Après sa première à l'extérieur, Castres reprend espoir

Castres s'est donné le droit d'y croire encore ! Donné pour mort avant cette journée, le CO a su renverser des montagnes au pied des Alpes en s'offrant le FCG (12-16). Très maladroit en première période, Grenoble a couru après un écart de dix points à la pause (0-10) et n'a pas su inverser la tendance malgré deux cartons jaunes récoltés par Tales (46e) et Kockott (67e). La faute à un manque total de réalisme devant la ligne d'en-but adverse et à une mêlée à l'agonie. Grâce à cette première victoire de la saison, les Tarnais reviennent à deux points de Brive, premier non-relégable. Grenoble fait de son côté une très mauvaise opération dans l'optique des phases finales.

Ce match, le FCG l'a perdu en grande partie en première période. Difficile de connaître un premier acte plus cauchemardesque. Rien, absolument rien n'a réussi aux hommes de Fabrice Landreau durant quarante minutes. A se taper la tête contre les murs pour le public du Stade des Alpes, déjà refroidi par l'essai précoce de Sitiveni Sivivatu (3e). Trois poteaux et un rarissime 100 % d'échec sur quatre tentatives pour le meilleur réalisateur du championnat Jonathan Wisniewski (6e, 22e, 25e, 40e+2), un essai tout cuit pour Gio Aplon effacé par un retour incroyable de Geoffrey Palis (18e), soit au bas mot une quinzaine de points laissés en route par les Grenoblois. À l'inverse, la réussite était castraise, symbolisée par un drop de 50 mètres de Rory Kockott (32e). Ajoutez à cela une conquête indigente, que ce soit en touche et surtout en mêlée, et vous obtenez la recette d'une franche déception.

Le CO a joué vingt minutes à quatorze

Mais il serait injuste de ne pas souligner la prestation de l'ex-lanterne rouge du Top 14, qui a sorti ses tripes ce samedi soir. Une énergie de tous les instants pour résister aux assauts bleus, notamment en seconde période où son adversaire s'est remis un peu la tête à l'endroit, et une volonté farouche qui a eu raison de Grenoble. Même au plus fort de la tempête, lorsqu'il a dû jouer deux fois dix minutes à quatorze après la mise au repos forcée des deux éléments de sa charnière, le CO a tenu bon.

Les hommes de Fabrice Landreau avaient une occasion magnifique de s'installer dans le top 6. Comme Bordeaux-Bègles, ils l'ont laissée s'échapper et devront lutter jusqu'au bout pour se défaire de ce boulet. Pour Castres, rien n'est encore fait, loin de là. Mais ce résultat, ajouté aux deux réceptions de l'UBB et Clermont qui s'annoncent, laissent entrevoir une lueur d'espoir. Ce qui n'avait pas été le cas depuis fort longtemps pour le vice-champion de France.