Touche, mêlée, réalisme, Bayonne veut retrouver son rugby

  • Anthony Etrillard félicité après son essai contre le Racing-Metro - 8 novembre 2014
    Anthony Etrillard félicité après son essai contre le Racing-Metro - 8 novembre 2014
  • Charles Ollivon, troisième ligne de Bayonne
    Charles Ollivon, troisième ligne de Bayonne
  • Aretz Iguiniz - Bayonne - 2012
    Aretz Iguiniz - Bayonne - 2012
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Contre Lyon, les Bayonnais ont conscience qu'ils vont devoir gommer plusieurs défauts dont une touche et une défaillantes mais aussi un manque de réalisme.

Bayonne, actuel avant dernier, doit résoudre bon nombre de problèmes afin de gagner à nouveau et sortir de la zone rouge. À Brive il y a une semaine, les Bayonnais ont fait étalage de toutes leurs carences vues depuis trois journées. Pato Noriega est catégorique, en Corrèze son équipe a mal joué. Ce n’était pas Bayonne sur le terrain. C’est une mauvaise performance des 23 et du staff. Il y a d’abord cette conquête qui inquiète. Avec un pourcentage de réussite de 70% sur leurs lancers en touche, les Bayonnais sont les derniers de la classe. À Brive, Bayonne avait perdu quatre de ses dix lancers, A Oyonnax cinq sur douze, contre Bordeeaux-Bègles à domicile quatre sur dix. Si la mêlée était redoutée il y a encore peu de temps, elle est désormais rentrée dans le rang. Le doute s’est installé lors du match contre l’UBB à domicile avec quatre mêlée perdus sur six introductions. À Oyonnax puis à Brive, Bayonne a depuis connu des difficultés dans ce secteur.

Des franchissements, en vain

Pour terminer, il y a cette contradiction qui fait de Bayonne l’équipe la moins productive en essai (19) du Top 14, alors qu’elle franchit très régulièrement les défenses adverses. Bayonne n’a plus pointé en but depuis 274 minutes et un essai de Charles Ollivon à La Rochelle lors de la 12e journée. Dans le même temps, les attaquants Bayonnais sont passés dans le dos des défenses à dix-huit reprises, cinq fois contre l’UBB, cinq fois à Oyonnax et huit fois à Brive. On se trompe dans le contact, dans le choix que l’on fait. On n’est pas lucide, analyse Noriega. On a perdu beaucoup de ballon au sol. On a manqué de soutien, perdu des ballons au contact parce qu’on n’était pas propre dans la sécurité du ballon, perdu le ballon sur des mauvaises passes. On a fait sept passes en avant. C’est comme un puzzle, poursuit Jean Monribot. Si sur les lancements quelqu’un se trompe, ça met tout le collectif dans l’embarras.

Cette semaine les Bayonnais ont beaucoup parlé. Noriega se dit satisfait du travail effectué dans la semaine. Mais la pression d’une rencontre aussi importante que celle face à Lyon peut vite replonger Bayonne dans ses doutes les plus profonds. Charles Ollivon se veut rassurant sur la capacité de son équipe à ne pas subir les événements. Une sorte de culture club à Bayonne, habitué depuis des saisons à jouer les matchs de la mort : On a une certaine expérience qui nous permet de ne pas s’affoler et de se resserrer sur des bases autour du capitaine pour ne pas se perdre dans une semaine de préparation comme ça.

Charles Ollivon, troisième ligne de Bayonne
Charles Ollivon, troisième ligne de Bayonne

Ollivon dépendant ?

Le retour du troisième ligne centre international n’est pas étranger à la confiance qui entoure l’équipe avant de retrouver Lyon à Jean-Dauger. Charles Ollivon présente l’avantage d’être à lui seul une solution à nombre des problèmes bayonnais. En touche d’abord où ses deux mètres et sa qualité de sauteur en font un des preneurs de balles préférés de ses talonneurs. Avec Taele et Chisholm, Bayonne devrait avoir un alignement suffisamment performant pour contrer Lyon et le roi des airs, Julien Puricceli.

Mais l’apport d’Ollivon ne s’arrête pas à la seule touche. Jean Monribot détaille : En vitesse, c’est le plus rapide de nos avants. C’est un huit qui part très vite derrière la mêlée. Si on a une bonne mêlée, il a cette faculté à gagner la ligne d’avantage et à mettre l’équipe dans l’avancée. Défensivement, c’est un bon plaqueur. Il a du déplacement. On le voit souvent marquer des essais car il se place bien. Psychologiquement, pour le groupe, c’est important qu’il revienne. Maintenant, Charles ne fait pas partie des petits. Quand ils (Ollivon et Spedding, NDLR) sont avec nous, c’est sûr que dans la tête, on se sent un peu plus serein. Oui, ça joue inconsciemment. Malgré des petits bobos, Ollivon et Spedding devraient bien être présents au coup d’envoi.

Aretz Iguiniz - Bayonne - 2012
Aretz Iguiniz - Bayonne - 2012

Iguiniz à droite

Quant à la mêlée, Pato Noriega affirme qu’il s’agit d’un problème collectif, et pas de pilier gauche ou de pilier droit. Malgré tout, il innovera face à Lyon. Se passant volontairement de Jgenti, Lapeyrade ayant vécu une soirée cauchemardesque à Brive lors de sa rentrée, Noriega se retrouve avec le seul Muller pour assurer l’axe droit, le plus important de l’édifice. Le Sud-Africain a beau être solide, il fatigue à force d’enchaîner. Je n’ai pas le choix, souffle-t-il. Noriega a donc décidé de demander au gaucher Aretz Iguiniz d’être prêt à rentrer à droite. C’est plus dur, mais ce n’est pas un problème, assure le pilier basque qui jouait à droite lors de ses deux premières saisons dans l’élite (2006-2007 et 2007-2008).

Si Bayonne venait à résoudre tous ses problèmes, l’équipe ne devrait pas être loin du compte contre Lyon : On veut donner une image d’équipe qui domine, une image d’équipe de qualité que Bayonne mérite. Notre objectif est de prendre quatre ou cinq points, conclut Noriega.

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