Quesada: "Le Stade français n'a aucune marge"

  • Gonzalo Quesada le manager du Stade français - 24 janvier 2015
    Gonzalo Quesada le manager du Stade français - 24 janvier 2015
  • Gonzalo Quesada sur ses gardes avant la réception de l'UBB
    Gonzalo Quesada sur ses gardes avant la réception de l'UBB
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Malgré deux défaites consécutives, le Stade français (3e) refuse de parler de doute. Le club parisien vit pourtant un moment charnière de la saison avec un déplacement périlleux sur la pelouse de l’Union Bordeaux-Bègles (samedi, 14h45).

Gonzalo, est-ce compliqué de rebasculer sur le championnat après une semaine de coupure ?

Gonzalo QUESADA: J’avoue que ça fait partie des petites contraintes. Ça a commencé avec la Challenge Cup où beaucoup de titulaires habituels jouent moins. Le groupe s’éparpille un peu mais ce qui devient dur, c’est d’avoir perdu les deux derniers matches. On va essayer de ne pas avoir une série de trois défaites à notre compteur. On se donne quelques objectifs liés à notre jeu à notre état d’esprit. En général, c’est comme ça qu’on a eu de bons résultats. Très franchement, on ne s’est jamais focalisé sur le classement.

La défaite concédée à Bayonne (23-6) est-elle digérée ?

G.Q : A moitié. On sent tous qu’on n’a pas été à notre vrai niveau et qu’on s’est trompé stratégiquement. On n’a pas su gérer le match. On s’attendait à une rencontre rude, dans des conditions compliquées. En général, on ne s’est pas échappé mais on n’a pas respecté pas mal de détails de notre stratégie. On assume tous nos responsabilités. C’est l’hiver, tout le monde se sent un peu plus fatigué. La saison devient longue. La fin de saison est encore loin. Il y a un peu de flottement. On a essayé de ne pas se justifier pour vite se remettre au boulot.

Le Top 3 est peut-être au-delà de nos moyens

Sentez-vous les vieux fantômes de 2014 refaire surface ?

G.Q : C’est différent. Il y a d’autres facteurs mais on ne panique pas. Par rapport à la saison passée, on est conscient de nos limites. On travaille sans trop s’enflammer. On sait où on est bon, un peu moins. On sait très bien à quel point il a fallu travailler dur, optimiser nos ressources pour se retrouver dans le Top 3. C’est peut-être au-delà de nos moyens. Maintenant, les équipes nous jouent avec une certaine agressivité, crainte presque. On se retrouve souvent piégé.

Gonzalo Quesada sur ses gardes avant la réception de l'UBB
Gonzalo Quesada sur ses gardes avant la réception de l'UBB

Votre équipe vous semble donc à l’abri d’un trou d’air ?

G.Q : On a perdu à la maison contre Oyonnax (13-15). Ce n’est pas un trou d’air mais on n’en est pas loin. On n’est à l’abri de rien. On n’a aucune marge. Il y a des équipes du Top 14 qui jouent des matches moyens mais qui arrivent à récolter des scores. D’autres qui ne maîtrisent pas forcément leur jeu ou leur match mais qui savent gagner. Nous, on a du mal à gagner dès qu’on est moyens. Notre principal danger est d’être focalisés sur les résultats et le classement.

On va garder Papé au sein de l’équipe, sur certains déplacements, pour qu’il apporte son expérience

L’absence de Pascal Papé (suspendu dix semaines, ndlr) peut-elle vous handicaper sur l’état d’esprit ?

G.Q : Le groupe fonctionne plutôt bien. Ça tourne bien dans tous les sens. Pascal est un historique. Même si on le voit comme un énorme leader, c’est un joueur qui adore être avec ses potes. C’est par moment un gamin (sourire). Il amène une vraie fraîcheur. Il veut rester avec le groupe, au plus proche. On va le garder au sein de l’équipe, sur certains déplacements, pour qu’il apporte son expérience.

Comment appréhendez-vous ce déplacement à Bordeaux ?

G.Q : Le challenge ne peut pas être plus gros pour aller remettre en place notre système de jeu, notre stratégie et, surtout, remontrer notre vrai état d’esprit. Si on arrive à gagner, ça restera un exploit mais quoi qu’il arrive, ce match à Bordeaux doit nous permettre de relancer cette saison. On aborde ce rendez-vous sans paniquer. On reste très positifs, optimistes. On est sur le chemin des six premières places. On va défendre ce territoire jusqu’au dernier jour. On va y laisser tous les sacrifices qu’il faudra.

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