Stade français: Parole à la défense

  • Le Parisien Sylvain Nicolas au plaquage, aidé par Alexandre Flanquart (à gauche) sous les yeux de Pascal Papé - Stade français Lyon
    Le Parisien Sylvain Nicolas au plaquage, aidé par Alexandre Flanquart (à gauche) sous les yeux de Pascal Papé - Stade français Lyon
  • Scott LaValla lance la charge - Stade français Bayonne - 6 septembre 2014
    Scott LaValla lance la charge - Stade français Bayonne - 6 septembre 2014
Publié le Mis à jour
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Avec dix essais encaissés, le Stade français pointe parmi les plus mauvaises défenses du championnat. Samedi à Toulon (20h45), le club parisien devra aiguiser sa concentration pour stopper les offensives du XV de la Rade.

Le classement du Top 14 détourne parfois les clubs de leur vérité. Prenez le Stade français : actuellement quatrième derrière Clermont, Montpellier et Toulon, la formation parisienne est à la lutte avec les cadors du Top 14. Le club de Gonzalo Quesada traîne pourtant une immense frustration et quelques sérieuses alertes de concentration. Son jeu encore inachevé rejaillit systématiquement depuis la première journée. Mais une autre faille pourrait bien lui jouer un mauvais tour samedi soir (20h45) contre l’armada offensive du Rugby Club Toulonnais : sa défense. Avec dix essais encaissés en quatre rencontres, Paris s’affiche à la onzième place du championnat. Inquiétant ? "Dix essais, cela fait beaucoup mais il y en a six ou sept qui sont des essais casquettes ou des essais donnés et deux ou trois où c’est une pénalité jouée rapidement à dix mètres", se défend l’entraîneur Jeff Dubois.

Plisson: "On a besoin d’avoir la trouille pour être bons…"

Pour l’heure, le staff parisien minimise les largesses défensives de son équipe, insistant sur un problème avant tout individuel. "Contre Bayonne, on est pris sur un turnover où on lâche un peu, poursuit l’ancien technicien de Massy. C’est sûr qu’il y a un manque de concentration mais collectivement, on est relativement en place. Après, il y a toujours des plaquages loupés. C’est plus embêtant. C’est surtout dans la tête." Trois essais face au Lou (7e), quatre à Oyonnax (11e) et deux devant Bayonne (12e), la défense parisienne a pris la mauvaise habitude de souffrir contre les équipes de seconde partie de tableau. "On a besoin d’avoir la trouille pour être bons", expliquait récemment le demi d’ouverture Jules Plisson. Samedi soir à Mayol, la peur devrait ainsi protéger le Stade français d’une démonstration toulonnaise. "Toulon, cela amène de l’adrénaline, confie le talonneur Rémi Bonfils. On ne se met pas le doute."

LaValla: "J’aimerais nous voir lucides sur tout un match"

Si le doute n’a pas contaminé le groupe parisien, l’incertitude, elle, s’exhibera partout sur la pelouse de Mayol : aussi bien dans le jeu d’avants toulonnais que dans la ligne de trois-quarts orchestrée par Matt Giteau. "Tous les matches à l’extérieur sont des tests, rappelle Bonfils. Ce sont des rencontres qui se décident sur les dix dernières minutes. C’est une question d’application, peu importe le score. Si on est mené, il ne faudra pas paniquer pour maintenir ce cap, cette pression. Cet affrontement va nous permettre de faire une mise au point sur nos ambitions. Et quel que soit le résultat, il ne faudra pas s’enflammer ou se mettre la tête sous l’eau." Mais le troisième ligne américain Scott LaValla résume sans doute le mieux la problématique actuelle du Stade français : "j’aimerais nous voir lucides sur tout un match. C’est la marque des grandes équipes…" Paris doit encore s’en persuader.

Scott LaValla lance la charge - Stade français Bayonne - 6 septembre 2014
Scott LaValla lance la charge - Stade français Bayonne - 6 septembre 2014
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