Maîtriser la pression, c'est devenu un art pour Bayonne

  • Le groupe bayonnais soudé
    Le groupe bayonnais soudé
  • Matthieu Ugalde, le centre de Bayonne, à l'attaque
    Matthieu Ugalde, le centre de Bayonne, à l'attaque
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Habitués depuis plusieurs saisons à être sous pression jusqu'au bout pour le maintien, les Bayonnais ont accumulé une certaine expérience et une force mentale.

Dans son championnat l’Aviron bayonnais est leader de sa poule. Traduction : dans la lutte pour le maintien qui concerne cinq équipes (Bayonne, La Rochelle, Brive, Lyon et Castres), les Basques sont en tête avec 37 points, soit quatre de plus que le dernier et l’adversaire du week-end, Castres.

Ce classement du bas de tableau a beau être anecdotique, il a le mérite de rappeler que Bayonne reste le champion du maintien. Lorsqu’il s’agit de prendre des points dans des matchs de la dernière chance, l’Aviron n’a pas d’équivalent. C’est vrai. On sait à quoi s’attendre. Des matches au couteau, tendus, on en a vécu l’année dernière et l’année d’avant et celle d’avant aussi, sourit Marvin Oconnor. Le premier qui craquera, ce sera fini pour lui, poursuit CharIes Ollivon. Il reste environ quatre matchs à chaque équipe à domicile. Celui qui en perd un se grille quasiment pour la fin de saison. Je pense que nous avons les moyens de ne pas craquer avec l’expérience des années précédentes. Depuis que je suis en France, Bayonne est toujours en bas et se maintient toujours. Mais il ne faut pas s'en remettre au destin ou à la chance et contrôler les choses qu'on peut, juge Martin Bustos Moyano.

Prendre ses distances sur Castres

Le contrôle de soi dans des moments qui pousseraient à la panique, voilà en quelque sorte le savoir-faire bayonnais de l’ère professionnelle. L’équipe basque en a donné une nouvelle fois la démonstration lors de la réception du Stade français, son dernier match joué à domicile. Sans doute la prestation la plus aboutie de la saison. Le jour où Bayonne avait le plus de pression. Mais ça, c’était avant ce match contre Castres, qui en termes d’enjeux renvoi celui du Stade français à un simple match à domicile. Si on gagne Castres, on peut les mettre à huit points au classement, calcule Mathieu Ugalde. On ne les condamnerait pas, mais par rapport à nous, huit points…. Il resterait six matchs derrière et ce serait une bonne marge. Ça nous éloignerait un peu plus de la zone de relégation et on pourrait souffler un petit peu.

Matthieu Ugalde, le centre de Bayonne, à l'attaque
Matthieu Ugalde, le centre de Bayonne, à l'attaque

Depuis la victoire contre Paris, Castres est le rendez-vous surligné sur le calendrier de Bayonne. Entre-temps, il y a eu un déplacement à Clermont. Bayonne a fait tourner son effectif à cette occasion et n’attendait pas grand-chose de ce déplacement. Pourtant, ils ont bel et bien entretenu la dynamique du moment en accrochant les Auvergnats. On pensait pendre plus que ce qu’on a pris car les deux années précédentes, on avait pris des raclées. À la fin du match dans le vestiaire, il y avait du positif, raconte Ollivon. On enchaîne quand même de bonnes prestations en ce moment, ajoute Ugalde. Pour Castres, on arrive avec un peu de confiance par rapport au dernier match. On a la pression du résultat bien sûr, mais on est assez sûr de notre jeu en ce moment.

Le turnover nécessaire

Pendant ce temps, ceux restés à Bayonne ont pu refaire du frais. "Nous, les joueurs ménagés, on s’est bien préparé la semaine dernière (avant Clermont) en faisant beaucoup de physique et ça a fait du bien de régénérer les corps, concède Marvin O’Connor. Chisohlm, Iguiniz, Etrillard, Loustalot, Fernandez, Rokocoko, ont eu droit au même traitement que l’ailier bayonnais pendant que les cadres Castrais ferraillaient dur pour s’en sortir à domicile contre Lyon.

La conclusion pour O’Connor : Il y a avant tout chez nous une énorme volonté collective de s’en sortir. Je commence à connaître le problème avec Bayonne et on s’en est toujours sorti comme cela. La première règle, c’est de n’abandonner aucun point à domicile. On est sur une bonne dynamique. On a fait de très bons matches y compris chez des gros. À Toulon (24-17), à Clermont (28-16), on a montré un beau visage. Contre le Stade français (23-6), on a fait un super-match ici. Il faut continuer comme cela et je suis sûr qu’on va réussir à s’en sortir. Comme d’habitude pourrait-on ajouter.

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