Les Bayonnais s'accrochent au mental pour tenir

  • Mark Chisholm, le capitaine bayonnais
    Mark Chisholm, le capitaine bayonnais
  • Joe Rokocoko (Bayonne) face à Lyon - 11 octobre 2014
    Joe Rokocoko (Bayonne) face à Lyon - 11 octobre 2014
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Malgré de la casse chez les avants, les Bayonnais ne comptent pas se cacher derrière cette excuse au moment d'aller défier les Toulonnais à Mayol.

L’Aviron bayonnais se déplace à Toulon vendredi soir. Pour ce difficile déplacement en match avancé de la 15e journée du Top 14, les Bayonnais ont décidé d’oublier l’image flamboyante de l’adversaire et penser d’abord à leur performance. Wulf Masoe, Habana,… ils sont tellement nombreux, sourit Joe Rokocoko. Pour nous, on met ça de côté. Ils sont tous internationaux, mais on les voit comme des joueurs de Toulon avec un maillot rouge. Mentalement on est prêt à faire un gros match.

De la casse chez les avants

D’une expression, les Bayonnais peuvent passer outre l’effectif des Toulonnais. En revanche, aucune formule ne leur permet d’oublier les difficultés qu’ils rencontrent. C’est difficile en ce moment de trouver quinze joueurs…, concède le capitaine Mark Chisholm. C’est surtout dur devant, avec beaucoup de deuxième et troisième ligne blessés. Ollivon, Haare, Macome, Chouzenoux, Visensang, Gayraud sont sur le flanc. Désormais, il ne reste plus au club que quatre troisième ligne disponibles avant d’aller taper dans la classe biberon des Espoirs : Monribot, Chisholm, Marmouyet et Ancely. Chez les trois-quarts, l’infirmerie bayonnaise est dans la moyenne avec les blessés Whitelock, Vaka, Stewart et Larrart.

À ce tableau il faut ajouter l’absence pour cause de Tournoi des 6 Nations de Scott Spedding et la fin de l’imbroglio Jgenti. Le pilier géorgien et Patricio Noriega ne se sont jamais vraiment entendus. Devant cette situation, le club cherchait depuis quelques semaines une porte de sortie. Chose faite désormais avec le départ du joueur pour Brive. L’Aviron ne cherchera pas à se renforcer à ce poste et Aretz Iguiniz terminera la saison en pilier droit pour suppléer "le surutilisé" Muller. Par le jeu des chaises musicales, le poste de pilier gauche sera désormais couvert par Janse Van Rensburg et la recrue Lucas Pointud, très peu vu cette saison avec trois feuilles de matchs en Top 14  comme remplaçants.

Joe Rokocoko (Bayonne) face à Lyon - 11 octobre 2014
Joe Rokocoko (Bayonne) face à Lyon - 11 octobre 2014

Rokocoko: "On n'a rien à perdre"

Nous devons nous concentrer sur notre performance, les blessures ne sont pas des excuses, insiste Patricio Noriega. Ces nombreuses absences ont pourtant une grande incidence sur les performances de Bayonne. Celle de voir l’équipe manquer de ressource physique à l’heure de jeu. Samedi dernier en Challenge Européen à Exeter, les Bayonnais ont explosé à la 60e minute. Ce fut déjà le cas en Top 14  le 10 janvier dernier contre Lyon, quand Bayonne est passé tout près d’une défaite en fin de match. Au creux de l’hiver et après six mois de compétitions dans les pattes, ces vingt minutes manquantes sont le lot des équipes à effectif réduit. Pour Patricio Noriega il s’agit juste d’une situation de faiblesse mentale à ce moment du match. Une façon de persuader ses joueurs qu’ils ont la caisse pour tenir sur le même rythme 80 minutes à Toulon.

Relais influent sur le terrain et dans le groupe, Joe Rokocoko reprend des valeurs bien connues pour motiver les 23 joueurs qui seront du voyage dans le Var : On n’a rien à perdre et on a beaucoup de fierté. Ce week-end, on parle de ce maillot qui est important pour nous. Nous représentons Bayonne. Par le passé, nous avons montré combien nous pouvions être forts. On a eu des temps difficiles, on était dans des situations compliquées. Pour nous, il est temps de tout donner pour son coéquipier, de jouer un rugby avec beaucoup d’intensité pendant 80 minutes. Jouer avec nos frères. Si on joue juste pendant vingt minutes on prendra 60 points. Les gars sont près pour le challenge. En rugby, tout peut arriver, et en France encore plus (rire). Pour nous, il s’agit de jouer le meilleur rugby que l’on peut. Notre objectif principal est de faire une performance quasi parfaite.

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