Trinh-Duc: "C'est presque jouissif !"

A titre collectif, ce match vous rassure-t-il dans l'optique de cette fin de saison ?

François TRINH-DUC: Nous avions vraiment envie de ne pas nous faire peur avant d'aborder cette fin de saison, et ce match allait déterminer si nous allions regarder en haut ou en bas. Il y avait pas mal de pression, car Lyon venait avec beaucoup d'intentions. Plus personnellement, j'avais ressenti aussi cette pression dans la semaine, comme un gosse qui avait perdu l'habitude depuis cinq mois. L'équipe est très satisfaite à la fois du contenu et du résultat, on a réussi à scorer, à marquer des essais, ce qu'on n'avait pas fait depuis longtemps, et ce bonus offensif nous fait du bien à la tête. On a fait un gros match devant comme derrière, tout le monde s'est bien trouvé. La première période à été plus facile avec le vent dans le dos. Nous sommes donc très satisfaits et heureux, et nous regardons désormais devant nous avec un peu plus d'optimisme.

Pouvez-vous revenir sur votre performance personnelle, et notamment votre entame de match ?

F.T.-D.: J'attendais avec impatience mon retour sur la pelouse à Montpellier, et cette première titularisation. J'y ai pensé, repensé... J'ai pris beaucoup de plaisir à revenir sur le terrain devant ce public. Les avants ont fait un gros travail pour nous mettre dans de bonnes conditions et nous permettre d'attaquer, comme sur notre premier essai (le sien, ndlr). C'est un mouvement de trois-quarts avec une double croisée, et je n'ai eu qu'une petite course à faire pour finir dans l'en-but ! Tout ce que j'ai pu emmagasiner depuis cinq mois en termes de difficulté est ressorti, et je suis très heureux. Marquer un essai comme ça, c'est presque jouissif ! Ça fait du bien à la tête, pour le reste du match, et aux gens qui m'ont aidé à traverser la difficulté.

J'avais commencé à rêver de rugby depuis déjà un bon moment

Avez-vous souffert sur le plan physique lors de la rencontre ?

F.T.-D.: Franchement, ça a été, même si la première mi-temps a été engagée, avec beaucoup de rythme. La deuxième a été plus hachée, avec pas mal de temps morts, donc dans l'ensemble ça s'est bien passé, même si j'ai préféré laisser ma place par la suite. J'aurais très bien pu finir le match, mais il fallait tourner et se préserver un peu pour la suite. Il y a toujours de quoi bosser, et c'est une bonne base pour la suite, une vraie base de données pour la fin de saison.

Imaginiez-vous ce genre de scenario quasi idéal ?

F.T.-D.: En tout cas, j'avais commencé à rêver de rugby depuis déjà un bon moment ! J'étais passé en mode rééducation, puis en mode préparation, et ça donne forcément envie de se projeter. Ça s'est bien réalisé, il y a eu un peu de chance aussi.

Avez-vous des projets à plus long terme avec l'équipe de France, après une telle performance ?

F.T.-D.: Ce sera peut-être dans un deuxième temps ! En tout cas j'y pense, bien sûr, c'est un objectif. Mais ça passera d'abord par des performances comme celle-là, inscrites dans la durée. Là je suis bien revenu, maintenant il faut continuer.