L'incroyable fin de match de l'UBB fait taire Deflandre

  • Sofiane Guitoune, l'ailier de Bordeaux-Bègles
    Sofiane Guitoune, l'ailier de Bordeaux-Bègles
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L'UBB a signé dix dernières minutes de match de folie pour remonter un retard de dix unités et s'imposer à la dernière minute à La Rochelle (26-29) grâce à une pénalité de Beauxis.

Le promu rochelais est l'équipe la moins pénalisée en mêlée depuis le début de saison. Une statistique qui aurait de quoi étonner, mais qui est tout sauf un hasard si l'on se réfère à la performance de U​ini Atonio & co ce samedi contre Bordeaux-Bègles. C'est d'ailleurs un énorme effort du pack, récompensé par un essai de pénalité après avoir littéralement éventré la mêlée girondine, qui avait compensé une entame fébrile des Maritimes (10-7, 16e). C'est encore ce pack qui avait malmené les avants de l'UBB pendant quatre-vingts minutes. Mais le superbe édifice s'est écroulé au plus mauvais moment. Après la sirène, alors que La Rochelle venait de se faire doubler au score sur le fil et qu'elle avait là une opportunité d'au moins égaliser. Mais sur cette ultime épreuve de force, c'est l'orgueil bordelo-béglais qui allait faire la différence. Le même orgueil qui avait permis aux hommes de Raphaël Ibanez, réduits à treize et menés de dix points à un quart d'heure de la fin du match, d'aller chercher un succès à l'extérieur aussi rare que précieux (26-29).

Retour en arrière. On arrive à l'heure de jeu et l'UBB est toujours au contact (19-16) malgré la puissance de la conquête adverse. Il faut dire qu'elle avait pu prendre un peu d'avance après quelques minutes seulement, en profitant de deux grossières erreurs rochelaises: celle de Levani Botia, coupable d'un plaquage haut sanctionné d'un carton jaune (4e), puis celle de Kini Murimurivalu, intercepté devant son en-but par Blair Connor (0-7, 6e).

L'audace récompensée

Mais à l'heure de jeu donc, les Maritimes se lançaient dans un interminable assaut de la ligne adverse. Jandre Marais (60e) puis Heini Adams (62e) en faisaient les frais en écopant chacun d'un carton jaune pour des fautes d'antijeu en situation d'essai. Puis, après plus de cinq minutes d'éfforts, l'ASR se voyait récompensé par Murimurivalu en coin (26-16, 65e). On voyait alors mal le collectif girondin se relever. Et pourtant...

Alors que Lionel Beauxis avait un peu rapproché les siens (26-19, 72e), le tournant du match intervenait à quatre minutes du coup de sifflet final, quand les Bordelo-Béglais, repassés en supériorité numérique suite au carton jaune reçu par Alofa Alofa (71e), obtenaient une nouvelle pénalité. Ils refusaient alors de se contenter du bonus défensif en prenant les points au pied et décidaient d'aller chercher la pénaltouche. Pari payant et audace récompensée: la cocotte girondine propulsait Jandre Marais dans l'en-but (26-26) et semait la panique dans les têtes rochelaises. Puis Lionel Beauxis portait le coup de grâce à l'approche de la sirène. L'ancien Toulousain scellait le 100% de tous les buteurs dans cette partie en expédiant la pénalité de la gagne entre les poteaux. L'ASR craquait donc sur l'ultime mêlée, et l'euphorie née des succès contre Toulouse et Castres retombait subitement. Pendant que de leur côté, les Girondins savouraient ce succès à l'export. Seulement le septième en quarante-deux déplacements pour cette équipe. Mais celui qui fera taire, sans doute pour de longues semaines, les interrogations sur sa capacité à voyager. ​

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