des équipes, il faut aussi conclure. C’est ce que Toulon fait très bien et c’est un exemple à suivre.

Cette équipe de Toulon vous impressionne-t-elle ?

T.D.: C’est une équipe qui est dominatrice depuis plus de deux ans. Les Toulonnais sont réguliers et c’est un exemple. Après, je suis très heureux d’être au Stade toulousain et de partager ces moments avec mon équipe.

En tant que capitaine du Stade toulousain, comment avez-vous vécu ces dernières semaines ?

T.D.: C’est mon rôle de m’investir. C’est la même chose quand on enchaîne les victoires car il ne faut pas se reposer sur ses lauriers. Il y a toujours quelque chose à dire au groupe. C’est au capitaine de prendre cette part du travail. J’ai bien été aidé par mes coéquipiers, notamment Patricio Albacete ou Yannick Nyanga qui sont des joueurs d’expérience. Ils m’ont énormément aidé dans la gestion de l’équipe. Cela a été une période compliquée que personne n’avait l’habitude de vivre au Stade toulousain mais on a toujours regardé vers l’avenir.