A Mayol, le Stade français a réalisé un authentique exploit

  • La joie de Julien Arias et des Parisiens
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  • Mathieu Bastareaud lance la charge
    Mathieu Bastareaud lance la charge
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Lâchés par leurs buteurs en manque de réussite, les Toulonnais ont été battus à Mayol par des Parisiens qui ont réalisé le coup de la 5e journée (24-28).

Jeff Dubois l'avait annoncé avant la rencontre : le Stade français était venu dans le Var avec son équipe-type pour un test grandeur nature, après un début de saison sur courant alternatif. Et le résultat apparaît au delà des espérances avec un succès à la clé (24-28). A défaut d'être brillants dans le jeu, les joueurs de la capitale ont démontré qu'ils avaient du caractère. Et qu'ils savaient faire preuve d'un froid réalisme. Jugez plutôt : deux incursions près de la ligne toulonnaise en première période, et deux essais à la clé, signés du revenant Alexandre Flanquart (26e) et de Julien Arias (34e). De quoi jeter un premier froid sur Mayol, qui voyait ses protégés menés à la pause (12-13) alors qu'ils avaient tenu le ballon durant la majeure partie du temps. 

Bis repetita au retour des vestiaires, avec un Stade français qui, bien que dominé, capable de scorer régulièrement dès qu'il passe la ligne médiane. Pas d'essai cette fois, mais la botte de Jules Plisson, auteur de trois pénalités et d'un drop. Et surtout une défense solidaire pour résister aux assauts de l'armada toulonnaise. Car si le Stade français a encaissé deux essais par Xavier Chiocci (43) et Drew Mitchell (74e), il a répondu à une partie des observateurs qui s'inquiétaient de défauts de concentration lors des premières journées. Cette fois, le rideau s'est montré imperméable dans les moments clés. Et solidaire lorsqu'il s'est retrouvé amputé d'un élément, suite aux cartons jaunes infligés à Bonfils (39e) et Inu (75e)

20 points laissés au pied !

Le RCT est donc tombé sur sa pelouse. Ce n'était plus arrivé depuis le 4 janvier dernier et une rencontre perdue sur le fil contre Grenoble (21-22), qui avait paradoxalement sonné la révolte varoise conclue par un doublé historique. Mais cette fois, les Toulonnais ne pourront guère s'en prendre à l'arbitrage. Et pour cause : ils ont eux-seuls laissé échapper une victoire qui leur tendait les bras en se montrant d'une incroyable maladresse face aux poteaux. Les mauvais esprits placeront le nom de Jonny Wilkinson au détour de la conversation mais ce serait omettre que Frédéric Michalak a tenu son rang avec un plus qu'honorable 4/5.

Mais à l'instar de Romain Taofifenua, sorti très tôt et dont il faudra connaître l'exact diagnostic de sa torsion au genou gauche, l'ouvreur international a lui aussi dû quitter ses partenaires sur blessure (49e). A partir de ce moment, le RCT n'allait plus inscrire un seul point au pied. James O'Connor allait se montrer totalement désorienté, enchaînant les mauvais choix dans le jeu courant et signant un 0/2 face aux perches, Eric Escande n'allait pas se montrer plus en réussite (0/1), et Delon Armitage n'allait pas trouver la cadence sur les tentatives lointaines (0/2).

Ajoutez à cela un manque de chance sur certains rebonds et quelques maladresses - même si il y eût clairement du mieux par rapport à la semaine dernière contre l'UBB - et vous comprendrez pourquoi le RCT n'a pu venir à bout d'un Stade français courageux et bien en place. Le bonus défensif est là, mais les visages aperçus à la fin de la rencontre démontrent bien que cela ne suffit pas à combler le féroce apétit du champion de France et d'Europe.

Mathieu Bastareaud lance la charge
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