Grenoble passe au révélateur du Racing

La mode est au ciel et blanc en ce moment du côté de Grenoble. Après la venue de Bayonne le week-end dernier (24-15) au Stade des Alpes, le FCG reçoit une nouvelle fois des Ciel et Blanc, ceux du Racing-Métro samedi. Si les Grenoblois veulent poursuivre sur leur bonne dynamique à domicile, trois victoires contre Bordeaux-Bègles, La Rochelle et Bayonne dont deux assorties du point de bonus offensif, il faudra déjà rendre une copie plus propre en conquête que face à l’Aviron. Fabrice Landreau a recensé cinq touches perdues sur 13 lancers contre les Basques. "On a pu exploiter correctement que quatre touches. Le reste était brouillon." Or le Racing possède le meilleur contre en touche du championnat. Le directeur sportif du FCG livre cette statistique révélatrice : "C’est la seule équipe qui est capable de contester aux adversaires plus de 30 % de ballons sur touche, 32 %, ce qui est un record." La mêlée qui a subi trois pénalités sur introduction bayonnaise samedi dernier, devra aussi être améliorée. Car tout part de la conquête. "On s’aperçoit que c’est ce qui nous a mis sur le reculoir à Oyonnax (27-40). Et contre Bayonne, ça nous a empêchés de continuer le bon travail qu’on avait fait en début de match", constate Landreau. En effet, le FCG avait attaqué pied au plancher contre les Bayonnais : 13-0 après 16 minutes de jeu. C’est d’ailleurs une bonne habitude qu’il a prise à domicile depuis le début de saison. Contre Bordeaux-Bègles, il menait 15-0 après un peu plus d’une demi-heure et contre La Rochelle, 10-0 après six minutes.

C’est souvent la suite, comme contre La Rochelle et surtout face à Bayonne, qui est moins bonne. Contre les Bayonnais, la conquête balbutiante a entraîné de "la maladresse et de la précipitation" dixit Landreau. Le jeu séduisant des Grenoblois, qui consiste à tenir le ballon et le faire vivre jusqu’aux extérieurs, a manqué d’alternance. Les ballons portés, grande force des Isérois la saison passée, n’ont pas été utilisés. Des touches non trouvées ont permis à Spedding, par son jeu au pied de pression, et O’Connor, par ses relances, de remettre Bayonne dans la partie.

Une bonne opération comptable en cas de succès

Tout en recherchant un peu plus d’alternance, les Isérois ne renieront pas leur philosophie de jeu contre les Racingmen. "Ce qu’on veut, c’est exposer notre jeu aux meilleurs. C’est à travers ces confrontations qu’on pourra s’améliorer", assure l’ancien talonneur international. Le FCG passe au révélateur ce week-end. "C’est notre premier gros test à domicile", confirme le trois-quarts centre Chris Farrell. "Le Racing est une bonne équipe, aussi bien à domicile qu’à l’extérieur. Ils ont énormément de bons joueurs. Malgré les blessures, ils savent s’adapter." "On doit être à un très bon niveau" pour gagner, complète le troisième-ligne Henry Vanderglas. "Si on compare à la saison dernière, on joue un top 4", déclare Landreau. On peut aussi souligner que le Racing-Métro est le seul club qui a terminé dans les six premiers la saison dernière, que le FCG affrontera au Stade des Alpes lors de la phase aller.

En cas de succès, il pourrait réaliser une bonne opération, en s’installant dans le haut du classement. Actuellement septième avec 16 points, Grenoble compte cinq unités d’avance sur Oyonnax, huitième, et pointe à une seule longueur du Racing, du Stade Français et de Bordeaux-Bègles. Pour l’emporter samedi, Grenoble serait inspiré de reproduire la même entame de match qu’il avait réalisée contre les Franciliens la saison dernière, 10-0 après quelques minutes de jeu. Mais surtout d’être constant pendant 80 minutes. Passés ces premiers instants compliqués, le Racing avait ensuite imposé sa puissance et gagné logiquement 26-13. Cette fois-ci, le FCG fera tout pour que l’issue soit différente.