Pour Paris, c'est loin d'être un hold-up

  • Jonathan Danty, le centre parisien - Bordeaux-Bègles Stade français - 7 mars 2015
    Jonathan Danty, le centre parisien - Bordeaux-Bègles Stade français - 7 mars 2015
Publié le Mis à jour
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Grâce à un drop de l'ouvreur Jules Plisson à la dernière seconde, les Parisiens ont réussi un immense exploit à Bordeaux (22-23). Logique récompense.

Il s'en est fallu de quelques secondes mais le coup de la panne parisien a pris fin en Gironde. Le Stade français a enraillé sa série de deux défaites d'affilée en Top 14, qui lui avait fait perdre les rennes du championnat, en venant s'imposer à Chaban-Delmas (22-23), là où avait échoué le Racing-Metro, Clermont et Toulon avant lui. Malgré une entame de jeu poussive, les Stadistes ont su inverser le cours du jeu et profiter d'un carton jaune adressé à Matthew Clarkin (22e) pour se lancer pour de bon dans la partie et faire déjouer leur adversaire. C'est Jules Plisson qui a libéré les siens, en infériorité numérique, en claquant un drop après la sirène. En battant l'ambitieuse Union Bordeaux-Bègles sur ses terres, Paris reprend provisoirement les commandes du championnat et repousse son adversaire du jour à dix points. Clairement la bonne opération de cette dix-neuvième journée.

Comme un symbole, le héros du jour côté parisien se nomme Jules Plisson. Mis sur le banc par son staff après un match difficile sous les trombes d'eau de Bayonne, l'ouvreur international français avait envie de prouver lorsqu'il a remplacé Morne Steyn (64e), qui n'avait pas affiché de si belles dispositions sous le maillot rose et bleu depuis bien longtemps. Derrière au score après l'essai transformé, inscrit par Louis-Benoît Madaule (77e), et à quatorze (carton jaune pour Scott LaValla, 76e), les hommes de Gonzalo Quesada ont eu le mental pour aller récupérer un bien qu'ils avaient bien mérité jusque-là. Mis sur orbite par ses avants, Plisson a dégainé (80e+1) et peut-être changé la fin de saison de son club et celle de son adversaire.

Une attaque bordelaise en berne

Cette victoire, Paris ne l'a pas volée. Après avoir subi durant le premier quart d'heure, le Stade français a relevé la tête, bien aidé il est vrai par des Girondins méconnaissables. Brouillons, peu inspirés et à la peine en conquête sans leur "papa" en mêlée Jean-Baptiste Poux, ils n'ont jamais vraiment pu mettre en place le jeu qui fait habituellement leur force. Talebula a été transparent, tandis que Guitoune et surtout Connor n'ont eu que des miettes à se mettre sous la dent. À chaud durant la rencontre, Vincent Etcheto déclarait au micro de Canal+ Sport : On n'est pas bon du tout et ce serait un miracle si on venait à remportait ce match. Le miracle n'a pas eu lieu. Menés 17-12 à la pause, ses hommes n'ont pas réussi à refaire le coup de Toulon. L'essai marqué par Louis-Benoît Madaule n'a pas suffi à masquer une attaque girondine bien pâle ce samedi.

Ce résultat est à coup sûr un tournant de la saison pour les deux équipes. L'UBB avait la possibilité de basculer provisoirement à la quatrième place. Elle se retrouve hors des clous des phases finales et devra cravacher pour y revenir. De son côté, le Stade français a évacué les fantômes d'une possible fin de saison gâchée comme la saison passée, lui qui va enchaîner par les réception de Grenoble et Clermont avant d'aller à Brive. Et tout cela, il le doit en partie au sang-froid de son jeune ouvreur français.

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