Bayonne, un bonus qui fait coup double

  • Charles Ollivon, troisième ligne de Bayonne
    Charles Ollivon, troisième ligne de Bayonne
Publié le Mis à jour
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Sur son terrain, l'Aviron bayonnais a réussi l'une des plus belles performances de la journée, faisant tomber les Parisiens, et prenant le bonus offensif (23-6).

Dans son combat pour sa survie, nul doute que cette victoire face au leader parisien (23-6) sera savourée à sa juste valeur par l'Aviron bayonnais. Passés du mauvais côté de la barrière depuis le succès de La Rochelle contre Brive, les Basques ont montré leur souplesse sous haute pression au moment de faire le grand écart de cette dix-huitième journée. Mieux, ils ont été chercher le bonus offensif en fin de match grâce un essai collectif d'avants (73e), récompensant leur générosité mais aussi leur réalisme dans la zone décisive. Bayonne n'est plus relégable tandis que le Stade français perd son fauteuil de leader.

Les partenaires de Mark Chisolm semblent avoir la science du maintien brodée dans leur ADN. Équipe la moins prolifique de Top 14 en essais avant ce match (23), Bayonne a ciblé le leader pour sortir de sa léthargie. Puni rapidement par un contre éclair conclu par Marvin O'Connor (6e), le Stade français, dominateur une bonne partie de la rencontre, s'est inlassablement heurté à l'abnégation basque en défense. Pire, sa maladresse ballon en main l'a exposé sur d'innombrables turn-over, la pluie n'excusant pas tant de déchet. Solidaire et très précise, la défense bayonnaise s'en est délectée, elle qui s'est révélée particulièrement efficace dans les rucks.

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À l'image d'un Djibril Camara souvent emprunté et sur le reculoir, Paris n'a pas trouvé les solutions pour sortir de sa torpeur. L'objectif initial, et pour lequel les Basques auraient signé tout de suite avant le coup d'envoi, de la simple victoire, s'est transformé lorsque Rabah Slimani a écopé d'un carton jaune pour une faute devant sa ligne d'en-but (67e). Au départ prudents, les Bayonnais ont fini par se lâcher pour obtenir ce dont ils n'auraient même pas rêvé durant la semaine: un troisième essai synonyme de bonus qui peut valoir très cher dans cette course effrénée au maintien.

Miné par une semaine où il a appris la suspension pour dix semaines de son capitaine Pascal Papé, le Stade français prend-là un second coup sur la tête. Sur le plan comptable, rien d'alarmant. Il tombe sur un terrain où il n'a plus connu la victoire depuis la saison 2007-2008 et reste toujours solidement encré dans le wagon de tête. Mais les Parisiens ne savent que trop bien qu'il est vite fait de gâcher une première partie de championnat convaincante par une fin de saison en dents-de-scie. Et ils n'auront pas la tâche facile dans deux semaines à Chaban-Delmas contre l'Union Bordeaux-Bègles. L'Aviron aura également de quoi faire avec un déplacement à Clermont. Mais il partira en Auvergne l'esprit plus léger et non avec la possibilité de se retrouver vraiment dans le dur avant un Bayonne-Castres aux accents de dramaturgie.

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